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résumé de Strasbourg, par Cuba Si

Strasbourg, une ville livrée à l’OTAN.

Véritable scènes d’une violence très organisée, des groupes cagoulés, armés de pierres, de barre de fer, portant casques et gants, voici le paysage dès notre arrivée à Strasbourg après moultes tentatives de détourner les bus qui convergeaient vers la manifestation mondiale anti Otan.

Scènes de guerre, pseudos anarchistes et vrais CRS s’ajoutent pour briser la manifestation.

Ils sont déjà des milliers rassemblés au pied des podium, le PCF, le NPA, le Parti de Gauche, le Mouvement de la Paix, la CGT, l’UJFP, les Amis de Cuba, par milliers ils se rassemblent sous les premiers tirs de lacrymogènes, les Black Block sont omniprésents autour et tentent d’attirer les tirs de lacrymo sur la foule pacifique. Les stands des organisations démocratiques sontr noyés sous les gaz et évacués.

Le cortège démarre avec deux heures de retard, la police allemande a, sous prétexte de sécurité,interdit le passage aux pacifistes de l’Outre Rhin, quelques vieux routiers du DKP et du Linkspartei ont pu pénétrer sur notre territoire et nous rejoindre.

La manif s’ébroue et bizarrement les pseudos anarchistes défilent sur les côtés encadrant littéralement le cortège, survient, en toute innocence, toute une escouade de CRS en camionnettes qui entre dans la foule, jets de pierres, de barres de fer, les manifestants sont coincés entre casqués et cagoulés et les premiers blessés ne tardent pas chez ceux qui n’ont ni casque ni cagoule.

Quelques manifestants tentent de bloquer des casseurs mais ils sont plusieurs centaines organisés et laissés totalement libres d’action.

Chaque pont est fermé, il est impossible de quitter la manifestation, chaque pont donne lieu à affrontements, c’est réglé comme du papier à musique, les lacrymos repleuvent sur la queue de la manifestation, à proximité un hôtel brûle, les hélicoptères survolent et guident chaque action des forces de répression.

La tête de la manifestation est bloquée dans un goulet, en fin les cagoulés ont bloqué le retour possible avec deux wagons SNCF qui se trouvaient opportunément là .

Les lacrymos repartent de plus belle, c’est impossible de tenir, sur le bas côté, des dizaines de Black Block, décagoulés respirent, se soignent avec leurs trousses à pharmacie, oui ils sont équipés genre CRS, pas un seul flic en vue pour les identifier, les interpeller, pourtant les hélicos tournent et filment mais allez savoir qui et quoi !

Nous évacuons sur une petite route latérale pour échapper aux gaz mais le gros de la manif est bloqué et les forces d’Alliot Marie exigent que les manifestants s’assoient pour autoriser le passage, là aussi étrangement les premiers assis seront les Black Block, bien gentils et obéissants ces Black Block, les poches bourrées de pierre....

Par cette petite route nous parvenons à rejoindre une zone sans gaz et nous récupérons une camarade du 18, complétement perdue, nous retrouvons notre point de départ, sur la route, les éclats de verre après le pillage d’une station service par les héros du Black Block.

Le retour au bus est prévu à 17h00.

De vieux militants sont coincés à l’entrée d’un pont, tout est bloqué,,des pierres jonchent le sol, les CRS sont relativement détendus et donnent des itnéraires de sortie, qui se révèleront trop fragiles de par les afrontements qui se déplacent en permanence.
Pourtant un gradé nous permettra d’en sortir, visiblement le CRS d’aujourd’hui a changé de physionomie !

Une voiture s’arrête et son conducteur se propose de nous déposer à notre car, nous sommes 5 et il prend le risque de nous charger tous, il est strasbourgeois et certainement d’origine turque, nous passons devant des dizaines de véhicules de Madame Alliot Marie, rien ne se passe. Il nous décharge, c’est aussi cela Strasbourg.

Arrivés au bus il manque plus de la moitié des passagers, il est 18h30, les ponts toujours bloqués eu parttiellement ouverts, selon les choix des flics ou plutôt de leurs hiérarchie.

Par les portables nous retrouvons un peu de monde, un militant communiste retraité a un pansement à l’arcade sourcillière une belle tâche de sang sur sa chemise blanche et son noeud pap, bien en place sonne comme un défi, il a été victime des Black Block mais c’est un communiste alors il offre sa tournée de Mirabelle, je crois.

Un groupe arrive, une militante du Npa est juchée sur un vélo, le mollet bandé, brûlée par une lacrymo, le vélo est celui de strasbourgeois qui ont aidé au transport, c’est cela aussi Strasbourg.

Il manque encore du monde, toujours bloqués au niveau du pont de l’Europe, tenu par les horaires de conduite de notre chauffeu , déjà largement débordé, le car part sans eux, pas sans état d’ame, un couple et leur enfant nous salue de leur fenêtre, encore Strasbourg.

par Alain

Pour les photos de samedi cliquez là  :
http://www.flickr.com/photos/35970450@N04/sets/72157616284017553/

ARTICLE ORIGINAL SUR CUBA SI LORRAINE
http://cubasilorraine.over-blog.org/article-29931744.html

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