C’est que Macron a fait le pari de la division du front syndical, en s’appuyant au delà de la très usée et totalement décrédibilisé CFDT sur Mailly. Symbole des symboles un des premiers actes de sa ministre Pénicaud – en plein scandale de la révélation de ses stock options touchés alors qu’elle licenciait à tour de bras chez Danone comme DRH – aura été de recruter le bras droit de Mailly et négociateur FO directement à son cabinet.
Alors que la commission exécutive de FO a condamné les ordonnances et appelé à la lutte désavouant Mailly, les principales fédérations FO appellent à manifester dès le 12 septembre, tout comme une cinquantaine d’Union Départementale FO, c’est à dire la majorité des 95 unions départementale FO. La manoeuvre de Macron MEDEF est en train de faire long feu, seul Mailly y aura perdu son honneur.
Au delà des positionnements des états majors syndicaux, il est important de rappeler que c’est d’abord la responsabilité de chaque travailleurs d’organiser sur son lieux de travail la mobilisation pour défendre ses droits. Avec la participation à toutes les initiatives, manifestations et grèves le 12 septembre, fête de l’Humanité, 23 septembre, préparation d’une grève générale reconductible... Et cela sans qu’il ne soit nécessaire d’attendre des décisions venues du haut des centrales. C’est bien ce principe que la plupart des fédérations FO et nombre d’union départementale FO appliquent en appelant sans attendre à la mobilisation, tous ensemble et en même temps, dès le 12 septembre.
C’est bien ce principe de la mobilisation générale, interprofessionnelle, public et privé, qui en guidant l’action et le mouvement social avait permis de faire émerger toutes les grèves et mouvement sociaux, qui comme en 1995 ou 2006, ont permis – faut il le rappeler – aux travailleurs de gagner contre des projets anti sociaux ordonnées par Bruxelles MEDEF, déjà verrouillé et parfois même voté. A l’image du plan Juppé ou du CPE
FO rejette les ordonnances Macron et appelle à la mobilisation et à l’action.
Dans sa résolution du 4 septembre à 28 voix pour et 5 contre, la commission exécutive de FO a désavoué publiquement Mailly et son soutien aux ordonnances Macron. Soulignant “nombre d’éléments constituant une régression sociale” “inacceptable, FO a décidé de voter contre les ordonnances de la Loi Travail XXL. Loin de voir les soit disant “progrès” obtenus par Mailly, FO appelle à mener la bataille juridique contre les ordonnances d’une part, et à rejoindre l’action intersyndicale avec les autres confédérations syndicales, ordonnant au Bureau Confédéral d’examiner toute initiative – dont y compris la manifestation du 12 septembre avec la CGT – permettant de “développer les positions FO”, à savoir le rejet des ordonnances.
Nombre de travailleurs attendent désormais le passage du parole aux actes, rejetant ceux qui divisent le front syndicale pour se compromettre – à l’image des Notat et autres Cherèques et Le Paon grassement remercié de leur collaboration par le pouvoir – avec les présidents, ministres et autres patrons chef de file de la casse sociale des droits et salaires des travailleurs.
Les principales fédérations F0 appellent à la manifestation intersyndicale du 12 avec la CGT
La plupart des fédérations FO appellent à la mobilisation contre la Loi Travail XXL, y compris par la grève et la manifestation le 12 septembre au coté de la CGT, de SUD et de la FSU.
FO Equipement Environnement Transports, Services : “Public/Privé : les travailleurs attaqués sur tous les fronts”
Dans un communiqué du 1er septembre, la FEETS FO, l’une des principales fédérations de la Confédération FO appelle de façon on ne peut plus claire à la grève et la manifestation le 12 septembre, et à l’unité d’action public / privé.
Le bureau fédéral de la FEETS-FO réuni le 1er septembre 2017 constate que les mesures gouvernementales présentées poursuivent et aggravent la destruction des droits des salariés déjà engagée en 2016.
