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Pourquoi l’assaut du Capitole n’est qu’un début

Le 6 janvier 2021 nous avons été témoins de scènes à Washington qui sont habituellement réservées à des républiques bananières. Ce n’était pas une ultime tentative pour sauver la présidence de Trump, comme certains le pensent, mais c’est le début d’une escalade de la violence et d’une période turbulente de l’histoire des États-Unis. L’analyste politique Marc Vandepitte résume les faits et scrute l’avenir.

Une action “sauvage” planifiée

Ces événements choquants ne sont pas tombés du ciel. Quelques semaines auparavant, Trump, via une série de tweets, avait appelé ses partisans à venir manifester le 6 janvier. Un de ces tweets laissait peu de doute : « Soyez là, ce sera sauvage !” (“Be there, will be wild !”).

Fin décembre, il était déjà clair que les partisans radicaux prévoyaient une action de protestation importante et violente pour empêcher la validation de la victoire électorale de Joe Biden. Le groupe néo-fasciste armé Proud Boys avait réservé des hôtels à Washington des semaines à l’avance. Dans les forums cryptés, il était question de trafic d’armes et de l’installation d’un « camp armé ». De nombreux émeutiers semblent avoir des liens ou être membres de milices d’extrême droite. Parmi les personnes arrêtées se trouvait un lieutenant de l’armée de l’air à la retraite.

Une heure et demie avant l’invasion du Capitole, Trump ameutait ses partisans sur Twitter : « Vous ne reprendrez jamais notre pays par la faiblesse. Vous devez faire preuve de force ». Lors d’un rassemblement de protestation ce jour-là à Washington, son avocat personnel Rudy Giuliani appelait la foule à régler le litige électoral via un « jugement par combat » (“trial by combat”).

Rétrospectivement, il est toujours surprenant que les émeutiers n’aient pas été plus nombreux. Ce soulèvement est le point culminant de quatre années d’escalade de la violence d’extrême droite, depuis les manifestants porteurs de torches à Charlottesville qui scandaient des invectives contre les noirs et les juifs, jusqu’aux milices lourdement armées manifestant contre le confinement, en passant par des projets pour enlever voire tuer la gouverneure du Michigan.

On estime que des centaines de groupes paramilitaires sont actifs aux États-Unis à l’heure actuelle. Certains sont lourdement armés. Ils totalisent environ 50 000 membres. Les experts constatent une évolution inquiétante : d’abord se faire voir avec des armes – puis vouloir les utiliser.

L’été dernier, il y a eu près de 500 incidents d’intimidation ou de violence provoqués par des civils armés. Les suprémacistes blancs et autres extrémistes de droite sont responsables des deux tiers de toutes les attaques et conspirations terroristes nationales en 2020. La moitié de cette violence était dirigée contre les manifestants. Elle rappelle les escadrons fascistes des années 1930.

Une étrange intervention policière

Le fait que les émeutiers aient pu pénétrer dans ces bâtiments lourdement gardés est pour le moins curieux. Tout d’abord, ce bâtiment aurait dû être beaucoup plus surveillé. Les manifestations du passé montrent que prendre le Capitole est pratiquement impossible. L’action policière mitigée contraste fortement avec les précédentes manifestations près du Capitole. Edward Luce du Financial Times n’en fait pas mystère : « Si des manifestants afro-américains avaient tenté de prendre d’assaut le Capitole ou la Maison Blanche, il ne fait guère de doute qu’ils se seraient fait tirer dessus ».

Les partisans de Trump n’ont rencontré que peu de résistance de la part des gardes de la sécurité. Ils pouvaient manifestement compter sur leur sympathie. Certains agents ont été repérés en train de laisser tout simplement des émeutiers franchir les barrières du Capitole. D’autres ont même posé carrément pour un selfie avec des partisans de Trump. On sait qu’au moins un quart des milices d’extrême droite aux États-Unis sont composées de militaires et de policiers, actifs ou anciens.

Pourtant les services de sécurité étaient parfaitement au courant à l’avance d’émeutes potentiellement violentes. Ainsi les parlementaires présents ont été bien informés de la menace et il leur a été conseillé d’apporter un sac d’effets personnels pour passer la nuit si nécessaire.

Au total, à peine 26 personnes ont été arrêtées dans les bâtiments et par la suite, 43 autres personnes arrêtées à l’extérieur. Lors d’une manifestation pacifique en 2018 au même endroit, 600 personnes avaient été arrêtées. Il s’agissait de manifestants de gauche.

Le soutien républicain

Avec ses incitations et son soutien aux insurgés, Trump n’était pas isolé. Même après la prise d’assaut du Congrès, environ 70 % des républicains à la Chambre des représentants et un quart au Sénat refusaient de valider une partie au moins des résultats des élections.

