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Quand Barbier et Giesbert « parasitent » le débat

L’un est directeur du Point, l’autre de l’Express. Franz-Olivier Giesbert, alias FOG, et Christophe Barbier ont un goût prononcé pour les « unes » qui vont choquer le chaland.

Mais n’allez pas dire à Barbier qu’il est raciste, même s’il valide une « une » plus que douteuse, titrée « Le vrai coût de l’immigration », avec une femme voilée devant une caisse d’allocations familiales. C’est juste pour « accrocher le regard dans les kiosques », dit-il, et qu’importe que le contenu du journal démente la photo, qu’importe si la photo stigmatise toujours plus une partie de la population française. Puisque, selon Monsieur Barbier, « que l’on sache, les défis proposés par l’immigration ne concernent pas les personnes venues du Canada ou de la Suède. C’est bien avec les personnes qui viennent du sud de la Méditerranée qu’il y a ce défi, ce défi formidable pour notre République ».

Du côté de FOG, pas mieux. Dans son éditorial du Point daté de jeudi dernier, il écrit, à propos des communistes qui « couinent » ou des écologistes qui «  grognent  », que «  ces gens-là ne connaissent pas le cas de conscience : ce sont pour la plupart des parasites de la politique, vivant sur la bête, qui s’achètent avec un maroquin et varient au gré des intérêts électoraux  ». On rappellera que le même avait mis en doute, durant la campagne de l’élection présidentielle, la représentativité des petits partis. Ont-ils perdu toute mesure de l’endroit où ils vivent, des citoyens qui composent ce pays, et même des lois en vigueur ? Donner des leçons de rigueur économique aux petites gens, tout en leur déniant toute identité propre et toute perspective d’espérance, le cul vissé sur leur fauteuil de gros privilégié, voilà ce que savent faire ces abonnés du petit écran, prêts à tout 
pour être vus.
Quitte à ce qu’on se pince le nez.

Caroline Constant

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Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un ouvrage aussi important que passionnant. Les conclusions politiques laissent parfois un peu à désirer, mais la démarche sociologique est de premier plan. Et puis, disposer d’un point de vue d’outre-Rhin, en la matière, permet de réfléchir à partir d’autres référents, d’autres hiérarchies aussi. Ce livre répond brillamment à la question cruciale : pourquoi fait-on la guerre aujourd’hui, et qui la fait ? L’auteur articule, de manière puissante et subtile, les questions (…)
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Il n’y a pas de moyen plus violent de coercition des employeurs et des gouvernements contre les salariés que le chômage. Aucune répression physique, aucune troupe qui matraque, qui lance des grenades lacrymogènes ou ce que vous voulez. Rien n’est aussi puissant comme moyen contre la volonté tout simplement d’affirmer une dignité, d’affirmer la possibilité d’être considéré comme un être humain. C’est ça la réalité des choses.

Henri Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT
Extrait sonore du documentaire de Gilles Balbastre "Le chômage a une histoire",

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