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Note2be censuré…

Communiqué de Stéphane Cola, fondateur de Note2be :
« A la suite de l’ordonnance de référé rendue le 3 mars 2008 par le Tribunal de Grande Instance de Paris, Note2be a cessé de collecter, traiter et publier les noms des professeurs sur son site.
Le TGI de Paris a également sanctionné Note2be par une obligation de modération du forum « a priori », ce qui revient à le censurer complètement compte tenu du très grand nombre de sujets postés, et de l’impossibilité de tous les examiner avant leur publication.
Cette décision remet en cause le fonctionnement même de tous les forums de discussion, blogs et sites communautaires où les internautes pouvaient s’exprimer librement sur le net français.
La société Note2be a fait appel de la décision du 3 mars.
Rendez-vous sur Note2be, version 2.0, qui sera à nouveau en ligne le mercredi 12 mars 2008 !
En attendant, vous pouvez nous adresser un message de soutien en cliquant sur ce lien. »

C’est fou comme les gens de droite, les libéraux purs sucre (Stéphane Cola est un proche du député Pierre Lellouche) s’acharnent désormais, par haine de la République et de la chose publique, à contourner les décisions de justice. L’exemple du Président de la République porte ses fruits.
Ce que j’avais bien aimé dans l’intitulé du site de Cola c’est qu’il annonçait sa propre mort hamlétienne.
A noter qu’il existe un autre site qui, lui, n’a pas fait l’objet de poursuites : je notemesprofs.com.
Revenons à l’évaluation. C’est notre bon François Bayrou, celui qui a une mémé à Bagnères-de-Bigorre, qui a introduit, alors qu’il était ministre de l’Éducation Nationale dans le gouvernement Balladur, cette pratique venue de l’entreprise états-unienne via les campus universitaires. L’évaluation de l’enseignant par les étudiants - je parle d’une évaluation un tant soit peu sérieuse, pas de la mascarade de Note2be - se comprend dès lors que l’enseignement est inscrit dans une logique marchande, ce qui est le cas outre-Atlantique depuis longtemps. L’enseignant est un fournisseur dont l’étudiant est le client. Et comme l’étudiant est un " cochon de payant " , il a le droit de jauger et de juger la marchandise. Nous sommes alors dans une logique purement utilitaire. On n’est pas surpris de vérifier que l’une des 316 propositions du rapport Attali préconisait la notation des enseignants par les étudiants eux-mêmes. Comme Attali appartient, non pas à la gauche caviar mais à la droite caviar, il est normal qu’il se soit inspiré d’une pratique des pays de langues anglaises.
En tant qu’êtres humains, nous sommes tous égaux. La Révolution Française, que Sarkozy vomit, a inscrit ce principe philosophique fondamental aux frontons de toutes nos écoles. En tant que praticiens, nous ne sommes pas égaux. Il manque aux élèves le savoir, mais surtout le savoir du savoir, c’est-à -dire ce qui transcende la connaissance de tout individu jusqu’à ce qu’il ait non seulement appris, mais aussi compris au point de pouvoir mettre en perspective ce qu’il a acquis, et aussi lui-même dans son propre savoir. Sur le site « jenotemes profs.com », je tombe sur cette question particulièrement imbécile : « les cours de ce prof sont-ils complexes ? » Seuls peuvent répondre à cette question d’autres profs, des supérieurs hiérarchiques, des inspecteurs, éventuellement d’anciens élèves. Ce type de question pose comme absolu la difficulté, fait fi des notions de progression, de progrès, de pédagogie, de techniques d’acquisition, du contexte scolaire et social dans lequel se trouvent l’élève et ses condisciples.
Supposons que je décide, moi qui ne suis pas musicien, d’apprendre un instrument chinois avec un spécialiste japonais de la musique pentatonique. Encore une fois, lui et moi, en tant qu’êtres humains, sommes à égalité. Mais en tant que musicien, il est très largement mon supérieur. Je ne connais pas sa science, sa technique, je ne sais pas où il va, il me faudra du temps pour pouvoir hiérarchiser ce que j’apprends, donc ce que je sais et ce que je dois savoir. Et il me faudra encore plus longtemps pour acquérir le sens de ce que j’apprends, en d’autres termes l’intuition de l’objet que je dois maîtriser.
Enfin, je signale pour mes lecteurs peu familiers du monde universitaire que dans l’Enseignement supérieur républicain que la Loi Pécresse vient de mettre par terre, il existe au moins trois niveaux d’instances, élues au suffrage universel, où les étudiants peuvent s’exprimer comme ils l’entendent, dire ce qu’ils pensent des cours, des programmes etc.

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Même Auteur
Thomas Frank. Pourquoi les pauvres votent à droite ? Marseille : Agone, 2008.
Bernard GENSANE
Rien que pour la préface de Serge Halimi (quel mec, cet Halimi !), ce livre vaut le déplacement. Le titre d’origine est " Qu’est-ce qui cloche avec le Kansas ? Comment les Conservateurs ont gagné le coeur de l’Amérique. " Ceci pour dire que nous sommes en présence d’un fort volume qui dissèque les réflexes politiques, non pas des pauvres en général, mais uniquement de ceux du Kansas, dont l’auteur est originaire. Cela dit, dans sa préface, Halimi a eu pleinement raison d’élargir (…)
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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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