Lauren Boebert, une déléguée républicaine, a crié pendant la session : « J’ai maintenant des électeurs à l’extérieur de ce bâtiment – j’ai promis d’être leur voix ». Ces derniers jours, on la voyait dans une vidéo se promener à Washington posant armée d’un Glock.

Ivanka Trump, la fille de Donald, a décrit les fauteurs de troubles comme des « patriotes ». Beaucoup de dirigeants républicains ont condamné l’attaque mais sans en accuser Trump. Près de la moitié des partisans républicains sont derrière l’invasion du Capitole.

Le terreau nourricier

En dépit de sa vulgarité, de son incompétence totale et de sa politique désastreuse contre le coronavirus, Trump peut compter sur un très large support. Lors de la dernière élection présidentielle, il a obtenu le soutien de 74 millions d’électeurs, soit le second score dans l’histoire des États-Unis. Et ce pour plusieurs raisons.

Depuis les années 1970, les États-Unis ont connu un déclin économique relatif sur la scène mondiale. À partir des années 1990, cela s’est accompagné d’une désindustrialisation de régions entières du pays. Conjointement à une politique d’austérité antisociale, cela s’est traduit par une détérioration sociale de grande ampleur.

Aujourd’hui, 58 % des citoyens vivotent de salaire en salaire. Souvent, il faut avoir deux ou trois emplois pour ne pas se retrouver dans la pauvreté. Au cours des quarante dernières années, le salaire médian des travailleurs blancs non qualifiés a chuté de plus de 20 %, une baisse particulièrement marquée après la crise financière de 2008. Simultanément, le taux de mortalité de la population adulte blanche a augmenté. Le fossé entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser. Nulle part dans le monde occidental, cet écart n’est aussi important qu’aux États-Unis. Les 0,1 % de riches ont autant de richesses que les 90 % du bas de l’échelle.

Avec le déclin social, le tissu social s’est affaibli. Les organisations de la société civile, les institutions religieuses et les syndicats ont vu le nombre de leurs membres diminuer considérablement. En 1970, 27 % des employés étaient encore syndiqués, aujourd’hui, ils ne sont plus que 10 %. Politiquement, ils ne pouvaient plus non plus se tourner vers le parti démocrate. Tout comme en Europe les partis sociaux-démocrates du centre, sous Clinton et Obama le Parti démocrate a été promoteur de la politique néo-libérale. Les démocrates n’ont guère tenu compte des nombreux griefs d’une grande partie de l’électorat (blanc).

La base sociale sur laquelle s’appuie Trump regroupe en premier lieu des populations peu instruites, principalement au sein de la population blanche. Mais son idéologie d’extrême droite et ultra-nationaliste attire également des segments des classes moyennes et supérieures.

Exploiter l’angoisse et le mécontentement

Un dangereux vide social et politique a été créé. Beaucoup de gens se sentent ignorés et exclus par ceux qui détiennent le pouvoir politique et économique. Ils perçoivent également le monde comme un endroit menaçant et hostile.

Trump exploite habilement la méfiance vis-à-vis de l’establishment en se faisant passer pour un outsider. Issu lui-même des sphères fortunées de la société, il se présente comme anti-establishment et il se déchaîne contre la caste politique, les médias, les scientifiques et les intellectuels. Son langage dur et vulgaire est parfaitement accordé à ses visées.

Tout comme d’autres dirigeants d’extrême droite dans d’autres pays, Trump est particulièrement doué pour exploiter la peur et la colère de larges pans de la population. Ce faisant, il use d’un discours venimeux qui combine chauvinisme national et hostilité à l’encontre des migrants et des minorités. Il condamne les intellectuels et les experts en tant que traîtres au peuple. Cela touche une corde sensible chez les personnes qui se sentent exclues. Il donne également aux gens le sentiment qu’il écoute leurs doléances et qu’il les défend, contrairement à d’autres dirigeants politiques.

En périodes d’incertitude, les gens cherchent des réponses simples et un leader fort. L’idéologie autoritaire et d’extrême droite de Trump trouve une résonance auprès d’un électorat radicalisé. En 2017, environ un quart de la population pensait qu’une prise de contrôle militaire était justifiée en cas de corruption ou de criminalité généralisée. L’important soutien électoral sur lequel Trump peut compter encourage les groupes paramilitaires d’extrême droite et les rend plus téméraires.

L’appui de l’establishment

Au début de son mandat, M. Trump a pu compter sur la majorité des grandes entreprises grâce à une importante réduction d’impôts. Ses guerres commerciales, ses politiques erratiques et ses liens avec l’extrême droite ont érodé ce soutien. Sa politique anti-immigration n’a pas été soutenue par une partie importante des employeurs. Pourtant Trump a pu continuer à compter sur des investisseurs issus de secteurs tels que l’énergie, l’agroalimentaire, les transports et la construction.

