Rassemblement pour dénoncer les massacres de Bani Walid
Dimanche 28 octobre 2012 à 15 heures
Devant la Fontaine des Innocents
Place des Innocents
PARIS - LES HALLES
Métro/RER : Chatelet / Les Halles ligne 4 RER : A, B et D.
La situation désespérée de la ville libyenne de Bani Walid assiégée depuis plus de deux semaines, sous un silence médiatique complet, nous interpelle.
La situation se dégrade de jour en jour car la ville est bombardée et agressée par des milices. Ses citoyens souffrent d’un terrible manque de produits de première nécessité. Des milices armées pilonnent les zones civiles, tuent des innocents et des familles, détruisant des maisons, des bâtiments publics et les infrastructures sanitaires et sociales. Les victimes sont pour la plupart des enfants, des personnes âgées et des femmes, qui ne demandent qu’à vivre en paix chez eux.
Ceux qui tentent de quitter la ville sont maltraités et abusés par ces milices tribales et des djihadistes qui agissent par vengeance et recherchent les personnes déplacées. Ils refusent de les laisser quitter les lieux en raison de leur titre, de leur appartenance tribale ou de leurs liens supposés avec l’ancien régime
La situation humanitaire dans la ville est extrêmement tragique et désespérée. Les personnes malades et les blessés, les femmes enceintes et les victimes des bombardements n’ont pas accès à l’hôpital et à une assistance médicale en raison d’un manque de carburant pour leurs véhicules. Il y a également une grave pénurie de médicaments, de matériel médical et d’oxygène.
L’hôpital, bondé, est sature de blessés graves et de cas critiques. De nombreuses femmes enceintes ont dû accoucher à leur domicile, ce qui peut entraîner des complications et mettre les mères et les enfants en danger de mort.
Le manque de matériel médical, dont la rareté de l’oxygène nécessaires pour les opérations et les césariennes ont même met en danger la vie de ceux qui ont la chance d’arriver à l’hôpital.
Ajouté à l’absence d’équipements de base, de médicaments, d’une grave pénurie de carburant, essentiel pour générer de l’électricité nécessaire au f fonctionnement des appareils médicaux, l’hôpital de la ville est dans un triste état.
Le spectre de la famine et d’une sévère malnutrition est à l’horizon accompagné de pénuries en denrées alimentaires de base, en particulier les préparations pour les nourrissons.
Des mesures urgentes et concrètes doivent être prises pour faire arrêter le massacre et fournir une aide immédiate à la population de Bani Walid.
Tous ceux qui ont prétendu apporter la démocratie en Libye, en prétextant la défense des droits de l’homme, y compris à coups de missiles, doivent se mobiliser pour faire cesser ce massacre.
Notre gouvernement, qui a voulu cette guerre destructrice, porte une lourde responsabilité envers le peuple libyen, et se doit d’assumer le désastre humanitaire qui s’annonce à Bani Walid
Nous somme là pour l’interpeller et le lui rappeler.
Des citoyens et citoyennes pour la paix et la justice
La Voix de la Libye.com