Mardi 1er avril se tenait la conférence de presse d’annonce de la marche.
« Cette conférence de presse a servi à mobiliser toutes les forces de la gauche afin de répondre de leur mécontentement face aux municipales, d’autant plus depuis la nomination de Valls comme premier ministre » confie Pierre Laurent à l’Humanité.fr.
L’article de l’Humanité.fr poursuit ainsi :
Le message était clair : la marche contre l’austérité doit répondre à un défi : celui d’être solidaire et de proposer des alternatives à la politique actuelle. C’est un appel très large pour un changement de cap afin de construire une politique nouvelle, porté, outre par Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, par Jean-Luc Mélenchon, co-président du parti de Gauche, ou encore Olivier Besancenot, porte-parole du NPA.
Et sans doute quelques autres organisations politiques ou personnalités qui ne sont pas mentionnées ici.
En tous cas les organisations syndicales de la CGT, Solidaires, FO, et de la FSU sont également à l’initiative de la marche, ainsi que des animateurs de mouvements associatifs.
Bien.
Une première remarque qui, comme toutes celles qui vont suivre, est exprimée par un ou des commentaires suscités par l’article évoqué ci-dessus :
J’aimerais souscrire entièrement à cette analyse, malheureusement même en ressuyant mes lunettes, je n’ai vu sur le site www.marche12avril.org, le moindre appel d’un sénateur, d’une sénatrice socialiste ou EELV, ni aucun député ou aucune députée de ces deux partis !! Où sont donc, d’après les organisateurs de la marche, très importante, les limites pour ne pas dire la frontière de la "GAUCHE" ??
Ou celle-ci, dans le même ordre d’idées :
L’aile « gauche » du PS, va t-elle ruer dans les brancards ? Créer un groupe autonome à l’assemblée, pour contrer la politique de leur cher Président ? Appuyer les amendements du groupe restreint PCF/FDG,[c’est-à-dire GDR] dans l’hémicycle [il est écrit : hémyclique !]. Pourquoi pas déposer une mention de censure ? [ou plutôt ici : refuser de voter la confiance ?]
Arrêtons là ce scénario imaginaire ! Les acteurs, actrices sont médiocres. Le texte prononcé avec grandiloquence, reste toujours incompréhensible par le grand nombre des gens simples.
Qui fournit la transition avec celle, sur laquelle je ne conclurai pas, mais qui me permet peut-être de comprendre enfin pourquoi je demeure personnellement peu enthousiaste devant cette perspective péripatéticienne.
Oui, pourquoi ? Parce qu’elle explique combien, à des mots d’ordres clairs, concrets, qui concerneraient directement chacun (et chacune, donc), sont substituées des notions de haute politique, certes, mais dont on voit mal comment elles peuvent parler au cœur des masses.
Il s’agit de l’expression du bon sens prolétarien opposé aux fumées plus ou moins gestionnaires contaminées par l’ambiance quand même, mais qui témoignent à leur corps défendant des renoncements profonds dont elles sont les mères porteuses.
La voici, cette réflexion, avec sa syntaxe et son orthographe :
Je vais me répeter mais marcher pour quoi ?, contre l’austérité ?.
J’aurai marcher pour la retraite à 60 ans ! après 37.5 de cotisation !
J’aurai marcher pour l’augmentation du smic !
J’aurai marcher pour l’augmentation des salaires !
Bref ! des personnes s’expriment mieux que moi mais marcher contre l’austérité ?, j’ai l’impression que l’on noie le poisson !.
J’aurai marcher pour sortir de l’union européenne car envoyer des députés européens qui peuvent aboyer au parlement mais qui ne change rien car le medef doit arroser ce machin ! ...
Ah ! je les entends déjà, certains lecteurs (certaines lectrices, donc) :
« En voici encore un (i-e l’auteur de ce billet) qui répand son poison anticommuniste ! »
Alors, pour conclure, reprenons cette citation de l’article qui, effectivement, coupe court à toute réflexion venimeuse et paraît frappée au coin du bon sens :
... la marche contre l’austérité doit répondre à un défi : celui d’être solidaire et de proposer des alternatives à la politique actuelle.
Complétée par cette injonction approximative et militante :
Affûtons les grolles, ferrons les brodequins, cloutons nos croquenots de prolos.
C’est la Marche en avant.
Maurice Dwaabala