La classe capitaliste préfère choisir des dirigeants politiques dociles et prévisibles. Mais si aucune alternative n’est disponible, elle n’hésite pas à donner sa chance au « bouffon maléfique » le plus brutal ou le plus instable, du moment que ses intérêts soient défendus. C’est ce que nous apprend l’histoire du fascisme du XXe siècle et des dictatures du Tiers-Monde.

Les médias et les réseaux sociaux sont de plus en plus décisifs dans les élections. Selon le Centre Berkman Klein, l’élection présidentielle de 2020 a été un processus piloté par l’élite via les médias de masse. Comme en 2016, Trump a pu compter sur un soutien important des médias. Rupert Murdoch, le puissant magnat de la presse, qui possède entre autres la chaîne de télévision la plus populaire Fox, a joué un rôle important dans la victoire électorale de Trump en 2016. Il est resté très fidèle au président jusqu’à sa défaite électorale. La campagne de désinformation systématique que Trump a montée pendant l’élection a été reprise et amplifiée par de nombreux médias traditionnels.

L’influence des réseaux sociaux est même encore plus importante. La propagande numérique a été le secret de polichinelle derrière la première victoire électorale de Donald Trump, mais aussi de celle de Javier Bolsonaro au Brésil. Sur Twitter, Trump a été suivi par 89 millions d’abonnés, sur Facebook il y en a 35 millions. Mais, même maintenant qu’il a été éjecté de Twitter, il peut continuer à diffuser son message sur des plateformes ou des sites prétendument alternatifs, comme Gab, Telegram, TheDonald.win, Quillette, Spiked, etc. Ceux-ci sont souvent parrainés par de riches bailleurs de fonds. Ce sont ces médias « sociaux » qui normalisent le racisme et contribuent à diffuser largement les idées d’extrême droite, y compris dans nos contrées.

Un héritage durable

Pendant son mandat, M. Trump a réussi à constituer une base sociale solide. Lors des dernières élections, il avait 47 % de l’électorat derrière lui et après sa défaite, 90 % des républicains ont continué à le soutenir. Il continuera à pouvoir compter sur une machine de propagande très puissante, tant par le biais des médias que par celui des réseaux sociaux (alternatifs). Il a également nommé beaucoup de juges conservateurs et a fait de la Cour suprême un bastion conservateur.

En quatre ans, Trump a réussi à imposer toutes ses volontés au parti républicain. Nombre de parlementaires, de gouverneurs et de maires sont ses fidèles acolytes. De nombreux membres du parti qui ne sont pas d’accord avec lui n’osent pas ouvrir la bouche. Ils ont peur d’être attaqués sur les réseaux sociaux ou d’être débordés sur leur droite lors de la prochaine nomination d’un adversaire qui serait sur la ligne de Trump. C’est aussi la raison pour laquelle si peu de républicains se sont prononcés contre la prétendue fraude électorale ou ont blâmé Trump pour l’invasion du Capitole.

Un pays extrêmement polarisé

La zizanie incessante semée par Trump au fil des ans a laissé des traces. La légitimité et la stabilité de l’ensemble du système politique ont été gravement érodées. Depuis Abraham Lincoln en 1861, Joe Biden sera le premier président qu’une grande partie du pays considère comme illégitime avant sa prestation de serment.

Le nouveau président devra gérer un pays très polarisé. Les partisans radicaux de Trump considèrent les événements du 6 janvier comme une grande victoire. L’extrême attention que leur ont accordée les médias les a dynamisés et va leur permettre de recruter des membres et de se renforcer.

Les experts craignent que les émeutes meurtrières ne soient le début d’une escalade de la violence, plutôt qu’une ultime tentative de sauver la présidence de Trump. Il est possible que de nouveaux raids de ce type aient lieu dès les prochaines semaines, et que les partisans radicaux soient encore plus enclins à l’intimidation et au recours à la violence dans les conflits raciaux, sociaux ou même professionnels. Jorge Dávila, analyste politique de CNN, met en garde contre une « guerre civile de basse intensité ».

Le Trumpisme va se maintenir

L’avenir de Trump lui-même est incertain. Sera-t-il destitué ? Sera-t-il poursuivi ? Ou pourra-t-il se représenter aux prochaines élections dans quatre ans, comme il compte le faire ? Un récent sondage auprès des républicains a montré qu’il est le grand favori du parti pour une nomination en 2024. Derrière lui, le vice-président Mike Pence, puis Donald Trump Jr.

