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Poésie et exil (3)

Wang Wei fut un grand poète chinois du VIIIe siècle. Mais aussi un musicien, un peintre et un homme politique. En 756, il résidait dans la capitale du Chang’an lorsqu’il fut capturé par des rebelles qui s’étaient emparés de la ville. Malade, Wan Wei ne put s’enfuit. Les rebelles emmenèrent leur illustre prisonnier dans leur ville de Luoyang. Wang refusa toute collaboration, feignant la surdité Il ingurgita également des sustances qui lui firent perdre la voix. Il resta fidèle à l’empereur.

VOUS QUI VENEZ DE MON PAYS NATAL

Vous qui venez de mon pays natal,

Vous devez en savoir mille choses.

A votre départ, le prunier d’hiver

Avait-il fleuri devant ma fenêtre ?

(Traduction Patricia Guillermaz)

A la même époque, le poète Du Fu occupe le poste de censeur à la cour impériale. Comme il prend la défense d’un collègue, il est nommé à un poste subalterne. Il émigre pour le Sichuan. Il évoque ici le sort d’un de ses frères :

JE REçOIS DES NOUVELLES DE MON FRàˆRE CADET

Combien de gens sont-ils rentrés chez eux après la révolte

Qui leur fit préférer l’exil à leur foyer ?

Je me sentais tellement plein d’amertume

Sans nouvelle de toi depuis si longtemps…

Tes livres sont encore cachés dans le mur,

Ta concubine a déjà quitté la maison

Mais ton vieux chien partage mon chagrin,

La tête basse, il se tient à côté de mon lit.

(Traduction Georgette Jaeger)

Après la défaite des rebelles et l’accession au trône du nouvel empereur, Suzong, Li Bai occupe auprès de la cour le poste de censeur. Mais il prend la défense d’un collègue, ce qui lui vaut d’être nommé à un poste subalterne et lointain. Il démissionne alors, en 760, et part pour le Sichuan. Il y devient le secrétaire du gouverneur de la province. Les poèmes qu’il écrits à cette époque ont surtout pour thème la nature. Après la mort de Yan Wu en 765, le gouverneur du Sichuan, Du Fu réside dans plusieurs villes de cette province, dont Guizhou durant deux ans. Dans cette dernière ville, il écrit plus du quart des poèmes qui nous sont restés. Malade, sans ressources, il meurt en route pour la province du Hunan en 770.

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« Nous pouvons faire sauter un navire américain et en rejeter la faute sur les Cubains. La publication des listes des victimes dans les journaux américains accroîtrait encore l’indignation. Nous pouvons aussi détourner des avions. Dans des endroits bien choisis où l’impact serait énorme, nous pourrions poser des charges de plastic. Nous pourrions également repeindre des B26 ou C46 de nos forces aériennes aux couleurs cubaines et nous en servir pour abattre un avion de la République dominicaine. Nous pourrions faire en sorte qu’un prétendu appareil de combat cubain abatte un avion de ligne américain. Les passagers pourraient être un groupe de jeunes étudiants ou de vacanciers. »

Général Lyman LEMNITZER (1899 – 1988)
Chef d’état-major des armées (1960-62) et Supreme Allied Commander de l’Otan (1963-1969)

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