@ CN46400
Que je vous déçoive n’a rien de grave, car ce n’est pas de moi qu’il s’agit ni de l’état de santé, ni de l’auréole, ni de la soi-disant négociation pour sortir sa petite personne de prison, de Ben Bella, de Arafat ou de Mandela, mais d’explication politique .
Nelson Mandela s’est battu toute sa vie contre l’apartheid, lutte qui, chez lui, revêtait nécessairement un caractère prioritaire.
Voyez l’analogie avec les résistants communistes pour lesquels la lutte devait passer par la victoire sur le nazisme.
Au moment où « la communauté internationale » a voulu que l’apartheid cesse (parce que la situation n’était plus tenable), elle a sommé Frederick de Clerk de préparer un changement de régime.
Et pour réaliser ce changement de régime sans que cela n’entraîne un bain de sang (celui des blancs) - il y avait eu à la fin des années 1980 un soulèvement général de la population - mais aussi pour préserver les intérêts de ces riches blancs, les forces impérialistes ont fait libérer Nelson Mandela et lui ont proposé de participer au processus de changement de régime.
Les deux partis étaient gagnant : les blancs préservaient leurs richesses et leurs vies, les noirs gagnaient des droits politiques à l’expression démocratique, droits qu’ils n’avaient jamais eu.
L’intérêt de l’analyse que j’emprunte à Morpheus est qu’elle est non seulement la seule véridique, mais aussi que je ne la retrouve nulle part ailleurs.
La propagande (sujet qui se trouvait en question ici même dans un article très récent) transforme une action politique dont les visées sont exclusivement le bénéfice du néo-libéralisme, en la faisant passer comme une victoire du bien et de la démocratie sur le mal et le pouvoir autoritaire. C’est tout simplement une falsification.
C’est une victoire du peuple d’Afrique du Sud, les masses et leurs dirigeants, qui leur a permis de se libérer du régime d’apartheid et d’accéder à une possibilité d’expression politique démocratique.
Ce n’est pas être pisse-vinaigre que d’établir une vérité historique, même si celle-ci n’a pas les mêmes moyens pour s’exprimer que les États et leurs médias, et cadre mal avec leur dope injectée à haute dose, et de laquelle qu’ils sont dépendants comme il arrive parfois aux trafiquants eux-mêmes.
Quant aux mérites de l’homme Nelson Mandela. C’est un autre débat : il suffit de tourner le bouton du poste pour les connaître.
Je suis d’ailleurs tout prêt à recevoir la critique que j’ai lue ailleurs : « Quand vous aurez accompli ne serait-ce que 1% de ce qu’a fait N. Mandela pour la libération de l’humanité, etc. »