RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Pourquoi les journalistes doivent dénoncer ce qui se passe à Gaza

Des journalistes et des professionnels des médias signent cette carte blanche pour alerter leurs consœurs et leurs confrères. Depuis le début de la guerre à Gaza, Israël cible les journalistes – tout en bloquant les canaux de communication. Au moins 75 d’entre eux ont déjà perdu la vie. Les signataires de cette carte expliquent pourquoi ce qui se passe à Gaza est particulièrement grave et nous concerne tous. Ils appellent la profession à réagir. (I’A)

En tant que journalistes et professionnels des médias, nous savons que réduire au silence la presse libre est une tactique essentielle des gouvernements autoritaires. Nous sommes horrifiés par le fait que l’armée israélienne a assassiné un nombre sans précédent de journalistes et de professionnels des médias à Gaza – au moins 75 personnes à la date du 4 décembre. Depuis le 7 octobre, les forces israéliennes ont également tué trois journalistes au Liban. Elles ont aussi pris pour cible des journalistes en Cisjordanie et à Jérusalem : selon le Syndicat des journalistes palestiniens, à la date du 28 novembre, 44 journalistes avaient ainsi été arrêtés.

Par ailleurs, les coupures d’électricité et de communication imposées par Israël à Gaza ont rendu les communications les plus simples pratiquement impossibles, ralentissant au maximum les informations en provenance de Gaza. La situation est devenue si grave que les journalistes et les professionnels des médias ne portent plus de gilets de presse pour éviter d’être pris pour cible par l’armée israélienne.

Ces attaques contre les professionnels des médias ne sont pas nouvelles. Elles s’inscrivent dans un régime d’occupation, d’apartheid et d’extermination qui remonte avant la Nakba de 1948. Si ces attaques ne sont pas nouvelles, le Syndicat des journalistes palestiniens décrit pourtant le mois d’octobre 2023 comme “le pire mois d’octobre dans l’histoire du journalisme mondial” !

Après sept semaines de bombardements incessants, une pause humanitaire temporaire d’une semaine est entrée en vigueur le 24 novembre, offrant aux journalistes palestiniens de Gaza un moment de répit dans la couverture des atrocités quotidiennes. Mais dès la fin de la pause, les choses ont repris leur cours normal et les forces israéliennes ont recommencé à bombarder et à pilonner toute la bande de Gaza. Même pendant la pause, les journalistes et les professionnels des médias ont été menacés et agressés. En l’absence d’un cessez-le-feu permanent et sans la fin de l’occupation violente, les vies palestiniennes restent en danger direct et constant. Les journalistes en particulier portent une cible supplémentaire sur le dos.

Nous élevons la voix pour honorer les morts et défendre les vivants. Non pas parce que la vie des professionnels des médias a plus de valeur que celle des autres, mais parce que les attaques contre le journalisme sont extrêmement dangereuses pour nous tous. Au début du mois de novembre, le Mouvement de la jeunesse palestinienne a appelé les professionnels des médias à “utiliser leurs vastes canaux de vidéo, d’écrits, d’audios ainsi que les réseaux sociaux pour diffuser des reportages sur Gaza, rapporter la vérité aux responsables politiques, contrer la désinformation, rejeter le racisme anti-palestinien et condamner le ciblage et l’assassinat de journalistes palestiniens ainsi que leurs familles ». Alors que le nombre de morts à Gaza augmente, nous, journalistes et professionnels des médias, continuerons à faire du bruit, en nous joignant aux Écrivains contre la Guerre à Gaza et à la lettre ouverte de Protect Journalists. Tous insistent sur un nouveau paradigme pour la couverture de ces atrocités.

En ces temps de militarisation croissante des forces de l’ordre et de consolidation mondiale du pouvoir capitaliste, la Palestine est un phare. La répression du journalisme palestinien par Israël nous montre ce qu’il est possible de faire sous couvert de “démocratie”. Elle valide également la violence dans le monde entier, dans d’autres régimes où l’impérialisme et l’intervention des États-Unis et/ou de l’Occident ont protégé des gouvernements autoritaires, d’Haïti aux Philippines.