Même s’il n’est pas lui-même candidat, étant donné son influence considérable sur la base conservatrice, il pourra largement déterminer lequel des républicains entrera en lice. Les candidats ne manquent pas. Par exemple, Mike Pompeo, son secrétaire d’État, ou Tom Cotton, le sénateur de l’Arkansas. Comme l’écrit le Financial Times, « ce sont des versions plus dures de lui, sans ses excentricités ».

Samuel Farber, du Jacobin, résume bien la situation : « Quel que soit le sort de Donald Trump dans les années à venir, le trumpisme en tant que courant politique et état d’esprit, et même en tant que mouvement, va sans doute mieux résister que Trump lui-même ». En Europe, nous observons des courants similaires et les mêmes tendances dangereuses. Et si, lors des prochaines élections législatives dans le nord de la Belgique, l’extrême droite Vlaams Belang et la très droite NVA obtenaient la majorité des voix ? Cette voie sans issue se résoudra-t-elle de manière pacifique ? En tout cas, les événements de ces derniers jours sont un signal d’alarme pour chacun de nous.

Socialisme ou barbarie
Pour inverser la vapeur (1), il faut d’abord brider les milices paramilitaires. Cela devra aller de pair avec une évaluation et une épuration des forces de police et de l’armée, ainsi qu’avec une modification de la loi sur les armes.

Mais cela ne suffit pas. Ces milices sont un cancer malin sur un corps malade. Pour que ce corps retrouve la santé et pour éliminer le terreau de l’extrême droite, il faut une sorte de nouveau contrat social, caractérisé par une fiscalité équitable, des soins de santé universels, une augmentation des salaires et des pensions (minimum), et un enseignement supérieur moins coûteux. De lourds investissements sont également nécessaires dans les infrastructures, les soins de santé et les technologies vertes. Enfin, le système politique a besoin d’une réinitialisation complète.

Tant que cela ne sera pas atteint, la perte de prospérité, le fossé entre les riches et les pauvres, l’insécurité, le manque de perspectives d’avenir et la méfiance à l’encontre des politiciens en de l’establishment continueront à composer un cocktail explosif qui pourrait conduire à un Trump-bis, voire pire.

L’espoir est que ces dernières années, l’idéologie de gauche a retrouvé une forte audience au sein de la population, en particulier chez les jeunes. Une enquête de Gallup a montré que 51 % des jeunes entre 18 et 29 ans sont positifs à l’égard du socialisme. Pour l’ensemble de la population, cela représente 37 %. Le fait que des candidates radicales de gauche, comme Alexandria Ocasio-Cortez, Ilhan Omar, Ayanna Pressley et Rashida Tlaib, aient été élues au Congrès est également encourageant.

Les processus électoraux sont très importants, mais il est encore plus important de travailler patiemment à la base : sensibiliser, organiser et mobiliser les gens pour un projet progressiste durable. Avec l’arrivée de Bernie Sanders, le paysage politique américain a été profondément bouleversé. Au cours des dernières campagnes électorales, un nouveau mouvement porteur d’espoir a été lancé. Il est confronté à des défis majeurs. La devise de Rosa Luxemburg « Socialisme ou barbarie » est plus que jamais d’actualité.

Note :

Nous reprenons ici les conclusions d’un précédent article : Biden peut-il inverser le déclin de son pays ?

Source : De Wereld Morgen

Traduction du néerlandais par Anne Meert pour Investig’Action

14 janvier 2021

 https://www.investigaction.net/fr/pourquoi-lassaut-du-capitole-nest-quun-debut/
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COMMENTAIRES  

18/01/2021 11:15 par gusdecambrousse

salut ,

ouep , la défaite Us en syrie , la défaite à l’intérieur par le vote , certainement il faut observer ce qui va arriver à cette aile droitière qui devrait logiquement changer drastiquement , ici on craint le pire, que par dépit les gens choisissent de durcir de devenir extra ou ultra .
Moi je ne sais pas mais je m’attends chaque jour à une vague de changements assez violents , j’ai aucun espoir dans un "projet progressiste durable" pour la simple raison que le "progressisme" est un mouvement politique US complétement délirant , une sorte de capitalisme repent en rose et vert , avec des combats politique qui convoque plus la psychiatrie que l’analyse économique et sociologique radicale . Le progressisme est devenu un mot qui parle de la classe bourgeoise et de ces priorités , moi en attendant mon suicide je me sens pas vraiment concernés par ces gens qui disent que de naissance j’ai un privilège , j’ai beau me mettre sous la branche de mon arbre généalogique à part des tares géniques y a rien qui tombe !! et je suis pas tout seul a etre privilégié , on est plein à avoir vécu à découvert et s’etre fait virer de sa boite une quinzaine de fois , smicard tricard c’est le nouveau privilège ?

