RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

POUR CREER DES EMPLOIS, IL FAUT EN SUPPRIMER … et pour gagner du temps, il faut arrêter sa montre !

Il ne faut pas rendre l’Europe responsable d’une gestion capitaliste de nos existences. L’Europe devient ce que les citoyens en font. Or les citoyens sont tous devenus des capitalistes, et en plus ils l’ignorent. Tous les ans l’on annonce de nouveaux milliardaires, c’est la démonstration que l’organisation capitaliste fonctionne bien.

C’est-à-dire que toute notre activité économique est inscrite dans des livres de comptes suivant un plan comptable, dont la finalité est de ressortir un résultat bénéficiaire pour l’individu qui est propriétaire d’un moyen de production. Personnellement je n’ai rien contre cela puisque je suis un libéral, mais être libéral n’emporte pas le droit d’exploiter les autres, bien au contraire.

J’explique souvent simplement que G. Ford décida de rémunérer ses salariés pour qu’ils puissent acheter les voitures qu’ils produisaient ; naturellement leur salaire n’y suffisait pas, mais qu’à cela ne tienne, il leur a prêté de l’argent contre un remboursement. Les salariés ont roulé en voiture et lui se déplaçait en jet privé. Nous sommes dans cette perpétuelle course poursuite où le salarié est toujours le dindon de la farce. Comme nous convenons en tant que libéral que chacun est libre de commercer, alors il conviendrait peut être d’admettre que celui qui n’a comme propriété privée de moyen de production que ces bras, n’a pas à les louer contre un salaire, comme on loue une brouette, mais à les considérer pour ce qu’ils sont, un capital productif et non une charge.

Vous pouvez être communiste, astrologue, libéral, fasciste, dictateur, tout ce que vous voudrez, tant que nous comptabiliserons notre activité économique en suivant un plan comptable dont l’objectif est de réaliser du capital, nous aurons toujours au bout, des riches qui le posséderont, et si jamais par la force vous les obligiez à partager, grâce au plan comptable ils vous reprendraient le double de ce qui leur aura été imposé de redistribuer. Les solutions ne sont donc que politiques, voire idéologiques, et c’est une absurdité d’imaginer que l’on survivra à une comptabilisation de l’existence. Lorsque les américains disent « la planète vaut tant de dollars » ils sont au bout de leur fin. Ils n’ont pas de chance, car la vie continuera sans eux.

Alors notre Europe doit prendre des décisions politiques, et si l’on ne veut pas aboutir à son implosion, il faut que la BCE joue son rôle politique, et que les critères de convergences se modulent en fonction de la réalité des économies, à moins de décider d’un budget européen régulateur. Mitterrand avait dû concéder à Khol les critères de convergences et l’indépendance de la BCE pour que l’Allemagne abandonne le mark, mais en fait, par ce truchement, elle contraint les Etats à s’aligner sur son économie, comme si la vie n’était que des ratios comptables. En 1999 j’écrivais que l’utilité des critères avait eu des raisons politiques nécessaires, mais qu’il faudrait s’en défaire sous peine de mourir sous leur carcan. C’est chose faite depuis pas mal de temps, mais l’Allemagne ne reculera pas sur ce sujet et elle nous entraînera dans de nouvelles difficultés.

J’ai souvent écrit aussi, que quand l’Allemagne pesait sur l’Europe, il en découlait toujours des drames, et ce serait navrant que pour seulement de la monnaie, chose virtuelle en soi, et sans aucune valeur matérielle réelle, l’on foute en l’air l’Europe, alors que se dessine un conflit entre deux entités capitalistes le BRIC et le marché transatlantique (Alema Usa UE). Chez les citoyens fort peu avertis des questions économiques autrement que par les JT, ils ignorent toujours, que quand une « personne », quelle soit du FMI, ou de la BCE, ou de tout ce que vous voulez qui a un rôle d’initiateur, annonce qu’il faut réduire les coûts pour créer des emplois, c’est comme si elle disait que pour créer des emplois il faut en supprimer. La confusion est volontairement entretenue par tous ceux qui disent que l’économie c’est comme une famille. Faire des économies de productivité, et imaginer que pour compenser les emplois perdus la multiplication des ventes suffira à rééquilibrer le tout, c’est croire au père noël.

Dans nos pays florissants, il nous faut accepter l’idée que les entreprises n’ont pas vocation à créer des emplois, que notre niveau de technologie n’a pas besoin du travail de tout le monde. Or en France aujourd’hui 28 millions actifs nourrissent 68 millions autres. Demain l’on aura peut être besoin que de 10 millions. Nous serons donc bien contraints de faire face à cette modernité, malgré les emplois d’économies de remplacement. Ce n’est pas la comptabilisation de l’existence qui nous apportera cela, mais bien l’idéologie politique qui consiste à donner un sens à son existence. Or aujourd’hui nous en sommes au point zéro, ce qui donne des citoyens qui ne se déplacent plus pour voter ou votent pour le pire, le fascisme. Pire, nous subissons la conséquence de l’effondrement d’une d’idéologie politique qui n’a pas été remplacée par une autre, si bien que les opposants à l’occident livrés à eux même ne trouvent plus pour nous affronter qu’une espérance dans la religion...

Contre l’assentiment de beaucoup une UE a remplacée la CEE érigé sur le principe d’une entreprise, comme si une entreprise était démocratique, nos dirigeants européens ont privilégié les marchands contre les citoyens. Un certain jésus avait compris cela il y a bien longtemps en les virant du temple, du lieu des idées, du lieu de la pensé...

D’aprés des réflexions et commentaires de ddacoudre

»» http://2ccr.unblog.fr/2016/02/18/po...
URL de cet article 29970
   
Même Thème
Le « populisme du FN » un dangereux contresens, d’Annie Collovald et Guerre aux chômeurs ou guerre au chômage, d’Emmanuel Pierru
DIVERS
Récemment apparues, les éditions du Croquant, issues d’une dissidence des héritiers de Pierre Bourdieu, publient des ouvrages riches, au coeur des problèmes sociaux actuels et offrant un regard juste et pertinent. Deux d’entre eux ont particulièrement retenu notre attention : Le « populisme du FN » un dangereux contresens A travers cet ouvrage, Annie Collovald a voulu déconstruire et remettre en cause le terme de « populisme » qui sert aujourd’hui d’explication au succès électoral du (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Les moyens de défense contre un danger extérieur deviennent historiquement les instruments d’une tyrannie intérieure.

James Madison
4ème président des Etats-Unis, 1751-1836

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.