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Auteur : Marc VANDEPITTE

Pourquoi il n’y a pas de mouvement anti-vax à Cuba

Marc VANDEPITTE
Des pans de plus en plus larges de la population européenne expriment ouvertement leur méfiance par rapport à la gestion de la crise du coronavirus. Face à cela, la politique traditionnelle panique et réagit de manière paternaliste et répressive en imposant la vaccination généralisée et en restreignant la liberté de mouvement. Ce n’est pas ainsi que l’on crée l’adhésion. Pour cela, il faudrait au moins écouter les peurs et les préoccupations des personnes non vaccinées. Mais d’autres éléments entrent également en jeu. La comparaison avec Cuba ne manque pas d’intérêt. 1. Méfiance à l’égard du gouvernement De nombreuses personnes non vaccinées doutent à juste titre de la compétence et/ou de la bonne foi des gouvernements qui veulent maintenant les vacciner au plus vite. Et on peut les comprendre. Depuis mars 2020, les pays européens et même, en Belgique, les régions improvisent. L’approche de la pandémie de COVID-19 pèche cruellement par son manque d’uniformité et de logique. (…) Lire la suite »
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La crise du Covid a dévoilé les affligeantes tendances infantiles de la démocratie occidentale

Marc VANDEPITTE
La politique de lutte contre la pandémie des gouvernements occidentaux a tout en commun avec un comportement enfantin : un penchant pour la gratification immédiate et une tendance à vouloir tout garder pour soi. Cela ne présage rien de bon pour la lutte contre le réchauffement de la planète ou contre la prochaine pandémie. La recherche d’une gratification immédiate est généralement associée aux enfants. Ils ne peuvent penser à long terme et n’ont pas encore le contrôle de leurs impulsions. Il ne peut donc être question de postposer, ils veulent tout obtenir le plus rapidement possible. La même tendance pénible est à l’œuvre dans la gestion de la crise du Covid par les Occidentaux. Les mesures de sécurité ne sont jamais annulées assez vite. La fin de la pandémie est annoncée à tout bout de champ. Les assouplissements prématurés à l’automne et à Noël l’année dernière ont chaque fois entraîné une nouvelle vague, provoquant des dizaines de milliers de décès évitables. (…) Lire la suite »

Pourquoi l’assaut du Capitole n’est qu’un début

Marc VANDEPITTE

Le 6 janvier 2021 nous avons été témoins de scènes à Washington qui sont habituellement réservées à des républiques bananières. Ce n’était pas une ultime tentative pour sauver la présidence de Trump, comme certains le pensent, mais c’est le début d’une escalade de la violence et d’une période turbulente de l’histoire des États-Unis. L’analyste politique Marc Vandepitte résume les faits et scrute l’avenir.

Une action “sauvage” planifiée Ces événements choquants ne sont pas tombés du ciel. Quelques semaines auparavant, Trump, via une série de tweets, avait appelé ses partisans à venir manifester le 6 janvier. Un de ces tweets laissait peu de doute : « Soyez là, ce sera sauvage !” (“Be there, will be wild !”). Fin décembre, il était déjà clair que les partisans radicaux prévoyaient une action de protestation importante et violente pour empêcher la validation de la victoire électorale de Joe Biden. Le groupe néo-fasciste armé Proud Boys avait réservé des hôtels à Washington des semaines à l’avance. Dans les forums cryptés, il était question de trafic d’armes et de l’installation d’un « camp armé ». De nombreux émeutiers semblent avoir des liens ou être membres de milices d’extrême droite. Parmi les personnes arrêtées se trouvait un lieutenant de l’armée de l’air à la retraite. Une heure et demie avant l’invasion du Capitole, Trump ameutait ses partisans sur Twitter : « Vous ne (…) Lire la suite »
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Saviez-vous que la crise du COVID a provoqué la première « récession féminine » ?

Marc VANDEPITTE

Dans cet article Marc Vandepitte, lecteur tous azimuts, présente des faits marquants, des chiffres et des citations du monde entier qui n’ont guère attiré l’attention des autres médias, mais qui méritent certainement d’être mentionnés pour comprendre le monde chaotique d’aujourd’hui.

