Communiqué du SNES (06/08/2003)
Le gouvernement et le ministre de l’Education veulent à tout prix conjurer une rentrée sociale et scolaire qui s’annonce extrêmement tendue.
Ce qui l’amène à tenir un double langage.
D’un côté, il prône à tout instant le dialogue social présenté comme la clef de tous les problèmes, il dit prendre en considération le malaise enseignant, en mesurer toute la portée et toutes les dimensions, et il annonce un budget 2004 de l’Education Nationale qui ne serait pas aussi catastrophique que prévu.
De l’autre, il tente de cacher qu’il y aura 20 000 adultes en moins dans les établissements scolaires à la prochaine rentrée, qu’il ne recrute que 14 000 enseignants du second degré au lieu des 18 000 annoncés et qu’il s’apprête à supprimer des milliers de postes dans le second degré à la rentrée 2004.
Pire encore, il publie, en catimini, au JO du 4 août, un texte dont l’objectif est de « matraquer » financièrement les grévistes de mai et juin.
Si personne ne conteste le principe des retenues de salaire pour grève, il est inacceptable d’appliquer des mesures d’exception qui conduiront à des prélèvements pour des jours non effectifs de grève comme les samedis, les dimanches et les jours fériés.
De telles méthodes, un tel esprit de revanche, entameront encore un peu plus la crédibilité du Premier ministre et du ministre de l’Education, susciteront la colère, voire le mépris, des personnels de l’éducation, sans pour autant entamer leur détermination.