Sacrée dérive que celle de Jack Ralite. C’en est presque à chialer. Et qui résume celle de tout le PCF. A ce niveau, ça s’appelle trahison.
J’ai adhéré au PCF à l’époque du marxisme-léninisme et de la dictature du prolétariat. Je me suis retrouvé dans un parti qui avait tout rejeté. En 75, avec la JC, j’écoutais avec délectation, au festival mondial de la JC, le camarade Jack Ralite. Ah Quilapayun, ah Mikis Theodorakis... El Canto general, le Chili d’Allende...
Puis ce fut l’amère surprise : G Marchais, en dehors de toute instance idoine, jetait la dictature du prolétariat aux orties. Puis l’Huma jeta la faucille et le marteau. Les ministres communistes dans un gouvernement mitterrandien inventaient les carrefours avec priorité à gauche. Arriva le moment fatidique : entre Glasnost et Perestroïka, le "camarade" Gorbatchev décida de l’effondrement de tout le bloc de l’Est. C’est vrai que, depuis, l’unilatéralisme impérialiste bat de l’aile. Mais est-ce une raison pour être européiste ?
Je reste un fossile communiste. Archéocommuniste ? Rivé sur l’internationalisme prolétarien et la lutte des classes. Jetant sur l’Histoire doute, interrogations et certitude.
Un tel virage à droite est rien moins que criminel. Ecoeurant, même. Je reste attaché à une Histoire. Celle de Staline et de Mao, celle d’Ho Chi Mihn et de Castro.