Une récession féminine Depuis le livre Ils nous ont oubliés de Peter Mertens, président du Parti du Travail de Belgique, nous savons que la COVID est un virus de classe. Un virus qui touche plus durement les classes du bas que celles du haut dans la population. Mais saviez-vous que le virus touche aussi plus durement les femmes que les hommes ? Suite à la pandémie, les femmes risquent davantage que les hommes de perdre leur emploi. Car en moyenne elles sont plus nombreuses à travailler dans des secteurs frappés par les confinements. Les femmes ont aussi dû plus souvent renoncer à leur travail pour s’occuper des enfants suite aux interruptions scolaires ou au manque de garderies d’enfants. Au sommet des grandes entreprises dans le monde, on a manifestement choisi de confier la direction aux hommes pendant la pandémie. Sur les nouveaux PDG intronisés dans les 965 principales entreprises depuis mars 2020, 3% seulement sont des femmes. Auparavant le quota de femmes dans la (…) Lire la suite »

Quand néofascisme rime avec néolibéralisme : coup d’État en Bolivie et infox

Marc VANDEPITTE

Le coup d’État en Bolivie ne tombe pas du ciel, il révèle la patte des Etats-Unis. C’est la revanche de la classe dominante, fortement teintée de racisme. Le pays va-t-il vers un bain de sang ?

« Pourquoi n’y a-t-il jamais eu de coup d’État aux USA. Parce que là, il n’y a pas d’ambassade des Etats-Unis ». – Plaisanterie classique en Amérique latine. Le dimanche 10 novembre un coup d’État a été perpétré en Bolivie. L’armée a contraint le président Evo Morales, nouvellement élu, à démissionner. Dans la rue la violence monte. Des bandes armées de l’opposition agressent des militants et dirigeants du Mouvement pour le Socialisme (MAS) d’Evo Morales. Elles intimident des journalistes, mettent le feu aux maison de membres du MAS, notamment de la sœur d’Evo. A certains endroits, toute personne qui semble indigène est agressée physiquement. Des femmes indigènes sont déshabillées et molestées. Il y a déjà eu plusieurs morts. La revanche sur la vague rose Ce coup d’État n’est pas totalement inopiné. C’est le énième coup d’État ou tentative de putsch en Amérique latine depuis le début de ce siècle : Venezuela en 2002, Haïti en 2004, la Bolivie en 2008, le Honduras en (…) Lire la suite »
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En 25 ans, la Chine a sorti de la pauvreté extrême 635 millions de personnes – soit le total de la population africaine

Quatre choses à savoir sur la Chine dans le cadre du XIXème congrès du Parti communiste

Marc VANDEPITTE

La communication médiatique occidentale sur le XIXème congrès du Parti communiste chinois a été affligeante. L’attention a presque exclusivement porté sur les “marionnettes du spectacle”, sur un seul homme et les spéculations à propos de l’hypothétique étendue de son pouvoir. Toutefois ce congrès ne portait pas sur la personne de Xi Jinping mais sur les changements et les défis fondamentaux du plus grand pays au monde. Mais nous n’avons pas appris grand chose à ce sujet, sinon quelques clichés éculés.

1. L’économie Au cœur du congrès : le fait que la Chine se trouve dans une nouvelle ère de développement. L’expression “ère nouvelle” figurait 36 fois dans le discours du président Xi. L’ère ancienne s’est caractérisée par le développement rapide de l’économie et de la technologie, parallèlement à l’inégalité sociale et aux problèmes environnementaux. L’ère nouvelle œuvre pour une croissance durable et équilibrée, une meilleure qualité de vie pour la population, davantage de participation et un rôle plus prépondérant sur la scène mondiale (1) Nous donnons ci-après quelques informations contextuelles sur un certain nombre de domaines dans la société chinoise en pleine mutation, en plein “développement”, dans l’espoir de pouvoir étayer plus solidement les connaissances et ou les critiques. Des chiffres qui donnent le tournis Ces 35 dernières années la croissance a été tout bonnement phénoménale. Le PNB par habitant a été multiplié par 17, oui vous lisez bien, par 17. En (…) Lire la suite »
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Quand le rêve de l’exil vire au cauchemar pour des dizaines de milliers de Cubains qui veulent rentrer au pays

Neuf choses à savoir sur les “réfugiés” cubains en Amérique Centrale

Marc VANDEPITTE

Ces derniers jours, 8.000 Cubains ont échoué à la frontière entre Costa Rica et Nicaragua. Ces Cubains tentent de pénétrer aux Etats-Unis via ces pays. Ils sont le jouet d’une politique cynique voire criminelle. C’est ce que nous dévoile Marc Vandepitte dans un article traduit du néerlandais par Anne Meert pour l’excellent site belge Investig’Action.
Le point 9 de son article imparable aborde le problème des Cubains pour qui la vie hors de l’île tourne au cauchemar. « Jamais la presse généraliste n’en pipera mot », regrette Marc Vandepitte. Vrai, à une exception près. Le Grand Soir avait abordé ce point-là dans un article de juillet 2012 et notre information avait été reprise dans un « 28 minutes » d’Arte (voir logo). C’est tout et c’est peu.