Nos “démocraties” ne nous protègent pas. La vérité et la liberté d’expression sont de plus en plus criminalisées dans le monde entier, en particulier lorsque les personnes qui s’expriment sont des autochtones à la peau foncée. Le journalisme qui sert de porte-parole à l’État entrave notre lutte pour la libération collective. Les mouvements populaires ont plus que jamais besoin de médias mobilisés.

Sur le sol étasunien, des journalistes et des créateurs de médias sont licenciés ou évincés de la profession en raison de leurs prises de position. La journaliste juive Emily Wilder a été renvoyée de l’Associated Press (AP) en 2021 après que des activistes conservateurs l’ont prise pour cible. La raison ? Des messages pro-palestiniens publiés sur les réseaux sociaux avant même qu’elle ne travaille pour AP. En 2022, le New York Times a licencié le journaliste palestinien Hosam Salem à Gaza, en invoquant sa page Facebook personnelle qu’il utilisait pour s’exprimer contre l’occupation dont il est victime. De nombreux journalistes ont également démissionné ou annulé leur contrat avec le New York Times en partie à cause de sa couverture de Gaza.

Fin octobre, Artforum a licencié son rédacteur en chef David Velasco pour avoir participé à une lettre ouverte soutenant la libération de la Palestine. Le rédacteur en chef d’eLife, Michael Eisen, a été licencié en octobre 2023 pour avoir retweeté un article du journal satirique The Onion. Ces actes vont de pair avec la dissolution récente de groupes estudiantins à l’université Brandeis et à l’université Columbia parce qu’ils critiquaient l’occupation israélienne et le siège de Gaza. Nous invitons le public à réfléchir à la manière dont ces efforts s’inscrivent dans la vague de lois nationales qui interdisent les discussions sur le racisme et le genre dans les écoles. Ce sont autant de signes de la précarité de notre “démocratie”. Jusqu’à quel point allons-nous collectivement accepter d’être réduits au silence ?

Les professionnels des médias auxquels l’armée israélienne a ôté la vie ne sont pas de simples symboles des menaces qui pèsent sur nos propres libertés. Ces personnes avaient des rêves pour l’avenir, des souvenirs d’enfance, des comptes Instagram, des plats préférés, des premiers amours, des familles, des maisons, un quotidien et tant d’endroits qu’ils auraient aimé visiter. Nous les pleurons et nous leur rendons hommage. Nous nous souvenons d’eux sans “objectivité” ni neutralité, mais en comprenant au fond de nous que leur vie comptait et qu’elle est interdépendante de la nôtre.

Nous nous souvenons d’Issam Abdallah, 37 ans, vidéo-journaliste libanais pour Reuters. Il a été tué par l’armée israélienne le 13 octobre 2023 dans le sud du Liban. Il s’agissait probablement d’une attaque ciblée contre une camionnette de professionnels des médias. “Il est peu plausible que les journalistes aient été pris pour des combattants“, a déclaré Reporters sans frontières (RSF) à la suite d’une enquête. Six autres journalistes ont été blessés dans l’attaque.

Abdallah couvrait les conflits en Syrie, en Russie et en Ukraine. En 2020, il a été nommé vidéo-journaliste de l’année par Reuters pour sa couverture de l’explosion du port de Beyrouth. Après avoir effectué un reportage pour cette agence en Ukraine l’année dernière, Abdallah a écrit : “J’ai appris au cours de toutes ces années de couverture des conflits et des guerres [...] que l’image ne se résume pas aux lignes de front et à la fumée, elle porte aussi sur les histoires humaines qui sont tues et qui nous touchent tous à l’intérieur. »

Son dernier post Instagram, le 7 octobre, était une photo de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh, assassinée par les forces israéliennes en 2022.

