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Mais pourquoi viennent-ils chez nous ?

Si nous ne voulons pas de migrants, nous devrions arrêter de les fabriquer, sinon nous n’avons pas d’autre choix que de les assumer... ou d’assumer que nous sommes des monstres en plus d’être des barbares.

Ajoutons à cela que nous pillons les matières premières de leurs pays respectifs et que nous supprimons toutes leurs tentatives de mise en place d’une démocratie privilégiant les intérêts du peuple. Nous déstabilisons leur économie, détruisons le tissus social et familial, armons des groupes et des factions terroristes et ensuite nous intervenons au nom de la démocratie et des droits de l’Homme, alors que notre responsabilité est manifeste dans leur malheur.

Cela nous montre de façon flagrante les contradictions de notre société capitalo-libérale ; c’est facile de dire « on veut bien les flux de marchandises et les richesses minières et énergétiques, mais eux qu’ils restent chez eux à crever de faim ». C’est contradictoire de vouloir contrôler les flux de population mais laisser la libre circulation des capitaux. C’est facile de continuer à vouloir consommer « bon marché » dans cet Occident qui sème le chaos partout où il passe, provoque des guerres en Orient, pille le sous-sol richissime de l’Afrique et sème la zizanie sur le reste de la planète !

En clair nous sommes à 100% responsables. Ce n’est pas notre politique migratoire qu’il faut changer, mais notre politique extérieure ! Les gens partent rarement de chez eux par choix, mais presque toujours à cause de facteurs qu’ils ne maitrisent pas. Pour rappel, en 1940 plus d’un million de réfugiés de guerre belges sont arrivés en France, de même que les Français (qui se sont massivement enfuis devant l’avancée des troupes nazies) ont été accueillis par une population solidaire en zone sud. Que tous ceux qui, bien à l’abri derrière leurs ordinateurs, conseillent aux réfugiés Syriens de se battre chez eux plutôt que fuir « lâchement », apprennent déjà leur histoire et regardent ce qu’ont fait leurs parents ou grands-parents pendant les périodes troubles, avant de stigmatiser de pauvres gens.

Bien sûr, les migrants ne sont pas tous des nécessiteux, et sont parfois comme des papillons attirés par la fausse lumière de l’occident. Toutes ces images qui tournent en boucle autour de la planète et qui sont la représentation d’un monde occidental, riche, plein de belles filles et de fortunes faciles à la portée de tous les hommes de bonne volonté ! La réalité pour ces migrants risque d’être toute autre. Souvent sans formation ils n’auront pas d’emploi ou seront exploités sans vergogne par des patrons voyous. Parlant mal ou pas du tout le français, et venant de cultures différentes ils seront confrontés au racisme, d’autant que l’intégration/assimilation est rendue très difficile en raison de facteurs économiques et politiques de notre pays. Notons également que vues les sommes demandées par les passeurs, les plus pauvres sont obligés de rester au pays et de subir ou de collaborer ...

Ce sont les guerres de l’Occident (États-Unis en tête) qui provoquent ces vagues de migrants. La solution c’est donc de cesser ces agressions pour le contrôle des matières premières de la planète, menées par les différents blocs en concurrence pour la suprématie mondiale. Tout cela finira par « nous péter à la figure » ici aussi, si on ne fait rien. Commençons déjà par mettre en cause notre propre impérialisme. En réalité, arrêter cette violence dans la région est extrêmement simple ; elle tient en plusieurs actions précises et claires, qui résoudraient déjà une bonne partie des problèmes :

1 – Cesser de fournir des armes et munitions, et d’acheter du pétrole volé en Syrie et en Irak par Daech. Mettre fin au recrutement et à l’entrainement de ces bandes de mercenaires.

3 – Étant donné que, par satellite, il est très facile de voir les déplacements en groupes de ces bandes dans les régions désertiques, il est donc très facile, avec la technologie dont on dispose de les frapper et les détruire dès que leurs mouvements sont aperçus.

4- Enfin, de façon plus générale, plutôt que les piller, il faut donner des raisons à ces population pour rester chez elles : promouvoir le développement d’une agriculture vivrière et d’industries utiles sur place. Il faut arrêter de se servir de l’Afrique de poubelle pour nos déchets encombrants. Il faut cesser d’envahir les marchés de nos denrées subventionnées qui coulent les petits exploitants et détruisent le tissu social. Il faut stopper l’accaparement des terres par les multinationales et le déplacement des paysans qui les occupent. Il faut aussi éduquer, instruire, ouvrir des écoles et des hôpitaux, il ne faut plus soutenir des régimes dictatoriaux et corrompus.

Pour comprendre l’hypocrisie de nos dirigeants, ne trouvez-vous pas qu’il est quand même invraisemblable que les pays les plus puissants du monde soient incapables d’arrêter l’avancée de Daech et de l’EI ... par contre je pense que s’il s’était agis d’une mouvance anticapitalisme, avec pour emblème un drapeau rouge et pour idéologie de chasser les multinationales, nationaliser les matières premières et développer la santé et l’éducation par exemple, et bien elle aurait été complètement anéantie en moins de six mois ! A noter que les migrants qui fuiraient une telle « menace » seraient accueillis chez nous les bras grands ouverts ...

Fred en surfant sur le net

« Toutefois, il y aurait encore un effort à faire pour éliminer ce qui apparait comme étant des accords tacites selon lesquels la vie de milliers et de milliers de famille mise sur la balance des intérêts parait peser moins lourd que le pétrole et les armes »...Le Pape François

»» http://2ccr.unblog.fr/2015/09/04/mais-pourquoi-viennent-ils-chez-nous/
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L’horreur impériale. Les États-Unis et l’hégémonie mondiale
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Enfin traduit en français. Notes de lecture, par Patrick Gillard. La critique de l’impérialisme made in USA La critique de l’impérialisme américain a le vent en poupe, notamment en Europe. Pour preuve, il suffit d’ouvrir Le Monde diplomatique de novembre 2004. Sans même évoquer les résultats des élections américaines, dont les analyses paraîtront en décembre, le mensuel de référence francophone en matière d’actualité internationale ne consacre pas moins de deux articles à cette (…)
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« Il y a une idée sur laquelle chacun semble d’accord. « Vaincre Daesh », comme l’a exprimé le secrétaire d’Etat Tillerson. Laissez-moi poser juste une question : Pourquoi ? Il est temps pour Trump d’être Trump : extrêmement cynique et imprévisible. Il lui faut vaincre Daesh en Irak. Mais pourquoi en Syrie ? En Syrie, il devrait laisser Daesh être le cauchemar d’Assad, de l’Iran, de la Russie et du Hezbollah. Exactement comme nous avons encouragé les moudjahidines à saigner la Russie en Afghanistan. »

Thomas Friedman, « In Defense of ISIS », New York Times, 14 avril 2017.

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