Le Président étasunien Barack Obama vient de réduire en miettes le slogan de sa campagne électorale et que lui avait attiré tant de voix. Et oui, à ce qu’il semble « Change can happen » (le changement peut arriver ou est possible) mais à bien des égards « changement » est bel et bien synonyme de continuité et de « perestroïka » - et, oui, et oui, ne faites pas cette tête respectable lecteur- « perfectionnement) si tant est que cela est possible) et ravalement de façade du capitalisme impérialiste étasunien et mondial.
Beaux discours, très beaux même, mais pas de changement au sujet d’une toute petite île aux habitants trop dangereux pour Washington. En voici la toute récente preuve et je vous invite (ah, cette habitude à moi de vouloir vous amener à lire entre les lignes) à jeter un coup d’oeil au hasard à une toute récente dépêche prouvant que le slogan « Obamien « Change can happen » n’est pas valable pour Cuba. Cependant, la quasi-totalité des agences de presse prennent bien soin de ne pas appeler un chat un chat. Les lettres colorées témoignent peut-être de mon fort penchant pour la peinture. Les notes colorées intercalées c’est pareil ! En fin de comptes tout n’est pas blanc et noir !
Voici la dépêche en question :
Obama prolonge d’un an l’embargo contre Cuba
Attention ! On connaît depuis belle lurette la différence entre embargo et blocus criminel avec un caractère extraterritorial révoltant.
AFP - Le président américain Barack Obama a prolongé d’un an la "loi sur le commerce avec l’ennemi" qui interdit tout échange avec les pays considérés comme une menace pour les Etats-Unis, et qui affecte seulement Cuba, a annoncé lundi la Maison Blanche.
Attention !Ennemi ! Menace ! Qui a menacé de rayer l’île de carte lors de la crise des missiles !Qui qui fait subir un blocus à qui ? Qui a financé une liste interminable d’actes de terrorisme, de plans d’assassinats de dirigeants ? Qui essaye par tous les moyens de renverser la Révolution Cubaine depuis 50 ans ? La liste est longue…
Renseignez-vous auprès des Cubains !
"La prolongation" de cette mesure pour un an "est d’intérêt national", explique le court texte signé par M. Obama le 11 septembre et diffusé lundi, date limite pour la prolonger.
Attention ! Est-ce par hasard l’intérêt du peuple étasunien qui a des liens excellents avec le peuple cubain et qui par milliers risquent de lourdes amendes pour la simple raison de visiter Cuba ce que les lois du blocus lui interdisent catégoriquement ? On sait bien dans l’intérêt national de qui à Washington et à Miami !
Cette loi a donné naissance en 1963 à l’embargo contre Cuba.
Attention ! Là encore le fameux euphémisme !
La Corée du Nord était aussi concernée par cette loi jusqu’à juin de l’an dernier, date à laquelle l’ex-président George W. Bush a retiré le pays de la liste des Etats concernés par cette loi. Le régime de Pyongyang s’était alors engagé à démanteler son programme nucléaire.
Attention ! Pourquoi la levée ou l’inexistence de restrictions d’aucune sorte dans le cas d’autres pays socialistes ? L’exemple de Cuba est pernicieux pour l’Amérique Latine-arrière cour !!!!!!!!!!!! Tout comme 1959 (triomphe de la Révolution dans la Cuba casino-des-Caraïbes- d’alors), 2009 est une année fatidique (ALBA, MERCOSUR, les idées de Révolution, dignité, souveraineté se répandent comme une traînée de poudre (Venezuela, Bolivie, Équateur et j’en passe !
En matière de sanctions commerciales, cette loi est la plus ancienne actuellement en vigueur aux Etats-Unis. Elle a été promulguée en 1917, pendant la Première Guerre mondiale, et a été appliquée à plusieurs reprises depuis, à chaque fois contre des pays opposés aux Etats-Unis.
Pour une fois ! Ceux qui refusent de courber l’échine !
L’embargo de 1963 a été durci en 1992 et en 1996, puis adouci à partir de 2000 pour autoriser la vente de produits agricoles et de médicaments, sous certaines conditions, au régime cubain.
Là vraiment, après tout ils ne sont pas tellement méchants les ricains ! Le commerce se fait en un seul sens. Les achats cubains doivent se faire au comptant avec une flopée d’autorisations, procédures, restrictions et vérifications jamais vues.
Barack Obama a de nouveau modifié les sanctions le 13 avril pour autoriser les voyages sans limite des Cubano-américains vers l’île communiste, certains envois et le commerce dans le secteur des télécommunications.
Attention ! Cuba n’est pas n’importe quelle île ! C’est « l’île communiste » ( cela voudrait dire para hasard « porteuse d’une grave maladie contagieuse). Je n’ai jamais entendu utiliser « île capitaliste » pour se référer aux très, très nombreuses autres îles de la planète.
Attention ! Au sujet de la modification des sanctions, elle n’a même pas fait revenir la situation au statu quo existant sous l’administration Clinton.
Cher lecteur averti lisez avec attention les infos des grands médias car, côté Washington et côté grands médias « change can’t happen » (le changement ne peut pas arriver ou n’est pas possible) lorsqu’il s’agit de Cuba !
Le blocus reste intact !
Reynaldo Henquen (La Havane)