Nous rendons aussi hommage à Shireen Abu Akleh, âgée de 51 ans, la journaliste et correspondante télé d’Al Jazeera tuée par les forces militaires israéliennes le 11 mai 2022. Shireen Abu Akleh a rejoint la chaîne en 1997 et a été l’une des premières correspondantes d’Al Jazeera sur le terrain. C’était une journaliste palestinienne très appréciée. Le 11 mai 2022, Abu Akleh couvrait un raid militaire israélien sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée. Elle a été tuée d’une balle dans la tête par les militaires israéliens alors qu’elle portait un casque et un gilet clairement marqués “presse”. L’armée israélienne a nié toute responsabilité dans sa mort, malgré des preuves évidentes. Ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres montrant qu’avant le 7 octobre déjà, les Palestiniens ne connaissaient pas la « paix ».

La famille d’Abu Akleh et ses collègues ont multiplié les appels en faveur d’enquêtes internationales approfondies sur les circonstances de sa mort. Finalement, le 16 octobre 2023, la Commission internationale indépendante d’enquête sur le territoire palestinien occupé a publié un rapport concluant “sur des bases raisonnables que les forces israéliennes ont utilisé une force létale sans justification au regard du droit international et des droits de l’homme“. L’armée israélienne avait fini par admettre qu’il était “fort possible” que la journaliste ait été tuée par un soldat israélien, mais elle n’a présenté des excuses publiques qu’un an plus tard.

L’assassinat d’Abu Akleh a provoqué une onde de choc dans le monde entier. Pendant ce temps, les dirigeants démocratiques des États-Unis sont restés silencieux malgré le fait qu’elle était une citoyenne étasunienne. Comme Mohammed El-Kurd et d’autres, on notera toutefois que la présentation d’Abu Akleh comme citoyenne « étasunienne » renforce parfois la déshumanisation des Palestiniens en Palestine, comme si on était plus humain lorsqu’on détient un passeport EU. Son cortège funèbre a été l’un des plus longs de l’histoire palestinienne ; des dizaines de milliers de personnes y ont participé pendant trois jours. De son côté, la police israélienne a eu recours aux coups de matraque, notamment contre les personnes endeuillées qui portaient le cercueil. Coups de pied, frappes, arrachage de drapeaux palestiniens. L’agression de la police était telle que les porteurs ont brièvement lâché le cercueil. Un ami qui a assisté à ses funérailles a déclaré à Al Jazeera : “Shireen était un symbole pour les femmes palestiniennes et les Palestiniens. Elle était la voix des vulnérables, des défavorisés, la voix des Palestiniens et de la lutte palestinienne“.

Nous nous souvenons de Mohammad Abu Hasira, correspondant de l’Agence palestinienne de presse et d’information (WAFA). Il a été tué par les forces israéliennes d’occupation avec 42 membres de sa famille lors du bombardement ciblé de sa maison dans la ville de Gaza au cours d’une attaque israélienne nocturne, le mois dernier. Le 7 novembre, l’agence de presse palestinienne WAFA a rapporté qu’Abu Hasira, ses enfants et ses frères avaient tous été tués dans l’attaque.

Nous pleurons Doaa Sharaf, animatrice à la Radio Al Aqsa. Elle a été tuée le 26 octobre 2023 avec son jeune enfant lors d’une frappe aérienne israélienne dans le quartier d’Al-Zawaida, au centre de Gaza. Son mari est le journaliste d’investigation Mahmoud Haniyah.

Nous déplorons la perte de Salam Mema, responsable du Comité des femmes journalistes au sein de l’Assemblée des médias palestiniens. Le 9 octobre 2023, Salam Mema et sa famille ont été piégées sous les décombres à la suite d’une frappe aérienne israélienne sur leur maison dans le camp de réfugiés de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza. Les corps de Salam Mema et de son fils aîné ont été retirés des décombres le 13 octobre, selon la Coalition pour les femmes dans le journalisme.

