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SARKO ARNO BOBO ! par UJFP.



COMMISSIONS « HISTOIRE ET MEMOIRE » : NON A LA CONCURRENCE DES VICTIMES.



APRES LA NOMINATION D’ARNO KLARSFELD PAR SARKOZY LE COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’UNION JUIVE FRANCAISE POUR LA PAIX.


L’article 4 de la loi du 23 février 2005, en mettant l’accent sur « le rôle positif de la colonisation française » a soulevé de nombreuses critiques. En demandant aux historiens de mettre l’accent sur les bienfaits de la colonisation et aux professeurs d’histoire de les enseigner, les législateurs ont non seulement défini l’opinion officielle de la République mais demandé aux historiens professionnels (chercheurs et enseignants) de la soutenir et de la diffuser, ce que l’on peut considérer comme une atteinte à la liberté de pensée et à la liberté d’expression et par conséquent une atteinte à la laïcité de l’Etat.

Loin de remettre en cause une loi qui mélange histoire et mémoire, le gouvernement propose de mettre en place des commissions chargées de définir les relations entre histoire et mémoire, comme pour mieux justifier le vote de cette loi. C’est ainsi que le gouvernement demande au Président de l’Assemblée nationale de mettre en place une commission d’études, et que le président du parti au pouvoir, Nicolas Sarkozy, s’empresse de mettre en place à son tour sa propre commission d’études. Tout cela serait risible si n’entrait en jeu, chez certains, une volonté de réhabiliter la colonisation.

Le président de l’UMP a chargé, pour mener ce "travail approfondi sur la loi, l’histoire et le devoir de mémoire" (Le Monde du 25/12/05), Arno Klarsfeld, avocat bien connu qui a choisi depuis longtemps de défendre inconditionnellement la politique israélienne et qui participe à la lutte contre les Palestiniens en effectuant des périodes militaires dans l’armée d’Israël. Comme l’explique le journal Le Monde, le choix d’Arno Klarsfeld serait un geste en direction de la communauté juive (édition datée du 25/12/05).

Outre la critique faite ci-dessus contre la mise en place de commissions de travail destinées à "sauver" une loi qui a provoqué de nombreuses protesations, protestations auxquelles l’UJFP s’est associée, le choix d’Arno Klarsfeld, compte tenu de son engagement, nous semble conforter le jeu de concurrence des victimes qui tend à s’étendre aujourd’hui.

Ainsi, le gouvernement et le parti qui le soutient, après une loi qui refuse de reconnaître les désastres de la colonisation, vont essayer de jouer victimes contre victimes, victimes du génocide contre victimes de la colonisation, pour mieux défendre une loi qu’ils savent être source de désordre. Mais c’est peut-être ce désordre que cherchent des ministres qui espèrent ainsi s’appuyer sur une idéologie sécuritaire pour les prochaines élections présidentielles.

Union Juive Française pour la Paix (UJFP), 21 ter, rue Voltaire, 75011 PARIS

Tél. : 01 42 02 59 76 · Fax : 01 42 02 59 77 ·
ujfp@filnet.fr.
www.ujfp.org




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« Citoyens,

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

Le Comité Central de la Garde Nationale »

Texte de l’affiche apposée avant l’élection de la Commune de Paris, 25 mars 1871.

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