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Cet été...

Cet été, j’ai vu un patron d’un petit restaurant préparer ses tables en terrasse pour le repas du soir, avec beaucoup d’application : nappes, couverts, serviettes… Et puis les heures ont passé et, de la place où j’étais assis, je l’ai vu attendre les clients qui ne sont pas venus. Pas un ! Personne pour lui, ce soir là. Alors il est parti. Sa femme est restée seule dans la salle, à attendre, en vain…

J’ai entendu la responsable de cette petite galerie de peinture dans laquelle je me trouvais, dire à un visiteur qu’elle devait certainement connaître, que le jour du vernissage il ne s’était trouvé personne ! Personne n’avait répondu à son invitation, aucun visiteur !

Dans cette autre station balnéaire le soir au moment du repas, j’ai bien vu les terrasses, les seules qui faisaient le plein : celles où l’on servait du « moule-frites » à 11 euros…

J’ai vu, attablés face à face avec leur famille, le beau-père et son gendre. Le plus âgé, disons « bon beau-père de famille » et l’autre plutôt, carrément même « destroy ». Au milieu, leur femme, les enfants. Quelle communication entre les deux hommes, à quel prix ? A une autre table, deux femmes seules. Visiblement la fille et la mère. La fille sortant sa mère au restaurant. Si la fille avait une canne pour l’aider à marcher, c’est la mère qui avait un visage profondément marqué par les soucis. Traits particulièrement tirés dont elle n’arrivait pas à se défaire, même en ce moment de détente.

Je n’ai pas eu en retour le bonjour que je lançais pour l’encourager à cette jeune femme, déjà « destroy », elle aussi, se rendant visiblement à son travail, d’un pas pressé. Déjà perdue dans ses soucis, si tôt le matin ?

Sur la plage, j’ai vu beaucoup de couples de retraités. J’ai vu aussi de jeunes enfants, de tous jeunes enfants. Ils n’étaient pas avec leurs parents mais avec leur papy et leur mamy.

Cet été, j’ai lu la plaquette « On vaut mieux que ça » (Flammarion).

Oui, on n’en peut plus de cette France qui se défait de partout, par en bas...IL faut que ça change !

Eh Oh ! Arrêtez vos conneries ! Donnez une chance à l’avenir ! Une seule candidature à la gauche du PS. !

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Désobéir : le petit manuel, de Xavier Renou
"Celui qui n’essaie pas, et celui-là seul, a déjà perdu." On a tous déjà manifesté des dizaines de fois. On a tous signé des centaines de pétitions. Mais combien sommes-nous à nous être demandés, lucidement, sans faux-semblant, ce qu’il en était de l’efficacité, et donc, de la pertinence, de nos moyens d’actions traditionnels ? Combien sommes-nous à nous réfugier dans une espèce de pensée magique chaque fois que nous sommes en colère, en nous habituant à considérer nos modes de (…)
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Du vivant des grands révolutionnaires, les classes d’oppresseurs les récompensent par d’incessantes persécutions ; elles accueillent leur doctrine par la fureur la plus sauvage, par la haine la plus farouche, par les campagnes les plus forcenées de mensonges et de calomnies. Après leur mort, on essaie d’en faire des icônes inoffensives, de les canoniser pour ainsi dire, d’entourer leur nom d’une certaine auréole afin de « consoler » les classes opprimées et de les mystifier ; ce faisant, on vide leur doctrine révolutionnaire de son contenu, on l’avilit et on en émousse le tranchant révolutionnaire.

Lénine

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