RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
Colombie Equateur

Rafaël Correa : ’’ Cela ne m’intéresse pas de maintenir un conflit avec Bogota"

Le président équatorien a réitéré que l’Équateur maintenait ses distances avec les FARC et que le conflit colombien leur a coûté 13 morts ces dernières années, outre des frais annuels de 100 millions de dollars. Il a affirmé que la plainte devant La Haye pour les fumigations au glyphosate est une réponse aux agressions de Bogota.

Le président d’Équateur, Rafaël Correa, a affirmé qu’il ne souhaitait pas maintenir un conflit avec la Colombie, mais que la crise engendrée suite au bombardement colombien sur le territoire équatorien le 1er mars dernier ne pourrait pas être résolu tant que persisteront les « démarches négatives » du Gouvernement d’ à lvaro Uribe.

« cela ne m’intéresse pas de maintenir un conflit avec Bogota, mais tant que viendront de Colombie ces démarches négatives, ça sera difficile d’établir des relations », a assuré le mandataire équatorien dans une entrevue au journal espagnol El Paà­s, publiée ce samedi.

Correa a assuré que la painte que Quito a déposée à la Haye pour les fumigations colombiennes au glyphosate est « une réponse à ces agressions » , bien que les termes de cette plainte ait été « préparés depuis plusieurs mois, car en ce qui concerne les fumigations, la Colombie a commis de graves abus ».

« Nous avons essayé de faire en sorte qu’ils arrêtent ces fumigations et nous avons reçu des réponses hautaines et méprisantes », assura-t-il.

Pour Correa, suite à la condamnation de la Colombie par le Groupe de Rio à Saint-Domingue, ratifiée par l’Organisation des États Américains (OEA), le gouvernement colombien « a lancé une terrible campagne de calomnie en diffusant ces choses de l’ordinateur de Reyes ».

« Les choses deviennent plus compliquées lorsqu’un équatorien se trouve parmi les victimes et que la Colombie le savait. Quand nous avons protesté pour le décès de cet équatorien, le ministre [de la Défense colombien] Juan Manuel Santos a dit qu’il s’agissait d’une attaque légitime contre un domaine terroriste, comme ils les appellent, et que la mort de l’équatorien était justifiée », a t-il ajouté.

Les coûts d’une guerre étrangère

Le président Correa a réitéré que l’Équateur maintenait ses distances avec les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), et a fait remarquer qu’ « il n’y avait presque pas de présence militaire colombienne à la frontière sud ».

(....)

Correa a précisé que le conflit interne colombien a coûté à son pays 13 morts au sein des forces de sécurité durant les dernières années, ainsi que de nombreuses victimes civiles.

« J’ai 11 000 soldats à la frontière nord quand en temps normal nous devrions en avoir 3 000. Cela nous coûte 100 millions de dollars par an », a t-il ajouté.

Le président équatorien a demandé aux secteurs qui croient à l’existence de liens entre Quito et les FARC, « nous leur disons que nous ne sommes pas dénués d’intelligence : qui, avec un jugement sain, trouvera un intérêt à s’immiscer une guerre civile, nous n’aurions rien à y gagner. S’il vous plaît, le problème vient de Colombie et ils n’ont pas su le résoudre ».

Réunion Larrea-Reyes

Le président Correa a clarifié à El Paà­s que l’entrevue du ministre Gustavo Larrea avec Raúl Reyes était prévu pour faire avancer la libération des otages et particulièrement celle de l’équatorien Marcelina Arriaga.

« ET pourquoi devrions nous le communiquer à Uribe ? Ils ont kidnappé des équatoriens, comme Marcelino Arriaga. Par ailleurs ce qui est amusant dans cette histoire avec les FARC, c’est que ces huit dernières années ont été dénoncés les liens du Gouvernement Uribe avec le trafic de drogues et les paramilitaires. Et ce qui n’est pas croyable dans cette histoire avec lesFARC, c’est qu’ils commencent à trouver prétendues lettres dans l’ordinateur de Raúl Reyes... c’est à peine croyable », a t-il dit.

Finalement, Correa a indiqué qu’il avait précisé clairement à son homologue à lvaro Uribe que l’Équateur proposerait ses bons offices pour parvenir à la libération des otages et qu’avec la réunion Larrea-Reyes « se présentait l’occasion de cette intervention ».

« J’ai par ailleurs précisé au président Uribe que beaucoup de sénateurs américains s’étaient réunis avec les FARC pour des raisons humanitaires ainsi que des parlementaires européens et des envoyés (du président français Nicolás) Sarkozy, et le fait que nous nous réunissions avec la guérilla ne signifie pas que nous avons une alliance avec eux », assure t-il.

« Il n’y avait aucune raison d’avertir Uribe », a insisté Correa, « pourquoi faire ? pour qu’ils viennent ensuite bombarder les conversations ? Mais nous leur avions dit que nous allions intervenir, nous le lui avons dit le 31 décembre dernier à Villavicencio », a t-il conclu.

TeleSUR-El Paà­s/rn-RN

»» Rafael Correa : ’’No me interesa mantener una disputa con Bogotá’’
URL de cet article 6329
   
Même Thème
Figures Révolutionnaires de l’Amérique latine
Rémy HERRERA
Cet ouvrage propose au lecteur sept chapitres consacrés à quelques-uns des révolutionnaires les plus importants d’Amérique latine et caribéenne : Simón Bolívar, José Martí, Ernesto Che Guevara, Hugo Chávez, Fidel Castro et Evo Morales. L’Amérique latine et caribéenne offre depuis le début des années 2000 l’image de peuples qui sont parvenus à repasser à l’offensive, dans les conditions historiques très difficiles qui sont celles de ce début de XXIe siècle. C’est cette puissante mobilisation (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Être un ennemi des États-Unis peut être dangereux, mais en être un ami est fatal" - Henry Kissinger

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.