Les ordonnances relatives au code du travail
Ces ordonnances, loin de corriger les régressions de la loi travail que FO a combattue, vont encore plus loin et constituent une loi travail XXL notamment :
L’inversion de la hiérarchie des normes est accentuée, que ce soit par le transfert de la loi vers la branche ou de la branche vers l’entreprise. Les primes et indemnités négociables au niveau de l’entreprise et non de la branche accentueront le dumping social.
La précarité sera institutionnalisée à travers le contrat de chantier ou d’opération et la remise en cause du contrat de travail par accord collectif.
Les licenciements augmenteront avec la réduction des délais de recours, la simplification de la procédure et l’intégration des plans de départs volontaires à travers la rupture conventionnelle collective.
Le changement de périmètre du licenciement économique et la barémisation des indemnités prud’homales pour licenciement irrégulier ou sans cause réelle et sérieuse faciliteront ces derniers.
La fusion des institutions représentatives du personnel (IRP) concentrera les responsabilités syndicales sur un nombre limité de personnes transformant les salariés détenteurs de mandats syndicaux en co- gestionnaires d’entreprises sans réels moyens. La disparition du CHSCT aura un impact dramatique sur la santé et la sécurité des salariés. Inéluctablement, le CHSCT dans le secteur public sera aussi touché.
Enfin, les organisations syndicales sont directement attaquées : avec la possibilité ouverte de négociation par le nouveau comité social et économique et non les délégués syndicaux, par la négociation possible sans organisation syndicale dans les entreprises de moins de 50 salariés, par le référendum d’entreprise et par la diminution des salariés protégés avec la fusion des IRP.
L’augmentation de la CSG
L’augmentation de la CSG pour diminuer les cotisations sociales des salariés de droit privé a été décidée et conduira à :
• Diminuer le salaire brut des salariés de droit privé en remettant en cause le salaire socialisé. C’est la sécurité sociale qui est menacée.
• Réduire le pouvoir d’achat des fonctionnaires, des salariés des entreprises publiques et des retraités.
L’austérité à l’œuvre pour les fonctionnaires et agents publics
Une dramatisation de la situation budgétaire est orchestrée pour imposer une austérité sans précédent qui remettra en cause durablement les services publics. Les fonctionnaires et agents publics sont directement touchés :
Le point fonction publique est gelé,
La journée de carence est rétablie en stigmatisant à nouveau les personnels,
Tous les services et établissements publics subissent des réductions d’emplois et de moyens désormais insoutenables.
Ce constat se suffit à lui-même. Nous ne ferons pas notre, la rhétorique qui consiste à se féliciter de se voir imposer le pire au motif d’avoir évité encore « plus pire ». Au-delà de s’inscrire dans la continuité de ces dernières décennies en matière de moins-disant social, les contre-réformes actuelles et à venir visent intégralement la destruction de notre modèle social et des acquis des luttes de ces deux derniers siècles.
L’austérité budgétaire et la déréglementation du travail sont les deux faces de la même politique antisociale appelée à se poursuivre avec les contre-réformes : chômage, formation professionnelle, retraites...
C’est pourquoi, comme dans un passé récent, la FEETS FO combattra ces mesures et appelle ses syndicats et sections syndicales à se mobiliser notamment le 12 septembre prochain à travers la grève et les manifestations.
Adoptée à l’unanimité moins 2 abstentions
Chimie : Ordonnances, FO appelle à participer aux grèves et manifestations, notamment le 12 septembre
Ordonnances Macron et hausse de la CSG FO Énergie et Mines appelle à la grève le 12 septembre
Dès que le contenu exact des ordonnances a été connu, FO Énergie et Mines a exprimé clairement son opposition à ces textes qui remettent en cause des éléments fondamentaux du droit du travail (facilitation des licenciements économiques, plafonnement des indemnités prud’homales, fragilisation des institutions représentatives du personnel...).
Pas question pour FO Énergie et Mines de cautionner un texte qui va au-delà de la loi Travail 1 que nous avons déjà combattue.
La fragilisation du Code du travail impacte, en effet, durement toutes les branches y compris celles des IEG.
