@Sheynat
Belle démonstration. En effet, le prolétariat est, donc, censé être monolithique et en phase avec la bonne parole de celui qui prétend la lui dispenser.
@Fald
Je n’ai pas dit que le neutre était réservé aux insultes, j’ai bien compris, d’après vos explications, qu’il servait pour désigner les êtres inférieurs aux "personnes" (donc, hommes/femmes adultes, dans mon idée).
J’ai compris, en revanche, que le neutre employé pour cette seconde catégorie serait péjoratif. Ce qui me semblait logique.
Je ne savais pas, parce que ce n’était pas précisé, que seul "Mensch" prend une connotation injurieuse quand il est précédé du genre neutre.
Ensuite, @Autrement, il est judicieux de rappeler ici que les réformes destinées à appauvrir l’enseignement du français et des lettres sont mises en place dans l’indifférence générale.
A ma connaissance, aucun billet n’a été publié ici sur le sujet et, si cela a été le cas, il a été largement ignoré des pseudo-défenseurs de la langue française, qui, on le voit, ne se mobilisent que pour s’attaquer à la féminisation de certains noms ou l"’invasion de l’anglais".
Des combats du niveau de pensée du Café du Commerce. Alors que ces thèmes servent aux autorités à détourner l’indignation sur les vraies questions de fond, à savoir l’appauvrissement de l’enseignement de masse et la remise au privé des clés des établissements publics, affaiblis volontairement par le manque de moyens en personnels et en équipements, et par la gabegie organisée.
Un privé qui, on le sait, procèdera, sitôt la main mise sur le butin, à des coupes claires afin de tirer des bénéfices de l’Education des enfants.
On devrait connaitre la chanson depuis le temps (voir la Poste, l’EDF, les Telecoms, la couverture santé, etc.) et militer contre ces évidences plutôt que jouer à se faire peur avec la féminisation des noms de métiers ou la disparition du français, langue véhiculaire.
Et cette sape de l’enseignement public n’est pas réservée aux lettres françaises, mais s’étend à toutes les disciplines.
Il en va ainsi pour le programme d’histoire qui a été découpé en tronçons, et donc, vidé de sa substance, et dont l’enseignement est dispensé à raison de deux ou trois séquences par semaine.
De même pour les langues vivantes. Si l’anglais semble dominer, c’est que l’enseignement des langues dites à petits effectifs (allemand, russe, etc.) est progressivement supprimé dans les établissements scolaires, sous prétexte de manque de "rentabilité", c’est-à-dire de dépenses prétendument somptuaires destinées à un nombre "infime" d’élèves.
Si l’anglais et l’espagnol restent dans le cursus scolaire, c’est que ce sont les deux langues les plus choisies par les familles, et où il y a, donc, le plus d’enseignants à disposition, et qu’il faut bien employer.
Mais croire qu’on peut apprendre une langue à raison de deux ou trois séquences par semaine, c’est, là encore, ignorer les réalités.
L’enseignement des langues relève de la même idéologie que pour les lettres et l’histoire (et d’autres disciplines, évidemment) : donner l’illusion que les écoliers et lycéens apprennent des choses "utiles", alors qu’il ne s’agit que de réduire les coûts au maximum en bourrant les classes et en réduisant les horaires de cours.
L’intention est claire dès le primaire : les programmes sont conçus pour privilégier les bases du français et des maths, accolées à celles de l’anglais et de l’informatique.
Pour l’anglais, c’’est encore une question de com’, car cela se saurait si cela permettait aux élèves de progresser très vite, or il n’en est rien. Le nivellement par le bas se fait en sixième selon les enseignements qui ont été dispensés dans le primaire.
Quant à l’informatique, eh bien, cela fait vendre des centaines de milliers d’ordinateurs à Big Bill et les forfaits internet aux opérateurs jusque dans les familles les plus pauvres. C’est aussi simple que cela.
Et tout cela pour donner quelques vagues bases aux élèves pour qu’ils constituent un vivier de travailleurs corvéables et bon marché.
Et qui sera touché de plein fouet ? Pas la bourgeoisie, de toute évidence.
Se préoccuper de la féminisation de certains mots, à côté, c’est dérisoire et incongru, car le projet, c’est de faire payer l’éducation des enfants aux familles et de généraliser l’illettrisme.
Alors, genre féminin ou masculin, on s’en fichera un peu. Pour les participes passés, on écrira ce qui vient, même un infinitif, un imparfait ou ... un nom commun.
Et pour les noms de métiers, on mettra peut-être même un -e aux noms masculins, qui sait ?
C’est là que le français disparaitra. Et, du coup, ne sera plus parlé correctement que par la bourgeoisie.
Mais, on le constate, le ver est dans le fruit : déjà, certains font peu cas de l’orthographe classique de base (en dehors des coquilles, évidemment, dont personne n’est exempt) tout en s’indignant dans les commentaires, voire le texte, de la féminisation des noms.
Où est la cohérence ?
Et nous expliquer que la féminisation des noms relève de la lutte des classes, c’est une mascarade.
Si la lutte des classes s’arrêtait là, le boulot serait vite fait.
Et les prolétaires seraient contents qu’on leur ait enlevé cette épine du pied qui faisait tache.