La guérilla colombienne des FARC a proposé lundi au gouvernement colombien un pacte de « régularisation » de la guerre civile prévoyant notamment des normes de conduite humanitaire, tandis que se poursuivent à Cuba les négociations de paix entre les deux parties.
Les forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) ont proposé de conclure « de manière immédiate un traité de régularisation de la guerre ou un arrêt bilatéral des hostilités entre les parties (...) avec vérification internationale », a indiqué à la presse un des délégués de la guérilla aux pourparlers de paix qui se déroulent depuis 14 mois à La Havane.
Ce traité devrait inclure « des normes minimales humanitaires », a ajouté le délégué, Pablo Catatumbo.
Jusqu’à présent, le gouvernement colombien du président Juan Manuel Santos a toujours refusé toute proposition de trêve avancée par les FARC, qui ont de leur côté respecté deux cessez-le-feu unilatéraux depuis le début des négociations à Cuba.
La délégation du gouvernement s’est, comme à son habitude, abstenue de toute déclaration à la presse à l’occasion de l’ouverture lundi d’un nouveau cycle de conversations entre les deux parties.
Gouvernement et guérilla ont déjà conclu des accords partiels sur les deux premiers des cinq points inscrits à l’ordre du jour de leurs négociations, le développement rural et la participation des FARC à la vie politique après un éventuel accord de paix général.
Depuis deux mois, elles discutent du troisième point, le trafic de drogue. Resteront ensuite à discuter des dédommagements aux victimes du conflit, le plus ancien d’Amérique latine, et de l’arrêt effectif des hostilités.