Bonsoir Monsieur,
Il est possible que j’ai croisé votre fils en cellule, étant moi même en garde à vue au moment où une dizaine de personnes interpellées durant cette manifestation étaient emmenées au commissariat.
Je tiens à souligner l’exactitude des conditions de détention, particulièrement dégradantes, que vous citez plus haut, qui pourraient être imputées à votre statut de parent, mais qui malheureusement sont réelles. Cellules gelées la nuit, urine et excréments qui jonchent le sol et décorent les murs, arrosage de la cellule par un produit "désinfectant et insecticide" alors même que nous sommes dedans, j’en passe.
De plus, j’ai eu droit à une fouille au corps nu, du haut de mes 17 ans, agressions verbales alors même que je coopérais totalement... Sans compter les erreurs de procédure, comme l’avocat commis d’office à 5h du matin alors que j’étais toujours en état d’ébriété...
Je suis ressorti du commissariat 18h après dans un état terrible, je n’imaginais pas la garde à vue française aussi dégradante qu’on le prétend.
La raison de cette garde à vue ne me rend pas fier, dégradation de voitures, mais le policier qui m’a auditionné m’a lui même admis des détails accablants, qui résultent directement de la nouvelle politique de fonctionnement de la police, c’est à dire la culture du chiffre.
En effet, accompagné de deux amis également fortement alcoolisés, nous avons abimé beaucoup de voitures, puis avons été interpellés. Quoi de plus normal ? Trois vandales qui cassent tout, cette procédure parait tout à fait appropriée. Le hic, une voiture de patrouille nous surveillait depuis 40 minutes, et nous a laissé agir sous l’effet de l’alcool pendant 20 minutes avant de finalement nous arrêter.
J’ai maintenant un joli fichier avec mon ADN, et une convocation devant le tribunal.
Je ne conteste pas la sanction, je trouve simplement aberrant que la patrouille nous ai laissé tout casser jusqu’à être sur que nous ne casserions plus rien.
Merci Sarko.