18/01/2021 13:39 par Yannis

La formule classique mais un peu dépassée disant "les zaméricains ont 30 ans d’avance sur nous" pourrait aussi éclairer le futur français et européen, les colonies les plus riches de l’Empire. Mais le laps de temps de latence s’est considérablement rétréci depuis la réalité virtuelle. Pour autant, ce n’est pas une preuve de la modernité voire de l’avant-gardisme hexagonaux...

Obama avait très bien su jouer avec les rézosociaux pour sa gloire politique. À l’époque, on avait salué cela comme une magnifique innovación, aussitôt imitée par des acteurs politiques en France-UE.

18/01/2021 21:17 par rey

Difficile à lire calmement jusqu’au bout : visiblement encore un des "soutiens critiques" de Biden (qui soutiennent énormément et ne critiquent rien). Marc Vandepitte devrait s’ inspirer de la liberté d’esprit de son compatriote Jean Bricmont : le "fascisme" (plus précisément le pouvoir de la très grande bourgeoisie) n’est pas "à nos portes", il est tranquillement installé et toujours mortifère.J’espère que Marc Vandepitte n’en souffrira pas personnellement : on ne peut en dire autant des peuples en résistance qui retrouveront, avec Biden, les bombardements,embargos, coups d’état auxquels les prédecesseurs de Trump se livraient sans restriction.

19/01/2021 14:49 par Assimbonanga

@gusdecambrousse, ces quelques mots de ton commentaire ont attiré mon attention : « moi en attendant mon suicide je... »
Alors là, je t’arrête tout de suite : STOP !
Le suicide est une très mauvaise idée, vraiment stupide et généralement irréversible sauf si du personnel soignant de l’hôpital public chèrement payé par nous tous arrive à t’en sortir à temps et sans séquelles. Non, gusdecampagne, détestable initiative, manque total de savoir-vivre.
Les hommes politiques et les syndicalistes , en particulier ceux de la FNSEA, s’en pourlèchent les babines comme argument de misérabilisme. Ils ont tort. Lorsque j’entends Mélenchon lui-même succomber à ce petit jeu, il m’horripile. Argument nul, minable et inconsidéré. Le suicide n’est pas recevable comme argument politique. Il faut mettre en garde tous ceux qui y seraient enclins, ne pas leur donner d’encouragement par une valorisation implicite de cet acte.
Pour les syndicalistes FNSEA c’est d’autant plus hypocrite que le suicide de quelques-uns libère de l’espace pour ceux qui restent et sauront bien tirer parti des ventes ou braderies des effets des morts. Le suicide des uns fait l’agrandissement des autres. On verse publiquement des larmes de crocodiles et on se frotte les mains en loucedé.
Non, se suicider c’est être le couillon de la fable. Te suicider, stp, tu oublies, c’est pas un argument. Si tu te suicides, après il sera trop tard pour regretter ! Hé, hé.

Rien à voir, petite vidéo de révision du vocabulaire : comment la classe bourgeoise nous manipule. Bourgeoisie, prolétaires, ouvriers, patronat, “classes moyennes”, “société civile”, “France périphérique”, “égalité des chances”... .

19/01/2021 19:21 par Assimbonanga

Biden doit mettre fin aux sanctions illégales contre le Venezuela, par Ken Livingstone : lire ici

Dès le début de son mandat, Trump a considérablement renforcé les sanctions imposées au Venezuela par l’administration Obama, ce qui signifie de plus en plus que le pays est soumis à un blocus états-unien du type de celui imposé à Cuba.
Ces sanctions ont été accompagnées de menaces constantes d’action militaire et d’une campagne de désinformation persistante destinée à retourner les pays et l’opinion internationale (non sans succès) contre le Venezuela pour soutenir l’objectif de « changement de régime » de Trump.

Etc ! Pétition de la campagne de solidarité avec le Venezuela contre les sanctions illégales des États-Unis contre le Venezuela à bit.ly/stopvenezuelasanctions

D’autre part, Trump n’a pas grâcié Assange ? Sauf si j’ai loupé un épisode...

20/01/2021 08:29 par Gege

Article très intéressant , cependant l’auteur aurait pu utilement rappeler le passé récent de ségrégation raciale des États Unis, qui a existé jusque dans les années 60 .Ce régime d’apartheid explique en partie la culture de la violence de certains dans ce pays et l’enracinement profond du racisme , de la haine , de la peur de l’autre .

Marc Vandepitte aurait également pu évoquer le 2ème amendement de la constitution des États Unis concernant le rôle et l’importance des milices et des armes dans la culture américaine.

