RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Sous vos yeux : l’exil... fuyez pour y échapper.

5 juillet 2003

Texte et illustration
margari@wanadoo.fr.n s

Je ne veux ni gémir sur le passé qui n’est plus, ni rêver follement de l’avenir qui n’est pas. Le devoir de l’homme se concentre sur un point, l’action du moment présent. (Cardinal Mercier)

Quelques siècles auparavant, il existait un étrange métier, celui de voyageur, qui, carnet en main, partait à la découverte de paysages, prenant notes de tout ce qu’il voyait, il partait à l’inconnu, à la recherche de nourriture, de chaleur, de nouvelles cultures et civilisations, de savoir. On disait encore dans mon enfance que voyager était dans la nature de l’homme ; les nuits se nourrissaient de lectures où les écrivains racontaient leur envie de devenir des oiseaux.

Exil

Que reste-il des plumes tombées pendant des siècles ? Le courageux voyageur, - et je ne parle pas du touriste - à été condamné par des régimes, politiciens, des normalisateurs à fuir, à s’éloigner des siens. Des guerres, des décrets, des papiers, des juges, des menaces, la famine, la sécheresse, la peur, ont augmenté le nombre de « pèlerins des temps modernes ».

Ils s’appellent « réfugiés, exilés, émigrants ; expatriés, dissidents, traîtres, migrants, sans papiers, sans domicile, rescapés… »

Quelqu’un, Quelqu’ un, un Monsieur en costard cravate assortis, portefeuille en main, représentant de la race numérotée, et réglementée, a déployé des codes, des procédures, et a rempli l’ histoire de nouveaux mots : « insertion , exclusion, camps des réfugies, déclarations , expulsion, frontière , limite, douaniers … »

Les Quelqu’un se sont regroupés en partis horripilants qui crachent la haine sur ces nouveaux voyageurs. Tout en gaspillant des millions en armes, en parlements, en banquets où se règle l’avenir des riches, la survie des autres.

Et sont aussi nés les opposants, les humanistes, les pacifistes, révoltés, envahissant la rue avec des pancartes, criant dans les ruelles , dans un inégal combat, mais combat quand même !

Celui qui a pris le chemin de l’exil sera là pour toujours, dans la rue, à portée de main, comme un vieux manteau, les yeux par terre, son regard insoutenable ; sa nostalgie, sa tristesse, sa faim d’un sourire .

Il va falloir choisir un camp : celui des Quelqu’un où celui des défenseurs.

Mais c’est risqué : si l’histoire des émigrés envahit une seconde votre histoire personnelle, elle pourrait vous donner des tremblements, et mettre en cause votre si joli statut d’ « être avec papiers, en règle ».

Car existe l’inévitable risque, celui de vous rendre humain - et je ne blague pas -, amer dans l’ironie.

« La peur au ventre », l’immense peur que je j’ ai transmise à ma fille ; que des millions de personnes sont en train de transmettre à leurs descendants ; l’immense « peur miroir ». Bizarre maladie qui arrive à cette planète, cette indifférence, et ce laisser faire.

Je m’arrête, je prends le risque d’une contagion avec mes semblables. Et vous, de quel côté êtes vous ?

URL de cet article 863
   
LA TYRANNIE DU BIEN VIEILLIR
Martz Didier, Michel Billé
La tyrannie du Bien Vieillir, voilà bien un paradoxe ! Il faut être un peu iconoclaste pour aller s’en prendre à une si belle idée, qui fait si largement consensus : « bien vieillir ». Bien vieillir, qui pourrait être contre ? Qui ne le souhaiterait pas pour soi-même et pour autrui ? Qui oserait affirmer préférer vieillir mal ? C’est que le désir de bien vieillir de chacun sans trop d’inconvénients est devenu un slogan qui anime les cercles politiques, court dans les maisons de retraite, (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« La démocratie et les droits de l’homme ne nous intéressent que très peu. Nous utilisons simplement ces mots pour cacher nos véritables motifs. Si la démocratie et les droits de l’homme nous importaient, nos ennemis seraient l’Indonésie, la Turquie, le Pérou ou la Colombie, par exemple. Parce que la situation à Cuba, comparée à celle de ces pays-là et de la plupart des pays du monde, est paradisiaque »

Wayne Smith, ancien chef de la Section des Intérêts Américains à La Havane (SINA) sous l’administration Reagan

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.