Parallèlement, le Gouvernement s’attaque au pouvoir d’achat des actifs et pensionnés des IEG au travers de l’augmentation de la CSG de 1,7 %.
La mobilisation dans l’unité, y compris dans le cadre de la journée d’action du mardi 12 septembre 2017, nécessite que nos structures s’organisent.
NOUS sommes Force Ouvrière,
NOUS sommes libres et indépendants
AGIR, NE PAS SUBIR, EST PLUS QUE JAMAIS LE MOT D’ORDRE DE RIGUEUR !
FO Transport appelle d’une même voix avec la CGT transport à la grève et la manifestation le 12 septembre
Appel commun des Fédérations Transports CGT/FO-UNCP a la mobilisation le 12 septembre
Les Fédérations des Transports CGT et FO-UNCP se sont rencontrées ce jour pour partager leurs premières analyses des ordonnances sur le droit du travail présentées ce matin.
Face à l’agression contre les droits des salariés, amplifiant les reculs sociaux de la loi El Khomri, les deux Fédérations appellent les salarié(e)s des Transports à une réponse massive.
Cette contre-réforme ne parle pas du travail, elle ne s’intéresse pas aux salarié(e)s et ne cherche pas à développer l’emploi. Elle vise uniquement à accroitre la rentabilité financière des grands groupes au seul profit des dividendes versés aux actionnaires et au détriment des droits des salarié(e)s, en les précarisant. C’est un projet totalement idéologique.
Les Fédérations des Transports CGT et FO-UNCP feront de la journée du 12 septembre la première journée de mobilisation (participation aux manifestations, arrêts de travail, piquets de grève dans les entreprises,...) pour exiger l’abrogation de la loi El Khomri et le retrait des ordonnances Macron.
A l’issue de cette journée, nous appelons les salarié(e)s à multiplier les assemblées générales dans les entreprises pour définir les modalités d’action pour la suite du mouvement social.
Les deux Fédérations des Transports FO-UNCP et CGT prendront leurs responsabilités en construisant le rapport de force aussi haut que nécessaire et en ne s’interdisant rien, afin d’aboutir à la satisfaction de leurs revendications.
Paris, le 31 août 2017
FO Fonction publique : ” l’heure est à la mobilisation”
Dans son communiqué du 4 septembre la puissante interfédération de la fonction publique FGF FO appelle à la mobilisation contre les ordonnances :
Le Bureau Fédéral de la FGF-FO, réuni le 4 septembre 2017, rappelle sa totale opposition aux annonces du gouvernement dans la Fonction publique.
En confirmant le gel de la valeur du point d’indice pour 2018, la réduction du budget de l’action sociale, la réinstauration du jour de carence et la suppression de 120 000 postes, le gouvernement poursuit la dégradation des conditions de vie et de travail des fonctionnaires et agents publics et détériore ainsi la qualité du service public rendu à l’usager. Le licenciement de centaines de milliers de contrats aidés est également inadmissible. Pour la FGF-FO, ces emplois s’avèrent indispensables et doivent être immédiatement transformés en emplois statutaires.
De plus, la FGF-FO dénonce les annonces à venir concernant l’augmentation de la CSG qui pénalisera lourdement fonctionnaires et retraités. La déconnexion du point d’indice suivant les versants de la Fonction publique (Etat – Territorial – Hospitalier) est également inacceptable pour notre fédération.
Enfin, les récentes ordonnances sur la loi travail auront immanquablement des répercussions sur la Fonction publique, notamment sur les fusions d’instances représentatives du personnel (CHSCT, CT, voire CAP) ou la création du compte professionnel de prévention (remplaçant le compte personnel de prévention de la pénibilité, C3P). Rappelons-nous que le statut général des fonctionnaires a été modifié par les articles 41 et 44 de la loi El-Khomri (mettant notamment en place le CPA).
Face à ces nouvelles attaques contre le statut général des fonctionnaires et les droits et garanties collectives, le Bureau Fédéral de la FGF-FO engage l’ensemble de ses syndicats nationaux à se réunir pour organiser très rapidement la riposte dans la Fonction publique.
