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Merci pour tout Monsieur Darcos

Le ministre délégué à l’éducation Xavier Darcos était en visite au lycée Choiseul, à Tours le 13 février. Il a été reçu par le collectif MI /SE (qui regroupe les surveillants des lycées et collèges de la ville) ainsi que par les les professeurs et le collectif lycéen (crée récemment). Compte rendu de cette visite par Magali Guillaume, surveillante au lycée Choiseul.

Jeudi 13 février 2003, à 8 heures, devant 3 cars de CRS et la police en civil, le collectif MI/SE de Tours avait mobilisé ses troupes pour distibuer aux élèves du lycée Choiseul des tracts indiquant les nombreuses revendications des MI/SE (surveillants des lycées et collèges, ndlr) et Emplois-jeunes .

Les élèves ont vite été sensibilisés par notre cause et beaucoup nous ont rejoints. Le ministre délégué est arrivé plus tôt que prévu ainsi que le Maire et le Prefet (...). La Police nous a laissé rester à l’entrée de l’établissement mais dès que la garde-escorte est arrivée nous avons été invités à ne plus bouger.

L’escorte des voitures s’est donc accompagnée de la notre : pancartes avec moultes interrogations et une lettre du SNES rédigée pour l’occasion et remise à la délégation enseignante reçue.
La "grande messe" a débuté à 9H30 sous les huées des élèves réunis dans la cour ainsi que sous les notres demandant à être reçus.

Après 3 appels au calme de la part du secrétaire d’état et du proviseur adjoint, 3 délégués du collectif et 3 élèves ont été entendus par le secrétaire d’état du délégué du ministre (rires ...) qui nous a annoncé que les intérimaires surveillants de cette années ne seraient pas stagiarisés et deviendraient donc dès la rentrée 2003, des A.E. Les élèves voulaient des explications quant à la fermeture de certains BTS, à l’heure où l’on nous parle de "motiver les formations pro." et ils n’ont eu comme réponse que : "Je ne peux pas répondre à cela pour le moment".

Cet entretien a duré une heure et au moment du bilan fait par les représentants, les élèves ont appelé à une grêve. Nous, surveillants, sommes repartis plutôt "cassés" par ces nouvelles et surtout réellement convaincus que ministre ou délégué du ministre ou secrétaire du ministre, toutes nos revendications restent sans réponses et que nos préoccupations sont décidément loin des leurs.

La visite à duré 3 heures et le cortège est reparti comme il était venu : eux, au chaud à l’abri dans leurs certitudes dans de superbes voitures climatisées, et nous dehors au froid avec les mêmes inquiétudes et la même amertume ...

LE BILAN ? Une profonde déception face aux pontes du pouvoir mais un réel enthousiasme face au soutien des élèves, des collègues et des radios locales.

TF1 a diffusé le lendemain midi un sujet sur le déplacement de M. Darcos en ignorant l’action du collectif : il était plus sage de nous montrer un élève membre du CA posant une question "huilée" à M. Darcos, en ajoutant une touche d’humour (il avait une cravate avec des baskets : de quoi amuser J.P Pernot ...)

La Nouvelle République, journal local, a insisté sur "la dignité de madame le Proviseur face au bruit incessant des manifestants, à l’extérieur [...]"

Voilà ce que l’on appelle la libre désinformation...

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La Stratégie du Choc
Naomi KLEIN
Qu’y a-t-il de commun entre le coup d’état de Pinochet au Chili en 1973, le massacre de la place Tiananmen en 1989, l’effondrement de l’Union soviétique, le naufrage de l’épopée Solidarnösc en Pologne, les difficultés rencontrées par Mandela dans l’Afrique du Sud post-apartheid, les attentats du 11 septembre, la guerre en Irak, le tsunami qui dévasta les côtes du Sri-Lanka en 2004, le cyclone Katrina, l’année suivante, la pratique de la torture partout et en tous lieux - Abou Ghraib ou (…)
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Puisque le commerce ignore les frontières nationales, et que le fabricant insiste pour avoir le monde comme marché, le drapeau de son pays doit le suivre, et les portes des nations qui lui sont fermées doivent être enfoncées. Les concessions obtenues par les financiers doivent être protégées par les ministres de l’Etat, même si la souveraineté des nations réticentes est violée dans le processus. Les colonies doivent être obtenues ou plantées afin que pas un coin du monde n’en réchappe ou reste inutilisé.

Woodrow Wilson
Président des Etats-Unis de 1913 à 1921

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