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Syrie : Colère à Nebek après que les "rebelles" aient jeté un citoyen du troisième étage

Une colère tumultueuse a envahit Nebek la ville paisible accrochée aux flancs des montagnes du Qalamon au Nord de Damas. La nouvelle s’est répandue comme le feu dans la paille à cause qu’il fut filmé avec une arrogante fierté par les rebelles du comité de coordination de Nebek. Trois d’entre ces derniers pénétrèrent par la force dans l’appartement du citoyen Mouhammad Mohsen Rachid surnommé Abou Waël et ils entreprirent de le jeter par la fenêtre à partir du troisième étage. Ils l’immobilisèrent quelques secondes le temps que le photographe du crime déclare que « tel est le destin de ceux qui collaborent avec la sécurité » avant de le laisser tomber, devant sa femme et ses enfants en bas âge, indifférents à ses supplications de ne pas le tuer.

L’incident eut lieu ce vendredi 15 juin dans la ville de Nebek, dans la rue Al
Nassim (Al Mlitta) à côté de la mosquée Al Moubarak a ramené sur le devant de la scène le problème des liquidations terroristes auxquelles procèdent les hommes armés des milices de l’armée libre de la Syrie. Les incidents de kidnappings et de liquidations des supporters du régime se sont multipliés mais l’assassinat de Mouhammad Mohsen Rachid a eu un impact différent parce qu’elle s’est déroulée d’une manière barbare et qu’elle a été filmée et diffusée avec fierté pour disséminer la crainte et la terreur dans les rangs des citoyens.

Walid, un habitant de la rue Al Nassim qui a été témoin du crime a affirmé à Araba press que la conscience de ce qu’on appelle la révolution est stigmatisée par le crime horrible perpétré par les gangs de la cohorte Al Nour. Ils sont de Yabrud et il y avait parmi au moins un ressortissant de Nebek pour les guider vers la maison de Mouhammad. Mais son ami et son voisin de palier Amjad a dit que la mort de Mouhammad Mohsen Rachid a eu ,lieu par erreur car la personne visée était son voisin appelé Abou Ayman, ajoutant que cette erreur allait avoir pour résultat la division de l’armée libre de Syrie à Nebek. Ce témoin a précisé que quatre personnes cagoulées, parmi elles au moins un habitant de Nebek. Ils sont montés à la maison de Abou Waël, ont pénétré chez lui et ils l’ont jeté par la fenêtre du salon ». Une dispute avait fait rage entre eux pour savoir s’il fallait liquider Abou Waël ou Abou Ayman qui est une autre personne dans le même quartier accusé de collaboration avec la sécurité, qui leur indiquait quand les armes étaient passées en contrebande à l’intérieur de la ville ».

Les activistes opposants du comité de coordination de Nebek publièrent le passage concernant la liquidation menaçant toute personne qui collabore avec les services de sécurité du même destin.

Le crime a suscité une colère déferlante dans la ville de Nebek qui était parmi les plus stables des villes du Qalamoun. Quelques habitants des régions avoisinantes donnaient à ses ressortissants le titre de « Chabihas gratuits » à cause de l’appui spontané qu’ils offraient au président Bashar El Assad.

Marwan (c’est un pseudonyme), un opposant, a déclaré à Arabi Press : « je suis fier d’être opposant mais ce qui s’est passé est un outrage à l’opposition et à la liberté pour laquelle nous nous sommes soulevés. Cela fait que nous ressemblons aux Shabihas, c’est pourquoi je condamne le crime et je réclame qu’on châtie sans miséricorde ceux qui l’ont exécuté. Il ajouta : « Ils devaient uniquement effrayer la personne en question. La scène m’a fortement ébranlé, ce n’est pas ce que nous voulons. Nous sommes devenus comme les Shabihas. Un autre opposant qui a refusé de donner son nom a dit : « tel est le destin de tout collabo qui trahit son peuple. Je suis sûr qu’ils l’ont prévenu. L’armée libre n’exécute aucune condamnation à mort sans diriger plusieurs mises en garde et c’est une preuve que Abou Waël s’est entêté dans la trahison de son peuple et de la révolution. Mais je suis contre la façon avec laquelle cela a été exécuté qui va être exploité contre nous par les supporters du criminel régime ».

Les justifications du crime de la part des opposants de la manière ’exécuter le crime en jetant la personne du troisième étage a suscité la rage et l’aversion de ceux qui supportent le régime ainsi que ceux qui ont prit une position neutre. Rami à déclaré : « étrange est le propos de ceux qui appellent à la liberté. Ils sont pour l’exécution d’un homme sans jugement équitable mais c’est la manière qui ne leur a pas plus. Ils sont avec le crime comme principe mais ils sont contre le fait de jeter une personne par la fenêtre du troisième étage ». Il termine avec cette raillerie : « Ils ont des sentiments délicats qui ne supportent pas la scène. Ils voudraient qu’on emploie des balles ou la pendaison ou le lynchage comme cela s’est passé à Yabrud depuis peu ». Ils refusent l’incident parce qu’il les dévoile et dévoile leur criminalité : enlèvement et liquidation avec sang-froid, des crimes dont aucun des Nebequois n’aurait imaginé, eux qui sont réputé pour être des gens de paix et enclins à la modération et leur refus de la discorde. Nous insistons sur le fait qu’il y a une intrusion étrangère des villages de Musharfeh et de Yabrud qui s’est infiltrée à Nebek avec des transfuges de Homs et de Douma pour détruire la sécurité et la modération qui font la réputation de Nebek. Il y a une quasi unanimité à Nebek pour assurer que les assassins de feu Mouhammad Mohsen Rashid viennent de l’extérieur de Nebek et les riverains pensent à des voies nouvelles pour décompresser la pression en promouvant des réunions populaires afin d’éloigner le spectre de la discorde de la ville où le nombre des loyalistes équivaut au nombre des opposants.

traduit pas Marie Youssef

18/06/2012 12 :33 :29

Arabi Press - Nebek

Vox Clamantis i.d.d.

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