« Le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique, reconnaît la possibilité pour le peuple américain de constituer une milice (« bien organisée ») pour contribuer « à la sécurité d’un État libre », et il garantit en conséquence à tout citoyen américain le droit de détenir des armes » source Wikipedia

Comment s’étonner après cela que des groupes d’extrême droite se sentent pousser des ailes .

21/01/2021 10:45 par Assimbonanga

Hé bien, on en a mangé du Trump, du Biden, du drapeau américain ! Hier, France Inter a interrompu ses programmes pour se muer en chaîne d’info continue. En signe de protestation, j’ai donc éteint mon poste de radio au démarrage du direct mais bon, ça n’a aucun impact !
Les USA, notre patron de franchise, prennent la place d’un suzerain. Nous sommes devenus un Etat de plus des Etats-Unis d’Amérique, une petite crotte de plus dans la mentalité de ces gens qui se croient supérieurs aux autres.
Toutes ces heures d’antenne, toutes ces réquisitions de "journalistes" sont un énorme gaspillage de ressources. Il se passe des choses ailleurs qu’au Capitole de Whashington et tout demeure sous silence avec ce cinéma hollywoodien.
En Inde, des centaines de milliers de paysans révoltés cernent New Delhi, Reporterre
Une ZAD géante ! Et quoi, personne n’en saura rien.
M’étant levée très pessimiste ce matin, je gage que toute cette petite paysannerie ne fait que célébrer sa mort annoncée. Sur toute la planète l’agro-industrie étend sa puissance dévastatrice.

22/01/2021 08:44 par Pierre-Henri BREDONTIOT

. Selon le Centre Berkman Klein, l’élection présidentielle de 2020 a été un processus piloté par l’élite via les médias de masse. Comme en 2016, Trump a pu compter sur un soutien important des médias.
Mais comment peut-on dire une chose pareille ?
Même en 2016, tous les media ont craché sur trump, et en 2020 plus que jamais.
Je ne peux pas tout reprendre, mais tout cet article est un tissu d’âneries et de mensonges.
En particulier, il a été largement prouvé que ce sont des antifas BLM qui ont provoqué l’intrusion et les dégâts au Capitole, tandis que les trumpistes tentaient de les empêcher, aux cris de "antifas, antifas", en les désignant du doigt.
N’avons nous pas nous aussi nos black blocks pilotés par le ministère de l’intérieur ?

22/01/2021 08:56 par Xiao Pignouf

il a été largement prouvé que ce sont des antifas BLM qui ont provoqué l’intrusion et les dégâts au Capitole

Ce serait bien que vous donniez les sources. Antifa et BLM, est-ce la même chose ?

22/01/2021 09:39 par Assimbonanga

«  il a été largement prouvé que ce sont des antifas BLM qui ont provoqué l’intrusion et les dégâts au Capitole, tandis que les trumpistes tentaient de les empêcher, aux cris de "antifas, antifas", en les désignant du doigt. »
Ah bon ? Où ça ? Je suis vivement intéressée. Pourriez-vous nous procurer quelques liens pour engrainer nos cookies ? Merci @Pierre-Henri BREDONTIOT
Ah ! Ces Trumpistes, rien que des gentils. S’il n’y avait pas ces méchants antifas, l’Amérique serait un pays de santons de Provence ! Des petits Jésus, des rois mages, des saints et des angelots et pas d’armes à feu. Mais voilà, à cause des antifas, il faut tenir un stock de munitions, quoi de plus naturel.

Pour les black blocs, je pense que vous vous montez le bourrichon, mais bon, c’est comme vous voulez, c’est vous qui voyez... On ne peut pas contrarier une telle créativité.

22/01/2021 18:02 par Yan

Est-ce vraiment nécessaire de prouver quoi que ce soit concernant cette "invasion"(bidon) du capitole ?
Voir ce genre de "réflexion naïves sur LGS ça fait peur.

Résumons :

100-200 gogos majoritairement non-armés faisant partie d’une manifestation largement pacifique, pénètrent (on les laisse rentrer, les feignasses des commentaires n’ont qu’à aller chercher sur internet les vidéos) dans un capitole non protégé (manif annoncée depuis 1 semaine dans un contexte déjà tendu), font des selfies, se promène en respectant les cordages (lol), etc.
A un moment les choses dérapent, mais le bilan est relatif, et le seul truc vraiment scandaleux est le meurtre d’une militante pro-trump.

>> "Our Democracy is UNDER ATTACK !!!!"

