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Revue de Presse

ResPublica qualifie la contre-réforme des retraites d’injuste, déséquilibrée et récessive : « Ce report du départ de l’âge de départ à la retraite et l’accélération du rythme pour arriver à 43 trimestres en 2027 signifient de fait une diminution du montant de la pension pour nombre de personnes et notamment dans les couches populaires et pour les femmes, car celles-ci ont souvent des carrières en pointillé et déjà, en moyenne, partent plus tard à la retraite que les hommes. A cela il faut ajouter la situation des travailleurs et travailleuses dont la pénibilité n’est pas reconnue, de celles et ceux qui ont commencé tôt, de celles et ceux qui abordent la retraite sans emploi.

Contrairement aux affirmations de la Première ministre, les propositions du gouvernement sont dans la droite ligne de toutes les réformes/régressions de ces dernières décennies, qui ont eu pour seul but, tout en baissant le montant des prestations issues de la répartition, d’ouvrir le financement le financement des retraites – comme de la santé, comme de l’éducation – au marché des financements privés pour satisfaire l’appétit jamais rassasié des actionnaires et spéculateurs en tout genre.

Redisons que le projet actuel ne répond à aucune urgence comptable et que la volonté gouvernementale relève simplement de son acharnement à pratiquer la lutte des classes au détriment des salariés.

Comme le relève Le Monde, dans un contexte marqué par l’inflation, les assureurs relèvent significativement les rendements de l’assurance-vie dont le capital est garanti. Une hausse des rendements était attendue après une moyenne à 1,28 % en 2022 selon l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Mais l’ampleur de cette hausse surprend alors que les premiers acteurs égrènent leurs résultats. Milleis Banque Privée, le premier à être sorti du bois, passe ainsi d’un taux 2021 de 0,95 % à 2,15 % pour 2022 sur ses contrats Epargne Vie Milleis et Barclays Prestige. Quatre grands bancassureurs se sont dévoilés depuis. Sogecap (Société générale) communique ainsi un taux de rendement moyen pour l’ensemble de ses contrats de 2,17 % (dont 1,95 % en moyenne pour le contrat Sequoia et 2,19 % pour Ebène).

L’Humanité observe que, pendant qu’il s’attaque aux retraites, Emmanuel Macron « fait ruisseler des milliards sur le budget des Armées. Le président de la République a détaillé, vendredi 20 janvier les grandes lignes de la future loi de programmation militaire qui s’étale sur la période 2024-2030. Celle-ci octroie une enveloppe totale de 413 milliards d’euros pour les sept années à venir, soit une hausse de plus de 30 %. »

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Même Auteur
En finir avec l’eurolibéralisme - Bernard Cassen (dir.) - Mille et Une Nuits, 2008.
Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un court ouvrage collectif, très dense, publié suite à un colloque organisé par Mémoire des luttes et la revue Utopie critique à l’université Paris 8 en juin 2008, sous la direction de Bernard Cassen, fondateur et ancien président d’ATTAC, à qui, on s’en souvient, le "non" au référendum de 2005 doit beaucoup. La thèse centrale de cet ouvrage est que l’« Europe » est, et a toujours été, une machine à libéraliser, au-dessus des peuples, contre les peuples. Dans "La fracture (…)
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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