Louise Michel : " Le Chant des captifs "
Tiré de Souvenirs de Calédonie. Ayant refusé toute mesure de clémence ou de grâce, Louise Michel ne rentra en France qu’en 1880, après une loi d’amnistie complète pour tous les Communards. Son exil lointain dura sept ans. A l’occasion de la diffusion de son téléfilm sur Louise Michel en 2009, Solveig Anspach déclara : « J’ai l’impression que la Commune et Louise Michel résonnent très fort aujourd’hui. Elle dit des choses qui font écho à ce que vivent aujourd’hui les gens au quotidien, pas seulement les femmes, mais les gens dans la misère, les ouvriers, les travailleurs ou les sans-papiers. »
Ici l’hiver n’a pas de prise, Ici les bois sont toujours verts ; De l’Océan, la fraîche brise Souffle sur les mornes déserts, Et si profond est le silence Que l’insecte qui se balance Trouble seul le calme des airs.
Le soir, sur ces lointaines plages, S’élève parfois un doux chant : Ce sont de pauvres coquillages Qui le murmurent en s’ouvrant. Dans la forêt, les lauriers-roses, Les fleurs nouvellement écloses Frissonnent d’amour sous le vent.
Viens en sauveur, léger navire, Hisser le captif à ton bord ! Ici, dans les fers il expire : Le bagne est pire que la mort. En nos coeurs survit l’espérance, Et si nous revoyons la France, Ce sera pour combattre encor !
Voici la lutte universelle : Dans l’air plane la Liberté ! A la bataille nous appelle La clameur du déshérité !... ... L’aurore a chassé l’ombre épaisse, Et le Monde nouveau se dresse A l’horizon ensanglanté !
http://bernard-gensane.over-blog.com/
"le monde ne se meurt pas, il est en train d’être assassiné et les assassins ont un nom et une adresse"
Utah Philips