Dans le même temps, le Bureau Fédéral de la FGF-FO apporte tout son soutien aux structures FORCE OUVRIERE qui mènent le combat pour défendre les garanties collectives et les droits des salariés à tous les niveaux.
Fait à PARIS, le 5 septembre 2017
FO Enseignement et Culture : Retrait des ordonnances Macron contre le code du travail La FNEC FP-FO dépose un préavis national de grève pour le 12 septembre
La FNEC FP-FO a pris connaissance du contenu des ordonnances Macron sur le code du travail.
La FNEC FP-FO approuve la décision de la confédération FO de voter contre les ordonnances dans toutes les instances consultatives qui vont se tenir. Avec la commission exécutive confédérale FO, elle considère que « nombre d’éléments (de ces ordonnances) constituent une régression sociale et sont inacceptables ».
En effet, s’appuyant sur la loi El Khomri que nous avons combattue, les ordonnances Macron cherchent aujourd’hui à aller jusqu’au bout des exigences patronales de baisse du coût du travail et de destruction des garanties collectives des salariés.
Le MEDEF s’est immédiatement félicité. Et pour cause !
L’inversion de la hiérarchie des normes introduite par la loi El Khomri est étendue. L’accord de branche pourrait déroger à la loi sur les CDD, l’intérim ou les contrats de chantier : un encouragement pour précariser et flexibiliser tous azimuts. Entreprise par entreprise, des accords moins favorables que la loi ou l’accord de branche seraient possibles sur les primes, sur les congés...
Les CHS CT et toutes les instances représentatives du personnel sont supprimées et fusionnées pour affaiblir les organisations syndicales, remettre en cause leur liberté de négocier et de revendiquer dans l’objectif de les transformer en « associés » des décisions des employeurs.
La possibilité de négocier des accords dans les entreprises de moins de 50 salariés avec des élus non-syndiqués est une attaque directe contre les confédérations syndicales.
En 2016, c’est pour le retrait puis l’abrogation de la loi El Khomri que nous avons combattu.
En 2017, nous exigeons le retrait des ordonnances Macron.
La FNEC FP-FO appelle les personnels de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de Jeunesse et Sports, de la Culture, de l’AFPA à se mobiliser avec tous les salariés, du privé comme du secteur public, pour mettre en échec les projets d’ordonnance.
Pour la FNEC FP-FO, les ordonnances pour pulvériser le code du travail et les acquis collectifs sont une attaque contre tous les salariés, du privé et du public.
Elles forment un tout avec les mesures d’austérité et de régression décidées en plein été par le gouvernement : la hausse de la CSG qui menace la Sécurité sociale, le gel du point d’indice (pour la 8ème fois en... 8 ans) dans la Fonction publique et sa différenciation entre les 3 versants, la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires et de 166 000 contrats aidés...
Elles sont au programme du ministre de l’Éducation nationale qui dès cette rentrée renforce la territorialisation et l’autonomie des établissements dans tous les domaines contre les garanties statutaires des personnels de toutes les catégories, qui veut transformer le baccalauréat en diplôme d’établissement et qui vient de déclarer : « il est logique que le chef d’établissement ait un rôle à jouer en matière de recrutement ».
Ne rien laisser intact des garanties collectives et statutaires, les remplacer par l’arbitraire local et l’individualisation, c’est l’objectif poursuivi par le gouvernement. Il se concentre aujourd’hui dans les ordonnances contre le Code du travail, que le gouvernement ne manquera pas de transposer dans la Fonction publique.
Ce qui s’impose, c’est le rapport de force pour leur retrait.
La FNEC FP-FO appelle l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de Jeunesse et Sports, de la Culture, de l’AFPA, à se regrouper sur l’exigence de retrait des ordonnances Macron et à participer aux initiatives interprofessionnelles.
Elle soutient tous ses syndicats qui le 12 septembre, avec les Unions Départementales FO, appellent les personnels à faire grève et à manifester sur les positions Force Ouvrière.
La FNEC FP-FO dépose un préavis de grève national pour le 12 septembre.