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Hollande-Gayet, vous avez dit spectacle !

Non, nous ne sommes dans un vaudeville dont les français se foutraient (selon le JDD et repris dans un article de l’Huma), mais bien dans une situation qui en dit long sur notre système politique, ses liens avec le showbiz, la politique spectacle, la société du spectacle... (Debord revient !) .

Ce n’est pas du théâtre qui se joue, ni de la vie privée dont il s’agit avec cette affaire mais bien la réalité d’un monde de pouvoir qui ne fonctionne et se maintient que par les inextricables liens d’intérêts et de domination qui relient le pouvoir des uns aux intérêts de pouvoir des autres.

Cette société du spectacle est un tout, qui fonctionne comme un tout. On ne peut pas se vautrer dans la presse "people" quand ça arrange et s’abriter derrière l’argument de la vie privée quand ce spectacle dérange. Aurélie Philippetti qui voit dans cette affaire "une tentative d’instrumentalisation politique d’une affaire privée" (Nouvel Obs) est moins regardante quand la presse people l’affiche "à la une" avec son compagnon l’ancien député et secrétaire d’état UMP et ex militant d’extrême droite : Frédéric de Laparre de Saint-Sernin.

François Hollande ne pouvait ignorer que Julie Gayet avait créé en 2013 une société de production cinématographique "Cinémaphore" avec deux autres actionnaires : le producteur Charles Gillibert et... François Pinault lui-même, troisième fortune française.

De même que ses services de renseignements ou de protection ne pouvaient ignorer que l’appartement de la rue du Cirque (sic) appartenait à Michel Ferracci lié au grand banditisme corse et que c’est son ex épouse l’actrice Emmanuelle Hauck qui a prêté cet appartement à Julie Gayet. Cette même Emmanuelle Hauck avait comme compagnon François Masini, soupçonné d’appartenir au gang de "La brise de mer" et assassiné le 31 mai dernier en Corse. (source Médiapart)

Je ne comprends pas alors cette attitude, reprise partiellement à gauche, pour clamer qu’il s’agit d’une affaire privée à déconnecter de la "vraie" vie politique, alors qu’au contraire elle se fonde et révèle la perversité de notre système présidentiel qui s’apparente davantage à la monarchie qu’à la démocratie.

Roitelets et argent-roi nous mènent en bateau, qui-est ce qui tombe : le peuple.

À quand une nouvelle république ?

JP Achard

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