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Petit conte déjanté pour « des gens qui ne valent rien »

Il était une fois dans un Pays d’essence Républicaine, un Président mal élu, gouvernant par ordonnances, se faisant rapidement appeler Jupiter,

Il voulait voir les jeunes de son Pays « rêver de devenir milliardaires » en argent accumulé, pour « porter des costars » et créer des « start-up » [1],

Il expliquait son « mépris de classe » de manière ostentatoire : « Vous croisez des gens qui réussissent et d’autres qui ne sont rien ».

Survient un jour plusieurs accidents graves qui paralysèrent les transports, ainsi que les réseaux informatiques, bloquant y compris la bourse,

Les premiers « qui ne valent rien » à intervenir, portaient casques et vestes de cuir pour éteindre les feux produits par les multiples accidents,

Ils étaient accompagnés des services d’urgences des hôpitaux publics, rejoints bénévolement par les personnels en vacance [2], pour soigner les victimes,

Les chirurgiens, les infirmières et les aides-soignantes mobilisées dans les « hôpitaux de proximité », ne comptaient pas leurs heures,

De nombreuses lignes électriques ayant aussi été coupées par la tempête, les équipes se mobilisèrent rapidement, aidés par des retraités [3]

Il fallut rapidement aussi remettre en état les lignes de chemins de fer bloqués par les accidents, et l’on vit alors beaucoup de « bleus de travail »,

Dans la sidérurgie aussi, le travail de nuit fut demandé pour remplacer les nombreux rails, aiguillages et équipements endommagés ou détruits.

Pour les réseaux informatiques les techniciens et les « petites mains » qui posent les câbles dans les endroits partagés par les rats et leurs excréments investirent jour et nuit leurs métiers, pour que le système paralysé, puisse, pour « l’intérêt général », redémarrer rapidement.

Les taxis, ne dépendant pas d’Ubber et se rappelant la Marne, aidèrent des salariés à rejoindre leur domicile ou un « lieu d’accueil communal »,

Las agriculteurs mettant « la main à la pâte  », amenèrent des produits frais, du lait, et de l’eau, là où la population sinistrée en manquait,

Partout, dans tous les domaines, « les gens qui ne valent rien 
 » aidaient, matérialisant ainsi, notre banderole : « liberté, égalité, fraternité »,

En deux jours et deux nuits le Pays n’était plus paralysé, au bout d’une semaine tout fonctionnait, au bout d’un mois l’accident était effacé.

Les « costars-cravates » de la bourse mis au chômage technique, purent reprendre leur activité spéculative et prédatrice au bout de deux jours.

Morale du conte : Quand tout va bien, ce sont les « costars-cravates des gens qui réussissent », qui crèvent l’écran, quand tout déraille, ce sont « les moins que rien  » dénommés prolétaires qui « font le travail », mais ce sont toujours les « gens qui réussissent » qui passent à l’écran…

Pour « les gens qui font le travail et qui ne valent rien », le 3 Juillet 2017, Fabrice

[1Champignon hallucinogène qui confonds entreprises et illusions

[2Attentat Novembre 2015

[3Tempête de Décembre 1999


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Cuba Miracles
Ramon CHAO
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« Le fait de se définir Blanc ne s’est pas construit à travers des séances d’œnologie ou de dégustations de glaces entre amis, mais sur le saccage de la vie, de la liberté, du travail et des terres ; sur la lacération des dos ; l’enchaînement des membres ; l’étranglement des dissidents ; la destruction des familles ; le viol des mères ; la vente des enfants ; et tant d’autres actions destinées avant tout à nous refuser à toi et moi le droit de protéger et de disposer de nos propres corps. »

Ta-Nehisi Coates

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