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Sécurité sociale professionnelle : Attention aux contrefaçons !

COMMENTAIRES  

29/09/2006 19:10 par vladimir

Je regrette que M.Husson ait omis dans sa presentation le point de vue des chomeurs,pourtant les premiers interessés,
Leur plate forme revendicative signées par : AC !, APEIS, Collectif National pour les Droits des Femmes, Coordination des Intermittents et Précaires, Génération Précaire, MNCP, Stop Précarité, Union Syndicale Solidaires,indique :
"considèrent avec intérêt les propositions de «  nouveau statut du salarié » de l’Union Syndicale Solidaires, et de «  sécurité sociale professionnelle » de la CGT.
Elles réaffirment que tout système de protection contre les licenciements et de sécurité économique et sociale ne peut répondre aux défis de la période que s’il est *ouvert à tous-tes*, salariés potentiels, en poste ou non, chômeurs, primo-demandeurs d’emploi, travailleurs indépendants. Personne ne doit rester sur le bord du chemin.
Le système de protection que nous réclamons doit être universel pour répondre à la balkanisation actuelle du système d’assurance-chômage (allocations Assedic «  capitalisées » par filières) et à la stigmatisation des allocataires du système d’assistance (minima sociaux). Nous refusons toute logique de «  workfare »( retour contraint à un emploi) ou de «  learnfare »(obligation d’accepter une formation au rabais). Le niveau de revenu garanti doit permettre de vivre décemment. Aussi les associations de chômeurs et de précaires exigent-elles l’ouverture rapide de négociations pour la refonte du système d’assurance chômage, devenu totalement inadapté aux enjeux actuels, et la création de droits nouveaux pour les chômeurs et l’ensemble des salariés autour des revendications suivantes :

* L’accès de tous les chômeurs et précaires (travailleurs en emploi discontinu, étudiants, stagiaires, en temps partiel imposé, allocataires de minima sociaux, etc...), y compris les primo-demandeurs d’emploi, à un statut de vie sociale et professionnelle garantissant dans tous les cas (licenciement, fin de CDD ou de mission d’intérim, démission...) le maintien d’un revenu individuel décent ayant pour référence le SMIC revalorisé et des droits sociaux afférents à ce statut (formation, points de retraite, progression de carrière...), et la possibilité de tout-e travailleur-se à temps partiel imposé de passer sur demande à temps plein. Ce statut de vie sociale et professionnelle devra être complété par la mise en oeuvre d’un droit au logement et à la santé pour tous. Il devra permettre la libre gestion de son parcours de vie et n’être conditionné ni à des critères imposés d’employabilité ni à des démarches d’insertion forcée.

* La création d’un fonds national pour l’indemnisation et la formation, interprofessionnel et mutualisé, pour financer la mise en place du statut de vie sociale et professionnelle. Il doit être basé sur une nouvelle répartition de la richesse produite. Il sera abondé par une nouvelle forme de prélèvement social (majoré pour les entreprises qui précarisent) et par des versements de l’Etat (en partie alimentés par le redéploiement des fonds dédiés aux minima sociaux et aux aides aux entreprises). La gestion de ce fonds sera assurée par des élus des organisations syndicales, le patronat, et l’Etat, avec obligation de transparence et sous le contrôle des associations de chômeurs et de précaires, et de l’ensemble des premiers concernés.
Ces revendications seront portées au cours des négociations sur la «  remise à plat » de l’assurance-chômage, avec un premier rendez-vous devant le MEDF le 26 septembre à 14H.

http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=9224

02/10/2006 09:45 par Michel Husson

En réponse à Vladimir : j’approuve pleinement la plate-forme des organisations de chômeurs et j’aurais dû effectivement intégrer leur point de vue (ainsi que les propositions de Solidaires). A ma décharge, la taille de l’article et l’angle adopté, qui était de pointer les critères permettant de faire le partage entre un projet libéral, un projet social-libéral et un projet "progressiste", qui m’a conduit à mettre l’accent sur le flou et les limites (PS - CFDT) ou sur les ambiguités (CGT) plutôt que sur les convergences.

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