RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Où les yeux s’écarquillent et les oreilles se tendent

Avec le téléfilm Page Eight réalisé en 2011 par David Hare, les Britanniques ont réservé une surprise de taille au téléspectateur enclin à sommeiller devant les séries policières.

Il s’agit ici plutôt d’un thriller sans pistolets ni hémoglobine, au moins pour les images, qui se déroule essentiellement dans des salons et bureaux feutrés, puisqu’il concerne les hautes sphères du renseignement de sa Majesté, le MI-5, et de la politique ; dans lequel le premier Ministre est personnellement impliqué.

Un document compromettant pour ce dernier amène le héros, Johnny Worricker, un officier de la vieille école qui le détient, à négocier son abandon.

Le bas de la Page Huit de ce document établit clairement que le premier Ministre avait gardé pour lui, sans les transmettre à ses services de renseignement, des informations peu favorables aux Américains avec lesquels pourtant « les mêmes valeurs sont partagées ».

Il se trouve que le hasard a donné à Johnny pour voisine de palier Nancy Pierpan, une écrivaine d’origine syrienne. Cette dernière apprend les fonctions importante de son voisin, si bien qu’elle arrive à lier connaissance avec lui dans le dessein d’élucider les circonstances d’un drame familial, grâce aux informations qu’il pourra peut-être atteindre.

Là aussi, un pays avec lequel « les mêmes valeurs sont partagées » est concerné ; qu’on en juge : il s’agit d’Israël.

La version officielle israélienne de la mort de son frère bien-aimé a amené à classer l’affaire dans la rubrique accident.

Il ne s’agit pas dans ces lignes de faire une critique cinématographique, bien que l’ambiance lente et le rythme intimiste, avec les images attachantes des divers protagonistes, mériteraient d’être appréciés.

Ce qui tient en haleine le spectateur français, c’est l’argument si réaliste qu’il lui paraît invraisemblable : - Ah bon ? Il est donc possible de dire un peu de vérité politique par le biais d’une fiction télévisée ?

Le premier Ministre a caché ce qu’il savait et tente de récupérer ce qui l’atteste : que les amis américains ont des lieux de détention secrète et de torture « en Thaïlande, en Afghanistan, au Maroc, en Pologne et en Roumanie. »

D’autre part, grâce à ses possibilités d’accès aux renseignements confidentiels, Johnny peut confirmer pour Nancy que son frère qui brandissait en manière d’opposition un drapeau blanc sur une maison en cours de démolition pour l’édification d’un mur en Palestine avait été froidement abattu par l’armée israélienne.

Il va plus loin : il négocie avec le pouvoir la possibilité de diffusion par les médias de cette information... contre la remise de la fameuse « Page Eight » si compromettante.

En fait, après avoir vendu un des tableaux de grande valeur, parmi ceux qu’il collectionne, ce qui lui permet de tout quitter pour une destination quelconque, il lance la révélation publique sur les procédés utilisés par les Israéliens, et met le document qu’il devait abandonner au premier Ministre dans une poubelle de l’aéroport. Laissant ainsi sans doute ce dernier dans une grande incertitude.

Disons pour conclure que ce téléfilm britannique n’est pas du tout, mais alors pas du tout, hollandais.

Mauris Dwaabala

URL de cet article 23886
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

CHE, PLUS QUE JAMAIS (ouvrage collectif)
Jean ORTIZ
Recueil d’interventions d’une vingtaine d’auteurs latino-américains et européens réunis à Pau en avril 2007 pour un colloque portant sur l’éthique dans la pratique et la pensée d’Ernesto Che Guevara, une pensée communiste en évolution, en recherche, qui se transforme en transformant, selon les intervenants. Quatrième de couverture On serait tenté d’écrire : enfin un livre sur le Che, sur la pensée et la pratique d’Ernesto Guevara, loin du Che désincarné, vidé d’idéologie, doux rêveur, marchandisé, (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Une baïonnette est une arme avec un travailleur à chaque extrémité. »

Eugene V. Debs

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.