Déclaration FSC
Le Communiqué intersyndical (CGT, CFDT, UNSA, FSU, Solidaires) du 1erseptembre appelant à l’organisation d’une journée nationale d’action le 11 octobre prochain confirme les impasses auxquelles conduit la stratégie de l’unité de sommet !
L’absence d’une appréciation de fonds et les divergences sur la nature et les causes de la crise, la raison et l’origine des déficits publics conduisent à un appel sans objectifs précis, et sans esprit offensif.
Le vocabulaire employé dans le communiqué commun, "arrêts de travail" en lieu et place d’un ferme appel à la grève illustre pour le moins la « timidité » de l’appel lancé.
Il est vrai qu’il y a aisément plus offensif et plus déterminé que le numéro 2 de la CFDT, Marcel Grignard , déclarant : "La grève ne nous paraît absolument pas la bonne voie (…) dans une situation très difficile pour le pouvoir d’achat et des inquiétudes des salariés pour leur emploi".
Le problème majeur est que c’est cette pusillanimité qui donne le ton aux orientations de l’intersyndicale nationale.
Prenons donc au mot les déclarations récentes de Bernard THIBAULT à France Info avançant : "nous n’allons pas attendre l’unanimité, pour prendre nos responsabilités".
CHICHE !
Car tout se joue en bas, dans chaque quartier, chaque branche, chaque entreprise … sans illusions sur les échéances électorales de 2012 et en conscience que les forces réformistes syndicales et politiques, en phase avec la droite sont prêtes à appliquer des plans de rigueur au nom de la "nécessaire" réduction des déficits publics et de la "nécessaire" confiance des marchés financiers.
Face aux reculs sans précédent que les forces de la réaction et du renoncement s’apprêtent à infliger aux travailleurs français comme aux autres peuples d’Europe, il n’ y a pas d’autre voie que celle de la lutte, de mouvements sociaux puissants, bousculant les prévisions pessimistes et libérant l’énergie et la créativité populaire !
Cette appréciation n’est pas pure injonction volontariste !
Ainsi, en Italie se prépare une grève générale DES ce 6 septembre et à l’appel de la CGIL et de La confédération italienne USB, affiliée à la FSM, cette dernière mobilisant "contre la boucherie sociale et les diktats de l’Union européenne, contre le budget d’austérité, anti-social et antipopulaire du gouvernement de droite de Berlusconi, pour l’annulation de la dette, la défense des droits des travailleurs, la nationalisation des banques et des compagnies stratégiques du pays. "
Alors travaillons effectivement en bas, à la convergence des luttes dans notre pays, en Europe et dans le monde !
Le Front Syndical de Classe
4 septembre 2011
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