Anitifa/BLM, suite au meurtre d"un noir, détruisent et incendient littéralement des quartiers entiers de villes pendant des semaines

>> "une réaction normale, c’est le poids du racisme systémique, laissons ces gens s’exprimer"

L’article ici reflète la vue simplette : Trump + ses partisans = extrême-droite
Les 75 millions de votant pour trump ne sont que des pauvres illettrés qui auraient voté pour les démocrates si ceux-ci n’étaient pas autant potes avec les riches, etc.
C’est la seule faute des démocrates, bien sûr ici lavés de tout soupcon de manipulation, pas comme Trump cet illusionniste des temps modernes qui a réussi à hypnotiser la moitié des USA, mais qui par contre d’un autre côté serait un âne bâté.

Marrant aussi, que quand à Hong Kong le parlement s’est fait envahir par des manifestants autrement équipés (la parfaite petite panoplie des "manifestants de la liberté" chéris des révolutions de couleurs), là aussi c’était "une grande expression de la démocratie"

Je ne suis aucunement dupe de ce qu’est Trump ou pas, à la différence de certains ici qui se sont laissé bourré le mou de façon exagérée dans le sens inverse (Trump = Hitler ou pas loin)

23/01/2021 09:40 par Assimbonanga

"et le seul truc vraiment scandaleux est le meurtre d’une militante pro-trump."
Et d’un flic passé à tabac, dit-on...

23/01/2021 10:21 par Xiao Pignouf

Est-ce vraiment nécessaire de prouver quoi que ce soit concernant cette "invasion"(bidon) du capitole ?

Et tu es qui pour qu’on te croie sur parole ?

C’est bien là le problème : demander des sources, c’est quasiment du lèse-majesté pour certains ici qui peuvent raconter n’importe quelle connerie sans la démontrer. Charge à celui qui lit de le faire. Non, Yan, c’est à toi de fournir des preuves.

A plus forte raison si je ne les trouve pas.

En effet, la « feignasse des commentaires », elle est allée vérifier elle-même sur le net, mon gars, et elle a vue des partisans trumpistes dans le capitole et pas des BLM, comme tu le dis. Donc, si toi tu sais mieux que les autres, daignerais-tu nous pointer du doigt une direction ou est-ce un effort trop dur à fournir ?

Je penche pour la deuxième hypothèse, en plus du fait que tu n’as aucune autre source que ton imagination.

En outre, si tu lis les articles de LGS et les commentaires, tu verras que j’y fais preuve de scepticisme quant au déroulement de cette invasionnette qui n’a pas eu plus d’effet que quand tu pètes dans ta baignoire.

Toutefois, Ashley Babbit, la femme qui s’est fait descendre au Capitole n’était pas BLM. Alors si tu es persuadé que des BLM ou des antifas se cachaient sous des déguisements trumpistes, encore une fois, prouve-le. Et cesse de croire qu’ici c’est pareil qu’avec tes poteaux, qui apparemment te donnent la mauvaise habitude de croire tes salades sans moufter.

Et ne viens pas te plaindre du tutoiement, tu ne mérites pas la courtoisie avec laquelle j’ai demandé à Bredontiot des sources.

25/01/2021 22:28 par Yan

Cher Xiao,

Je pense que tu m’a mal lu, comme déjà une autre fois où tu était revenu sur ta lecture trop rapide de ce que j’ai dit.
Enfin, au moins je sais ce que tu penses de moi, malgré ce doux vernis tout propre que tu essayes toujours d’appliquer à tes propos.

Et saches que je trouve tes commentaires souvent bons, sauf sur Raoult où tu fais malheureusement une méchante fixette, et que je sais que tu n’es pas dupe du jeu démocrate (oui je lis quasi tous les commentaires avec attention, moi).

Tu as associé le commentaire de Pierre-Henri BREDONTIOT avec le mien, car jamais je n’ai dit, et je ne CROIS PAS, que les gars au capitole étaient des anitfa/BLM.
J’ai dit que c’étaient une bande de gogos qu’on a laissé rentrer tranquille pour avoir de belles images, pour, hypothèse, avoir un peu de grain à moudre pour une petite destitution de dernière minute qui empêcherait le malheureux président condamné à se représenter pour un prochain mandat.
J’ai dit que la femme assassinée était une pro-trump, je ne sais pas d’où tu sors ton BLM.

Ma critique principale - je la maintiens - était donc que cet article pérennisait cette vue simpliste Trump = Htiler et les pro Trump sont tous des gars d’extrêmes droite. Et que toute cette histoire a été monté en épingle par rapport à son impact réel. Mais tu peux faire comme Assimbonanga qui fait semblent de ne pas voir mon argument principal pour le plaisir de dire qq chose (non c’est pas vrai ! na ! Y a aussi un policier tabassé !), qui plus est sans lien ni source !! Scandale à tes yeux je suppose

Sinon le "feignasse des commentaires" c’était plus sur le fait que les vidéos montrant qu’on les laisse rentrer sont trouvables facilement, et qu’on voit aussi de façon évidente qu’il n’y a aucune protection réelle du capitole.
Ce qui a motivé la phrase c’était plus le commentaire de Assimbonanga qui a malheureusement du mal dès qu’on ne dit pas que Trump ou ses partisans c’est le diable.

