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MALI - le Front de Solidarité Patriotique : communiqué n°1

Contre la sortie malencontreuse de la CEDEAO, le peuple malien s’insurge. Ici s’élève la voix du Front de Solidarité Patriotique dont le siège est à Bamako.

C’est avec une profonde consternation que le Front de Solidarité Patriotique a pris connaissance du contenu du communiqué final des Chefs d’État de la CEDEAO, réunis ce jeudi, 23 avril 201 2, en Sommet extraordinaire à Abidjan.
Nous n’avons pas compris que les dirigeants de notre communauté nous assignent à un jeu irresponsable de mépris des actes du Médiateur qu’ils ont eux-mêmes délégué pour aplanir les difficultés politiques et trouver un terrain d’entente entre les acteurs. Ils se félicitent d’un accord qu’ils s’autorisent aux points suivants de renier allègrement, comme des collégiens. Les patriotes membres du Front de Solidarité Patriotique s’insurgent contre une pratique déshonorante pour des magistrats suprêmes de croire ficeler le sort du Mali avec de la paillasse. Les peuples ne sont pas des jouets, et leur respect s’impose aux valeureux comme à la crapule. Compte tenu des graves violations des termes de l’accord-cadre qui a permis le rétablissement de la Constitution et des Institutions républicaines, en vue d’une sortie de crise, nous dénonçons et condamnons fermement les décisions subversives, séditieuses, vides d’objet, relatives à :

 L’hasardeuse fixation, d’incompétente autorité, de la durée de la transition, qui ne saurait être dissociée du délai de préparation et de tenue des élections, qui est, lui-même, fonction du temps nécessaire pour la libération du territoire occupé, qui reste à déterminer, sauf pour les véritables auteurs de ce complot.
Et, les Chefs d’État, en ignorant, sinon éludant, cette contrainte majeure, font preuve de complicité avec la puissance qui a fomenté ces agressions contre notre pays, et qui s’emploie à instrumentaliser tous les autres acteurs pour avaliser la forfaiture des groupes manipulés pour la scission du territoire malien.

 La prorogation cavalière en pure provocation du mandat du Président de la république par intérim, en dehors du cadre constitutionnel et au mépris du détenteur de la souveraineté qu’est le peuple malien.

 L’offense d’une mise au ban du CNRDRE, invité, en malpropre, à débarrasser les lieux pour rejoindre les casernes, là où l’accord CEDEAO lui attribue la responsabilité de mise en oeuvre de la transition. Et, si cela s’est conçu comme une duperie, c’est à voir qui s’est fait duper.

 La décision aventureuse et belliqueuse d’un déploiement immédiat de la force communautaire dite en attente, sans aucun égard aux autorités maliennes, et en déconsidération méprisante des forces régulières du pays. Nous exhortons le CNRDRE à considérer toute mise en oeuvre de ce plan de traîtrise comme une agression extérieure, et à le traiter comme tel, en boutant tout soldat étranger, non appelé, hors de nos frontières.

 Toute allusion au retour au pays et à la sécurité de l’ex- Chef de l’État, passible de poursuite pour les graves crimes perpétrés contre le peuple malien. Nous disons halte aux jeux d’intérêt pour le lucre et la manne que certaines individualités, bandes et puissances escomptent une fois de plus tirer de cette insondable botte à fric, leur permettant d’abuser de l’argent mobilisé auprès des contribuables d’Europe et d’Amérique, et de mettre la pompe sur les fonds des trésors logés dans les circuits des organismes internationaux, toute chose qui les pousse à mettre le monde à feu et à sang. Les Front de Solidarité Patriotique appellent tous les Maliens et les Maliennes à se mettre debout sur les remparts de la république contre les ennemis aux fronts découverts au-dedans et au dehors, car le Mali est victime d’un complot ourdi par le gouvernement Sarkozy pour nous amener à la guerre civile, avec des mercenaires, pour que les Maliens s’entretuent.

Peuple français, artisan des révolutions pour la dignité humaine, votez Hollande.

URL de cet article 16659
   
Georges Séguy. Résister, de Mauthausen à Mai 68.
Bernard GENSANE
Il n’a jamais été le chouchou des médias. Trop syndicaliste, trop communiste, trop intransigeant à leur goût. Et puis, on ne connaissait même pas l’adresse de son coiffeur ! Seulement, à sept ans, il participe à sa première grève pour obtenir la libération de son professeur qui a pris part aux manifestations antifascistes de Février 34. Huit ans plus tard, à l’âge de quinze ans, il rejoint les rangs de la Résistance comme agent de liaison. Lui et les siens organisent de nombreuses évasions (…)
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Bertolt Brecht

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