Merci au Grand Soir pour cet article,
Merci à Hervé Bourgois, il m’a beaucoup amusé. Rares sont les leçons d’économies qui peuvent se vanter d’être à la fois distrayantes et instructives.
Je me suis permis (et j’ai beaucoup hésité moi aussi) de passer ci-dessous la présentation de votre livre qui, je ne vous cache, pas m’interpelle au plus haut point. Il va rejoindre la pile des livres en attente qui menace de s’effondrer.
Cette introduction m’a interpellé, car elle met l’accent sur cette question fondamentale : notre liberté de pensée n’est elle pas peu ou prou que le fruit de croyances, de dogmes, de postulats ou que sais-je encore qui sont très souvent basés sur des mensonges ?
Le mieux c’est de vous lire :
Le langage permet de dire tout et n’importe quoi. L’important n’est pas tant de parler pour dire des choses sensées, mais de comprendre de quoi nous parlons dans un contexte donné. Nous pouvons apprendre à détecter ce que nous sommes capables de comprendre, ce qui est peu compréhensible ou qui n’a pas de sens. Nous verrons alors, pour ce qui concerne notre vie et nos sociétés, que nous parlons beaucoup de nos incertitudes, nous ne pouvons prendre que des décisions dont les résultats sont incertains. En prenant conscience que nous basons notre vie sur des croyances, nous acquérons la liberté de nous adapter aux changements. Une croyance n’est ni bonne, ni mauvaise, mais elle peut être inadaptée à un contexte donné. Une preuve de notre intelligence serait d’apprendre à changer de croyances lorsqu’elles nous mènent à des impasses. Dans cet essai, je tente de décoder ce que nous disons et d’extraire quelques-unes des croyances sur lesquelles nous basons notre vie en société. Il est probable que certaines nous soient néfastes, mais tant que nous n’en aurons pas conscience, nous ne saurons pas adapter nos sociétés, nous serons contraints d’attendre la prochaine révolution. C’est ce que nous faisons depuis des milliers d’années, mais l’uniformisation du monde et les progrès technologiques sont un risque que les prochaines catastrophes soient plus destructrices que les précédentes.