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Reprivatisation du gaz

Je reçois ce jeudi 20 novembre un courrier de GDF-Suez.

La prétendue autorité de la soi-disant concurrence oblige ce fournisseur de gaz, hélas plus entièrement public mais encore semi-public, à communiquer les données sur ses clients à ses concurrents privés en vue d’un démarchage commercial.

Avec mon mauvais esprit habituel, j’imagine la même autorité enjoignant à une entreprise privée de rendre le même service à un concurrent public. Mais si je l’imagine, c’est parce que, faute de fumer, il m’arrive encore parfois de boire.

Si on ne souhaite pas que ses données soient fournies aux dits concurrents, il faut vite renvoyer un coupon dûment rempli dans l’enveloppe « T » jointe. Avant le 17 décembre.

Je le fais tout de suite.

Et je crois qu’il serait bon qu’un maximum de sites et de réseaux sociaux popularisent la chose.

Car il faut qu’un maximum de clients refusent ce démarchage, et réprouvent l’introduction du privé dans un domaine où la clientèle est forcément captive. Surtout que les dispositions seront prises pour interdire un retour au public pour le déçus du privé. Le soi-disant libre choix de changer de fournisseur sera à sens unique.

Je ne compte absolument pas sur les journalistes de TV et de radio pour en parler. Enfin... Si ! Il en parleront le 16 décembre vers 23h30 pour signaler qu’il faut renvoyer l’enveloppe avant minuit, et dans un bureau de poste qui tamponnerait encore à cette heure-là !

Un peu comme ils informent les jeunes de 18 ans, 2 heures avant le réveillon du jour de l’an, qu’il faut s’inscrire sur les listes électorales.

Et toujours ce grand classique de la non-privatisation de GDF (LGS).

URL de cet article 27435
   
Eric Hazan. Changement de propriétaire. La guerre civile continue. Le Seuil, 2007
Bernard GENSANE
Très incisif et très complet livre du directeur des éditions La Fabrique (qui publie Rancière, Depardon, Benjamin etc.), ce texte n’est pas près de perdre de son actualité. Tout y est sur les conséquences extrêmement néfastes de l’élection de Sarkozy. Je me contenterai d’en citer le sombrement lucide incipit, et l’excipit qui force l’espoir. « Dimanche 6 mai 2007. Au bureau de vote, la cabine dont on tire les rideaux derrière soi pour mettre son bulletin dans l’enveloppe s’appelle un (…)
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Il y a un sacré paquet de connards à Cuba - comme partout. Mais la différence à Cuba, c’est qu’ils ne sont pas au pouvoir.

Jose G. Perez

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