Cet article de République Sociale est consternant. Il est comme une illustration de l’article qui se trouve juste au-dessus : "la gauche à sa place ... dans les poubelles de l’histoire".
C’est un copier-coller des thèmes de la propagande officielle ressassées jusqu’à la nausée par le système, l’UE, les média des milliardaires, France TV et tous les outils à leur disposition en bonne place desquels il y a l’école. On y a simplement ajouté le vernis anti-capitaliste : un peu de Marx, un peu de Fidel Castro, la référence au "profit" (en oubliant que l’écologie est une gigantesque source de profits qui justifie le verdissement de toutes les multinationales), un coup de pied au système (euh... "de pensée". Juste une question de "prise de conscience" ...). Autrement tout y est : la déforestation, "l’effrayante réalité" du réchauffement climatique, l’inévitable glyphosate, la société de consommation. Il n’y manque que les ours, la montée des eaux et les cataclysmes !
Finies les analyses scientifiques, la pensée à contre-courant, l’esprit critique. Il nous en reste, heureusement, pour le Vénézuela, la Syrie ou la Russie. Il ne nous en reste pas beaucoup quand il s’agit de crier au loup à propos du racisme, de l’antisémitisme ou du fascisme. Il ne nous en reste pas du tout dans notre adhésion dévote à la religion écologique pourtant remise en cause par nombre d’éminents scientifiques et constamment démentie par les faits. Et nous ne nous posons aucune question quand nous nous retrouvons en plein accord avec ce système que nous combattons, quand nous nous appuyons sans réfléchir sur sa propagande et quand nous en venons à blâmer le gouvernement parce qu’il n’empoisonne pas assez vite la vie quotidienne du peuple.
Notre gauche ayant abandonné la lutte des classes et la propriété collective a trouvé LA grande cause pour incarner son nouvel anticapitalisme (de salon) : l’écologie et le climat. Ça, au moins, c’est du lourd : consensuel, beau, humaniste,universaliste, urgent, béni par le système et faisant l’unanimité.
Le CO2 est-il réellement le moteur du climat ? Y-a-t-il urgence climatique ? On se fiche de toutes les études qui disent "non" (études qui sont d’ailleurs dans les rapports du GIEC !).
La France est le pays industriel qui produit le moins de gaz carbonique. Tant pis, réduisons, réduisons quand même. Même si ça n’a aucun effet sur les émissions mondiales.
Grâce au service public EDF et à notre recherche, nous disposons à 75% d’une électricité nucléaire décarbonée, stable et bon marché. Vite, exigeons la "transition énergétique" qui la remplacera par des éoliennes et panneaux solaires chers, aléatoires et qui devront être doublés par des centrales à gaz ! Le marché de l’électricité se frottera les mains : l’électricité rare sera chère !
Vite, à l’appel de Facebook, des média et de la petite Norvègiennne, jouons aux rebelles, envoyons nos écoliers dans la rue scander les slogans que le système leur a mis dans la bouche et exigeons la hausse des carburants, de la taxe carbone, le triplement du prix de l’électricité, la régression du pouvoir d’achat, l’interdiction des voitures à moins de 30000 euros. Macron est pour. C’est chouette que le peuple lui demande d’aller plus vite. Manifestons pour le climat, ce sera la meilleure façon de combattre les GJ et leurs revendications qui puent le gazole. Mais nous sommes de gauche, n’est-ce pas ? Alors différencions nous de Macron, revendiquons la "justice climatique" : les sacrifices ... mieux répartis !
Pour la lutte contre l’exploitation, pour les salaires, pour la sortie de l’UE, pour les nationalisations, ça attendra. Il est bien plus urgent de militer pour une centrale solaire "villageoise" dans notre village.