Ibrahim Lafi, 21 ans, photojournaliste palestinien pour Ain Media Foundation, a été abattu au point de passage d’Erez dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023, sept jours avant son 22e anniversaire. Dans un article paru dans le Los Angeles Times, son amie Yara Eid, elle aussi journaliste palestinienne, écrit : “Il m’a promis que nous ferions des reportages sur toutes les guerres ensemble. Il serait le caméraman et moi, la journaliste de télévision. Notre amitié a transformé Gaza, la plus grande prison à ciel ouvert du monde, en une ville vaste et pleine de possibilités. Quand Ibrahim a été tué, il portait sa veste et son casque avec la mention “Presse”. Mes collègues qui étaient sur le terrain avec Ibrahim m’ont expliqué qu’il n’avait pas été pris dans les affrontements entre les combattants palestiniens et les soldats israéliens, mais qu’il avait été la cible d’un bombardement avec deux missiles largués sur la rue où il se trouvait au poste-frontière d’Erez. Je me sens obligée de faire de lui une “victime parfaite” pour convaincre ce monde insensible de son humanité. Mais cela n’a pas d’importance. Que vous résistiez à l’occupation ou que vous vous enfouissiez la tête dans le sable, personne n’est en sécurité à Gaza“.

Dans son article, Eid mentionne aussi ses collègues Nidal Alwaheidi, producteur à Al-Najah TV, et Haitham Abdelwahed, de l’Ain Media Foundation : ils sont toujours portés disparus.

L’assassinat et la disparition de journalistes sont une manifestation des racines de l’occupation et de l’impérialisme : le contrôle et la domination sociale, politique, psychologique et physique. L’apartheid, l’occupation militaire et le génocide sont incompatibles avec une presse libre. Si nos gouvernements continuent de financer, de soutenir et de légitimer les attaques contre les journalistes en Palestine, ils portent atteinte à la liberté et à l’autodétermination dans le monde entier. Il est bien établi que les outils de surveillance, la technologie et les tactiques militaires d’Israël constituent un précédent pour les gouvernements autoritaires du monde entier. Il y a notamment de villes et des États aux États-Unis où des policiers s’entraînent avec l’armée israélienne.

Ida B. Wells, Marvel Cooke et Ruben Salazar nous ont appris ce que Shireen Abu Akleh, Issam Abdallah, Mohamed Mouin Ayyash, Mohamed Nabil Al-Zaq, Farah Omar, Rabih Al Maamari, Ayat Khaddoura, Alaa Taher Al-Hassanat, Bilal Jadallah, Abdelhalim Awad, Sari Mansour, Hassouneh Salim, Mostafa El Sawaf, Amro Salah Abu Hayah, Mossab Ashour, Ahmed Fatima, Yaacoub Al-Barsh, Ahmed Al-Qara, Yahya Abu Manih, Mohamed Abu Hassira, Mohammad Al Jaja, Mohamad Al-Bayyari, Mohammed Abu Hatab, Majd Fadl Arandas, Iyad Matar, Imad Al-Wahidi, Majed Kashko, Nazmi Al-Nadim, Yasser Abu Namous, Doaa Sharaf, Jamal Al-Faqaawi, Saed Al-Halabi, Ahmed Abu Mhadi, Salma Mkhaimer, Mohammed Imad Labad, Roshdi Sarraj, Mohammed Ali, Khalil Abu Aathra, Sameeh Al-Nady, Mohammad Balousha, Issam Bhar, Abdulhadi Habib, Yousef Maher Dawas, Salam Mema, Husam Mubarak, Ahmed Shehab, Mohamed Fayez Abu Matar, Saeed al-Taweel, Mohammed Sobh, Hisham Alnwajha, Assaad Shamlakh, Mohammed Al-Salhi, Mohammad Jarghoun, Ibrahim Mohammad Lafi, Ahmad Masoud, Rajab Al-Naqeeb, Abdul Rahman Shihab, Mustafa Bakeer, Mahmoud Abu Zarifa, Hani Al-Madhoun, Iman Al-Aqili, Haitham Harara, Mohammad Al-Hassani, Assem Al-Bursh, Jamal Haniyeh, Mohammad Matar, Ayed Al-Najar, Zaher Al-Afghani, Mostafa Al-Naqeeb, Nader Al-Nazli, Amal Zohd, Anas Abu Shamaleh, Khamees Salem Khamees, Huthaifa Al-Najjar, Hassan Farajallah, Adham Hassouna, Montaser Al-Sawaf, Abdullah Darwish et Shaima Al-Jazzar peuvent tous nous enseigner aujourd’hui : comment défendre la vérité et vivre dans la dignité même lorsque le risque est insurmontable.

