RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Soutien au Policier Roland Gatti.








Sans casque, ni bouclier : témoignage d’un ex-officier de police, par Regarde à vue.




Solidaires Unitaires Démocratiques Intérieur
Union Syndicale Solidaires
80-82 rue de Montreuil
06 76 08 78 04


Roland Gatti, fonctionnaire à la Police aux Frontières (PAF) de Metz et représentant mosellan du SGP - FO, a, dans le cadre de son mandat départemental, exprimé à Jacky Durand de Libération une réalité aussi dure, implacable que malheureusement exacte de la situation faite par la France et ses institutions à certains étrangers reconduits à la Frontière.

Lors de cet entretien, Roland Gatti avait notamment déclaré :

- On expulse à tour de bras, on fait les fonds de tiroir (...) On va chercher tout ce qui peut traîner comme étranger en situation irrégulière. On « fait » beaucoup de familles. Une famille, ça peut faire six personnes. Souvent, ce sont des gens qui sont là depuis plusieurs années. Même les collègues les plus durs chez nous ne comprennent pas.

- Les centres de rétention sont pleins à craquer. Faute de place, on est obligé d’emmener des gens de Metz à Toulouse, à Bordeaux, à Lille et de faire ainsi des milliers de kilomètres

- Jouer avec des familles pour faire du chiffre, c’est inadmissible.


La direction du SGP-FO s’étant curieusement désolidarisée de notre collègue Roland, celui-ci risque une sanction disciplinaire par nature aussi scandaleuse, incongrue qu’anti-républicaine.

Considérant que le Policier Roland Gatti a dénoncé des états de faits vérifiés et continus pour lesquelles la France (violant son propre socle constitutionnel et les textes internationaux desquels elle est signataire) mériterait mille fois d’être condamnée, SUD Intérieur lui apporte son total soutien et rappelle :

- qu’effectivement, aujourd’hui, dans notre pays, des dizaines de couples sont mensuellement séparés par le renvoi d’un des conjoints "au pays" (et ce, contrairement à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme)

- que, malgré les assurances de Nicolas Sarkozy lors de son premier passage à Beauvau, la situation des enfants scolarisés n’est souvent même pas critère de régularisation.

- qu’alors que des centaines de milliers d’Humains, des dizaines de milliers de couples et de familles vivent dans la crainte, le désespoir et la non-protection sociale, ni certains employeurs (puisant au vu et au su de beaucoup dans cet infini vivier une force de travail bon marché, peu revendicative, et aux horaires souvent extensifs), ni les marchands de sommeil, ni les racketteurs ne sont priviligièrement ciblés par l’Administration.

- que de récents "grands chantiers" (Travaux mitterrandiens, Stade de France... ) n’ont pu être "livrés dans les temps" que grâce à l’existence d’une vaste sous-traitance usant et abusant de ces travailleurs niés (mais tant utiles à la gloire nationale).

- que les "secteurs" de la restauration, du BTP, de la confection de masse ou de luxe, de l’agriculture seraient sinistrés hors la quotidienne contribution de ces hommes et de ces femmes rabaissés.

- que lors de leurs interpellations, séjours dans les locaux de police et de justice ou raccompagnements les "expulsables" n’ont pas toujours face à eux des fonctionnaires compréhensifs et "non violents", que d’aucuns se plaignent que certains droits (assistance d’un traducteur, avocat, soins... ) leur soient parfois refusés

- que la prétendue répression tous-azimuts de "l’immigration irrégulière" n’est qu’un leurre facile servant les aspirations politiques de quelques-uns


SUD Intérieur qui considère que le rôle d’un syndicat n’est évidemment pas de se battre pour quelques "bidons et gamelles", la collusion systématique avec le(s) pouvoir(s) ou bien la promotion de ses seuls élus ou affidés, mais plutôt de lutter pour l’émancipation complète des travailleurs et la fin de toute forme d’aliénation, exige :

- la régularisation de tous les Sans - papiers.

- la poursuite effective de tout exploiteur d’Humain(e).

- le reversement de centaines de fonctionnaires de la PAF, de dizaines de policiers de la 12ème section des RGPP à la lutte contre la criminalité financière, les esclavagistes de femmes prostituées, les massacreurs environnementaux ou les gourous de sectes ...

- l’abondement budgétaire, dans ces mêmes champs, du ministère de la Justice.

- la cessation immédiate de toute expulsion, à l’atteinte de leur majorité, d’élèves jusqu’à là régulièrement scolarisés.

- l’arrêt des "rafles" contre les Sans-papiers organisées pluri-hebdomadairement depuis l’été par le gouvernement et les directions de la police nationale.

- la fermeture des centres de rétention pour étrangers.

- la lutte réelle contre la misère et la précarité.

27 septembre 2005


- Source : SUD Intérieur www.solidaires.org


Sans casque, ni bouclier : témoignage d’un ex-officier de police, par Regarde à vue.


...Kosy fan tutte




URL de cet article 2729
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Hélène Berr. Journal. Paris, Tallandier, 2008.
Bernard GENSANE
Sur la couverture, un très beau visage. Des yeux intenses et doux qui vont voir l’horreur de Bergen-Belsen avant de se fermer. Une expression de profonde paix intérieure, de volonté, mais aussi de résignation. Le manuscrit de ce Journal a été retrouvé par la nièce d’Hélène Berr. A l’initiative de Jean Morawiecki, le fiancé d’Hélène, ce document a été remis au mémorial de la Shoah à Paris. Patrick Modiano, qui a écrit une superbe préface à ce texte, s’est dit « frappé par le sens quasi météorologique des (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Au Salvador, les escadrons de la mort ne tuent pas simplement les gens. On les décapite, on place leurs têtes sur des piques et on garnit ainsi le paysage. La police salvadorienne ne tuait pas seulement les hommes, elle coupait leurs parties génitales et les fourrait dans leurs bouches. Non seulement la Garde nationale violait les femmes salvadoriennes, mais elle arrachait leur utérus et leur en recouvrait le visage. Il ne suffisait pas d’assassiner leurs enfants, on les accrochait à des barbelés jusqu’à ce que la chair se sépare des os, et les parents étaient forcés de garder."

Daniel Santiago,prêtre salvadorien
cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

Commandos supervisés par Steve Casteel, ancien fonctionnaire de la DEA qui fut ensuite envoyé en Irak pour recommencer le travail.

Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.