Le Grand Soir

*1. Que les plus pauvres émigrent vers des zones plus riches, c’est ce qu’il y a de plus normal au monde. A Puerto Rico, tout près de Cuba, plus de 40% de la population totale est partie vers les Etats-Unis. Chaque année un quart de million de centraméricains traversent illégalement la frontière entre le Mexique et les USA (1). Après la crise financière de 2008, seize fois plus d’Irlandais que de Cubains ont quitté leur pays (2). Cuba, le pays qui a connu le plus long blocus de l’histoire mondiale, ne constitue pas une exception à cet égard. *2. Pour les Cubains il existe une raison annexe. Grâce au très haut niveau de l’enseignement, le Cubain moyen, du point de vue scolarité, dépasse très nettement la grande majorité des latinos, qui sont souvent illettrés. En guise de comparaison : à Cuba il y a deux fois le nombre d’étudiants dans le supérieur qu’en Belgique (à population équivalente). Les migrants cubains sont dès lors économiquement intéressants et ils ont donc de (…) Lire la suite »

Mais qu’est-ce que, grands dieux, le pape peut bien aller chercher à Cuba ?

Marc VANDEPITTE

Ce week-end, le pape François rend visite à Cuba, ce qui en fait l’un des rares pays à avoir été visités par chacun des trois derniers papes. Pour un pays communiste, c’est d’autant plus curieux. Mais qu’est ce que, grands dieux, un pape peut bien aller chercher à Cuba ?

Ennemis jurés ? L’Église et le communisme sont des ennemis jurés qui, toujours et partout, se sont détestés. C’est du moins ce que veut le cliché. Mais c’est sans compter Cuba la rebelle. Ici, l’Église et le communisme se croisent d’une façon étonnante et inhabituelle. Quelques exemples pour illustrer la question. En 1998, le pape polonais Jean Paul II est venu à Cuba. Il y a passé pas moins de sept jours, l’une des plus longues visites de son mandat. Sur l’île, on trouve deux monuments représentant ce pape pourtant vivement anticommuniste. Et au moment de la mort du pape, en 2005, Fidel Castro annonce trois jours de deuil national. Mais qu’est-ce que, grands dieux, le pape peut bien aller chercher à Cuba ? Après qu’en 2006, Fidel ait été sérieusement malade, Jaime Ortega, archevêque de La Havane, surprit sympathisants et opposants avec son appel à prier pour un rétablissement rapide d’el Commandante et, plus encore en annonçant que, dans son pays, l’église catholique (…) Lire la suite »

Evo Morales prudent face à certaines ONG

Marc VANDEPITTE

L’an dernier, le gouvernement bolivien a expulsé du pays deux organisations d’aide au développement. Atteinte à la démocratie ou vrai problème ?

Une question de dignité Le 20 décembre dernier, le gouvernement de Bolivie annonçait l'expulsion de l'ONG danoise Ibis. Dans les trois mois, celle-ci devra clôturer tous ses projets dans le pays. Au mois de mai précédent, le gouvernement bolivien avait déjà banni du pays USAID, la grande ONG étatsunienne. On sait que l'organisation Ibis travaille avec des mouvements indiens opposés au gouvernement (1). Selon le gouvernement, l'ONG danoise est expulsée parce qu'elle sème la division au sein des organisations sociales boliviennes. « Ibis doit quitter la Bolivie parce que nous détenons des preuves de son ingérence politique. Sa conduite inacceptable cherchait à influencer des organisations d'aide sociale dans le but de les diviser et de les orienter vers le conflit ». Le President Evo Morales n'est pas disposé à accepter des tentatives de déstabilisation par des organisations non-gouvernementales. « C'est une question de dignité pour le peuple bolivien, nous ne permettrons pas (…) Lire la suite »
Les coulisses de l’accord historique USA-Iran

Vers un séisme au Moyen-Orient ?

Marc VANDEPITTE

Les ennemis héréditaires qu’étaient l’Iran et les États-Unis ont conclu un accord historique dont les répercussions pour la région et pour le monde entier sont importantes. Marc Vandepitte a étudié la portée de l’accord et les intérêts qu’il dissimule.

Des ennemis jurés devenus des alliés Le 24 novembre dernier, les États-Unis et l'Iran concluaient un accord historique. En échange d'une réduction des sanctions, l'Iran va restreindre et laisser contrôler son programme nucléaire. Le simple fait que les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont voulu se rencontrer ouvertement était encore impensable il y a quelques mois, et certainement pas au début de la république islamique. Ces soixante dernières années, les relations entre les deux pays ont été particulièrement tumultueuses. En 1953, voulant prendre le contrôle des richesses pétrolières iraniennes, les États-Unis et la Grande-Bretagne aidèrent à renverser le gouvernement élu de Mossadegh. Le shah régna d'une main d'acier avec l'appui des États-Unis. Il dut finalement abandonner le pouvoir à la révolution islamique en 1979 . Peu après cette révolution, les États-Unis subirent l'assaut de leur ambassade et la prise en otage de son personnel. Depuis, l'Iran et les (…) Lire la suite »