RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Repentance et bellicisme

De quelle France l’actuel Président de la Vème République assume-t-il la continuité ?

Le citoyen français doit-il se sentir partie prenante dans la repentance du 22 juillet 2012 de F. Hollande à l’égard de la rafle du Vel’ d’Hiv du 22 juillet 1942 ?

Serait-ce parce que René Bousquet, alors Secrétaire général de la police française en zone occupée, mais que Le Président F. Mitterrand reçut plus tard à l’Élysée, collaborait étroitement avec Danneker et Oberg, les exécutants aux ordres de Eichmann ; au point que les Allemands purent laisser la basse besogne à la police française ?

Le même citoyen doit-il approuver la politique étrangère du Gouvernement actuel qui prolonge celle du sarkozysme à l’égard de la Libye puis de la Syrie ?

Doit-il applaudir à l’acte d’allégeance à l’OTAN de son Président sitôt élu ?

Que des dirigeants actuels dont la fonction est de trahir les intérêts de leur peuple se reconnaissent une responsabilité atavique ne doit pas entraîner à leur suite ce peuple dans la repentance, non plus que dans leur politique impérialiste et aventuriste : de quoi le citoyen qui a peu ou prou résisté, ou ses descendants, et le peuple qui a beaucoup subi, ou ses enfants, devraient-ils se sentir coupable ? des agissements des traîtres d’alors ?

Le citoyen et le peuple doivent-ils se sentir solidaires des intentions et des actes bellicistes de Gouvernements qui ne leurs livrent sur les pays qu’ils agressent que des informations controuvées ?

Au risque de paraître, sinon vieux jeu, au moins de mauvais goût il serait peut-être bon de réfléchir un tantinet et de revenir aux fondamentaux, pour emprunter à leur vocabulaire, ce qui amène évidemment à parler de Démocratie, mais aussi d’Impérialisme.

Tiens ! un cheveu sur la soupe :

La première démocratie de l’histoire, la démocratie athénienne fut d’abord la forme de gouvernement d’une élite dont la richesse reposait sur la propriété privée de la terre et l’exploitation du travail des masses. Fait notable, la démocratie athénienne était impérialiste et sa richesse provenait en fin de compte essentiellement du tribut qu’elle prélevait sur ses alliés.

A ses plus belles heures cette démocratie, cet impérialisme, étaient certainement vécus par leurs bénéficiaires comme le meilleur des mondes possibles.

Quid novi ?

Beaucoup de choses.

A un pôle, la propriété capitaliste des moyens de production et d’échanges, le monopole capitaliste sur les richesses foncières (ressources tirées du sol, de l’eau, de l’air), l’exploitation capitaliste du travail de masse, le développement des sciences et de la culture sous l’impulsion et au profit de cette exploitation.

Et toute la sphère économique, financière, politique, militaire,scientifique et culturelle, c’est-à -dire l’impérialisme (alias la démocratie) par laquelle et dans laquelle se maintient la propriété capitaliste... et réciproquement !

Les USA au centre, qui prélèvent tribut sur leurs alliés.

Jusqu’à ces derniers temps tout ce beau monde a pu maintenir une espèce de clientélisme auprès de ses masses auxquelles il laissait des miettes du festin.

Sans pour autant oublier les conflits monstrueusement sanglants des deux guerres inter impérialistes mondiales du XXème siècle.

A noter, au risque de perdre le fil, que l’impérialisme a bien failli périr de la Première à cause des Russes et que la Seconde a été évidemment réduite par les vainqueurs à la victoire de la démocratie sur la bestialité (réelle)engendrée par le totalitarisme de l’autre camp et sur son entreprise de conquêtes .

A l’autre pôle les masses.

Exploitées dans les métropoles. Et surexploitées à la périphérie.

Les masses pressurées, donc le travailleur, duquel le niveau de conscience varie au cours de l’histoire et selon sa situation géographique, il faut bien le constater.

Cependant ce travailleur montrera qu’il est têtu, comme les faits savent l’être, car il est aussi un fait de l’histoire. Alors la démocratie (alias l’impérialisme) marchera encore mieux qu’aujourd’hui à côté de ses pompes.

Si quelques-un(e)s ne pensaient pas à peu près ainsi, en France aujourd’hui, le titre de certain journal par exemple serait complètement farfelu.

Nonobstant il est vrai que le crépuscule est long à l’échelle d’une vie et pour celui qui ne veut voir que le bout de son nez...

URL de cet article 17397
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Une histoire populaire des États-Unis - De 1492 à nos jours
Howard ZINN
Cette histoire des États-Unis présente le point de vue de ceux dont les manuels d’histoire parlent habituellement peu. L’auteur confronte avec minutie la version officielle et héroïque (de Christophe Colomb à George Walker Bush) aux témoignages des acteurs les plus modestes. Les Indiens, les esclaves en fuite, les soldats déserteurs, les jeunes ouvrières du textile, les syndicalistes, les GI du Vietnam, les activistes des années 1980-1990, tous, jusqu’aux victimes contemporaines de la politique (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Briser le mensonge du silence n’est pas une abstraction ésotérique mais une responsabilité urgente qui incombe à ceux qui ont le privilège d’avoir une tribune. »

John Pilger

Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.