Nous reconnaissons également le rôle moins formel, mais tout aussi important des réalisateurs de médias communautaires, des créateurs de contenu et des animateurs qui fonctionnent comme des reporters, ceux qui utilisent les médias sociaux pour documenter et publier en temps réel les moments de crise et de violence. Leur travail est inestimable, en particulier face aux récits corporatistes et étatiques. Nous les pleurons lorsqu’ils sont pris pour cible et tués. Même lors de la commémoration des morts, ce sont les reporters ayant des liens plus formels avec les grands médias qui ont reçu le plus de visibilité.

Nous, journalistes et créateurs de médias étasuniens, demandons un cessez-le-feu permanent, la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens, y compris les journalistes, et la fin totale de l’occupation militaire de la Palestine et du système d’apartheid en Israël. Nous nous associons à ces efforts en appelant également à une action directe pour exiger davantage des médias étasuniens qui, depuis des décennies, ne parviennent pas à fournir un contexte historique et une couverture équilibrée de l’occupation. La couverture médiatique qui défend et occulte la violence d’Israël soutient continuellement la propagande des puissants, excusant à son tour la violence du sionisme ainsi que des services de police, de l’armée et de la droite chrétienne.

L’action est à notre portée. Suivez les appels du Mouvement de la jeunesse palestinienne et du Syndicat des journalistes palestiniens lancés en ce moment pour les professionnels des médias. Organisez des grèves, des démissions, des manifestations ou d’autres actes de perturbation pour exiger une couverture équitable et des reportages honnêtes sur la Palestine. Devenez un lanceur d’alerte ou travaillez avec eux pour exposer les systèmes et les personnes complices de la fabrication du consentement au génocide et au nettoyage ethnique de Gaza. Utilisez vos plateformes vidéo, écrites ou audio ainsi que les réseaux sociaux pour dire la vérité, contester la désinformation, rejeter le racisme anti-palestinien et condamner le ciblage et l’assassinat de journalistes palestiniens et de leurs familles. Demandez aux rédactions d’insister pour que leurs correspondants étrangers soient autorisés à se rendre à Gaza, demandez-leur de faire confiance à l’expertise des journalistes palestiniens présents à Gaza. Exigez la fin de toutes les récriminations à l’encontre des professionnels des médias. Enfin, publiez les noms des victimes palestiniennes.

Il s’agit d’un moment politique décisif de notre vie. Nous devons pleurer les morts, apprendre de leurs histoires et rejeter l’idée que le journalisme puisse un jour être neutre. Alors que nous continuons à construire un mouvement internationaliste de libération collective, qui rejette tout acte de répression et de génocide, aucune personne soucieuse de liberté ne peut se permettre de se considérer en sécurité. Comme l’a écrit James Baldwin à Angela Davis lors de son emprisonnement en 1970, “s’ils vous prennent le matin, ils viendront nous chercher le soir même“.

Carte blanche signée par Aja Arnold, Rae Garringer, Rebecca Chowdhury, Tina Vasquez, Irene Vazquez, Victoria Bouloubasis, Charmaine Lang, Nour Saudi, et Lewis Raven Wallace.

Source originale : Scheerpost
Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action

»» https://investigaction.net/pourquoi...
URL de cet article 39187
   
Même Thème
Être palestinien en Israël – Ségrégation, discrimination et démocratie
Ben WHITE
La Guillotine est heureuse de vous proposer sa deuxième publication. Après Europe-Israël : Une alliance contre-nature de David Cronin, traitant des relations ambivalentes entre l’Europe et Israël, cette fois il s’agit d’une investigation abordant un autre sujet peu éclairé. Alors que les Palestiniens en Israël s’imposent comme une composante incontournable de la réflexion politique et de l’action pour libérer la Palestine de l’apartheid et de la domination militaire sionistes, aucun livre en (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Nous devons employer la force parce que nous sommes l’Amérique. Nous sommes la nation indispensable.

Madeleine Allbright
Secrétaire d’Etat des Etats-Unis

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.