Sinon, les vidéos sur les émeutes Antifa/BLM sont légions, et si cela tu ne les trouves pas, ben tant pis.
D’accord de devoir sourcer justifier un truc fou ou qui sort de l’ordinaire, mais on est pas sur libération ici, hein.
Je pense que tu lis le saker aussi, donc pas besoin d’aller plus loin que cela.

Allez sans rancune "mon gars" :-)

26/01/2021 06:56 par Xiao Pignouf

@Yan

Oui, je suis poli quand on l’est avec moi, c’est la moindre des choses.

J’ai dit, avec cette politesse de rigueur, et sans contester les propos de M. Bredontiot :

Ce serait bien que vous donniez les sources. Antifa et BLM, est-ce la même chose ?

Tu as dit, deux commentaires plus loin :

on les laisse rentrer, les feignasses des commentaires n’ont qu’à aller chercher sur internet les vidéos

Donc, primo, j’ai très bien lu et j’ai toutes les raisons de le prendre pour moi. Deuxio, tu voudrais que je te fasse un bécot là-dessus ?

car jamais je n’ai dit, et je ne CROIS PAS, que les gars au capitole étaient des anitfa/BLM

Non, effectivement tu ne l’as pas dit, mais ton commentaire étant ambigu, je l’ai associé à celui de Bredontiot. Quand tu t’incrustes dans un dialogue entre deux personnes, c’est ce qui arrive.

Sinon, les vidéos sur les émeutes Antifa/BLM sont légions, et si cela tu ne les trouves pas

Tu mélanges deux choses bien différentes (à dessein ?) : je demandais des sources démontrant la présence de BLM/antifa au Capitole (ce qu’affirme Bredontiot) pas des preuves des émeutes passées dont je ne conteste évidemment pas l’existence...

D’accord de devoir sourcer justifier un truc fou ou qui sort de l’ordinaire, mais on est pas sur libération ici

De quoi tu causes ? C’est dur de te suivre. Libé ? J’ai jamais lu ça...

26/01/2021 07:02 par Xiao Pignouf

sur Raoult où tu fais malheureusement une méchante fixette

Permets-moi de préciser ton propos me concernant : je fais une fixette sur la méchante fixette de certains sur Raoult.

Sinon, Raoult en lui-même, je m’en balec.

26/01/2021 07:34 par Assimbonanga

Moi, il me semblait bien que "feignasse" ne t’était pas destiné Xiao... C’est le versant élégant, fair-play et pas du tout menaçant des sympathisants de l’ange Trump. Un brave gars, un putain de golfeur ! Et bâtisseur de murs. Un hu-ma-ni-tai-re.
Une seule faute à son parcours : avoir laissé moisir Marine Le Pen en bas de la Trump tower et ne s’être pas donné la peine de descendre lui serrer la paluche et de l’attraper par
Pardon je m’égare emportée par un élan de lyrisme trumpien. Si ç’avait été la Marion, l’aurait-il fait monter ?

26/01/2021 07:37 par Xiao Pignouf

Une dernière chose pour préciser ma pensée : il n’y a pas plus de pertinence à affirmer que BLM et Antifas sont les mêmes sur la seule base de leur présence aux mêmes manifs que d’associer Gilets jaunes et Black blocs sur une base identique. C’est une contradiction réjouissante à souligner chez les pros de la comparaison sans nuance...

26/01/2021 12:05 par Xiao Pignouf

@Assim

Yan employant le pluriel « les feignasses » et moi demandant la même chose que toi, c-a-d des sources, oeuf corse, je me suis senti visé !

26/01/2021 14:44 par Assimbonanga

La mouche du coche. Moi je dirais que Xiao fait une fixette sur ceux qui font une fixette sur Raoult... Vu de l’extérieur.

26/01/2021 14:47 par Assimbonanga

Encore la mouche. Il me semble que ceux qui englobent antifas et Black lives matter sont les Trumpistes, c’est à dire l’extrême-droite. Tout bêtement. Pas de quoi faire un fromage ni des développements puisqu’ils sont déterminés à ne rien écouter. Leur technique est le matraquage mental. Il n’y a rien à faire. C’est une pandémie.

27/01/2021 10:06 par Assimbonanga

@xiao, stratégiquement parlant, faut-il répondre aux provocations lancées à la cantonade par des malveillants trop lâches pour préciser à qui ils s’adressent ?

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