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Communiqué de l’Union Démocratique Arabe en France (UDAF)

Monsieur SARKOZY, dissuadez vos compatriotes…

Gilad Shalit, en tenue de "touriste à Gaza"

Devant le Knesset de l’entité sioniste, vous aviez exprimé votre forte indignation contre la capture d’un de vos compatriotes, Gilad Shalit.
Monsieur le Président, nous aimerions d’abord que vous répondiez à quelques questions.

Pourriez-vous nous dire où et dans quelle circonstance fut-il capturé ? Fut-il capturé parce qu’il était français ou lors d’une invasion du territoire français ou encore du fait d’un conflit sur nos frontières respectifs ?

Est-ce pour toutes ces raisons que vous exigez en priorité un cessez le feu ?

Dites-nous Monsieur le Président, qui fut l’agresseur, nous, peuple de Palestine, ou Shalit et sa chère entité ?

Accepteriez-vous une telle entité sur le sol français et dont l’unique raison de son existence serait l’occupation des territoires d’autrui ?

Sans doute non, puisque même la venue en France d’étrangers en quête d’un travail pour vivre, et non pour occuper le territoire et bâtir leur patrie, vous est intolérable et vous la refusez.

30.000 personnes étrangères furent récemment refoulées aux frontières pour la simple raison qu’elles étaient arrivées en France illégalement… Aucune objection de notre part puisqu’il s’agit de la souveraineté de la France.

Mais alors que dites-vous au sujet de votre compatriote Shalit, farouchement attaché à une entité occupante, en service au sein de son armée d’occupation, manoeuvrant un char sur un territoire palestinien et agressant tout un peuple ?

Ainsi donc, et contrairement à ce que vous aviez toujours affirmé, cet individu n’était pas ce prétendu touriste français buvant paisiblement son café dans les ruelles de Tel Aviv, dans un pays agressant jour et nuit tout un peuple, ce peuple à qui vous souhaitez, à travers vos discours, une patrie « fiable », sans pour autant prendre la moindre peine d’en dessiner les frontières…et pourtant.

Cependant, vous vous attelez à définir avec précision l’ « Etat d’Israël » et son peuple en précisant que cet état là est celui de tous le juifs du monde !!!

Pourquoi cette concession de votre part au détriment du peuple palestinien ? Par quoi se justifie-t-elle ?

Monsieur le Président, vous souhaitez un état palestinien et vous le considérez primordial ; cependant votre considération se fait sous l’unique angle de la sécurité d’ « Israël », loin de vos prétendus soucis pour le peuple palestinien.

Par ailleurs, vous interpellez ce peuple afin qu’il renonce définitivement au terrorisme.

Sachez que nos combattants suivent et suivront toujours le chemin tracé par ceux de la France et par De Gaulle.

Est-ce donc, à vos yeux, du terrorisme, la lutte pour la libération de notre Palestine ?

Monsieur le Président, nous n’attendons de vous ni pain, ni même farine.

Nous exigeons du pays de la Liberté et de la Démocratie, un soutien de notre cause : la Palestine Libre et le retour de tous nos réfugiés au pays libéré.

Nous exigeons également le retour en France de tous vos mercenaires volontaires, des Shalit, ceci avant qu’ils ne soient à nouveau capturés, vous obligeant ainsi à solliciter leur libération.

Monsieur le Président, sachez que cette exigence vous est imposée par le simple fait que le combat pour la libération de notre pays n’est qu’à ses débuts et qu’aucune solution ne sera possible sans cette libération.

Croyez-nous, nous ne sommes pas pressés et nous ne sommes pas de ceux qui renversent les priorités en mettant la charrue avant les boeufs.

Pour nous, la priorité des priorités est la fin de l’Occupation par l’abolition de tous ses fondements, jusqu’aux murs de toutes les sortes et par l’arrêt définitif de tous les flux de colons et de mercenaires étrangers de type Shalit vers notre pays.

Par ailleurs, nous sommes surpris de vous voir faire la chasse aux travailleurs pauvres clandestins ayant fui leurs pays respectifs souvent à cause de la répression et la terreur qui les poursuivent, cette chasse opérant jusqu’à vos côtes, comme s’il s’agissait de la chasse aux rats, alors que vous vous indignez du fait qu’un de vos mercenaires, perché sur un char de l’occupant sur le sol de Gaza, à l’oeuvre dans l’agression perpétrée contre notre peuple, soit capturé par nos résistants.

Allez comprendre cette logique…

Sachez également que cette logique d’agression dominante en Afghanistan comme en Iraq ne passera pas dans notre pays, car nos résistants veilleront aux frontières et se battront jusqu’à d’abord la libération et ensuite la renaissance de l’entité palestinienne et non le contraire, à savoir, la création d’une entité dont l’unique besogne serait d’assurer la sécurité de l’occupant.

Nous rejetons cette dernière logique comme très certainement vous l’auriez rejetée pour votre peuple s’il était sous l’occupation.

De surcroît, ce droit légitime au refus de cette logique, droit reconnu par les instances internationales, n’était-il pas celui de la France résistante sous l’occupation ?

Enfin, sachez Monsieur le Président que nous apprécions quelques unes de vos positions à travers votre discours devant le Knesset ; mais aussi nous ne nous tairons pas face à vos propos qualifiant notre combat de terrorisme, comme à votre appel aux juifs pour l’édification de leur patrie sur notre sol national.

Depuis la seconde guerre mondiale à nos jours, des conflits territoriaux, comme celui entre la Russie et le Japon (les îles de Sakhaline) perdurent ; des peuples avaient lutté pour l’indépendance de leurs pays respectifs, d’autres avaient, dans la résistance, libéré les leurs.

Aujourd’hui, notre peuple est le seul à avoir résisté, depuis, à l’occupation flanquée de ses mercenaires étrangers, de même type que vos Shalit, venus à son secours.

Mais aussi et récemment les peuples d’Afghanistan et d’Iraq résistent également face à l’occupation et ses mercenaires.

En guise de conclusion, il vous est fortement conseillé de dissuader vos compatriotes aventuriers et mercenaires présents dans notre région à rentrer au pays car, induits dans l’erreur d’appréciation, ils sont réellement en danger.

Puis après tout, n’ont-ils pas leur place dans leur pays, à défaut d’accueil de travailleurs maghrébins ou africains.

Quant à nous, par notre patience, nous sommes et resterons bien enracinés dans nos pays respectifs ; aucun autre pays sinon les nôtres pour nous, et nous ne sommes pas de ceux comme Shalit en possession de passeports français.

DR JEAN EL CHEIKH
Marseille
FRANCE

Communiqué de l’Union Démocratique Arabe en France (UDAF)

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