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Lettre ouverte d’un artisan aux artisans, artistes, commerçants, paysans, professions libérales, Ubers ...

Mes semblables, mes sœurs, mes frères, les affaires du monde ne peuvent rester comme elles sont. Car ce qui est aujourd’hui conduit à notre perte. Les crises économiques s’enchaînent. Celle de 2008 à peine terminée voilà que s’en profile une autre.

Le vieux monde est à bout de souffle. Le nouveau, pas encore advenu. E. Macron n’a plus que sa milice pour se protéger des cris du peuple. Honte à lui d’utiliser les forces de police, avec l’argent de notre sueur, pour préserver un système au bord de l’écroulement. Nous avons le devoir de nous tenir aux exigences de l’histoire.
J’en appelle à votre mobilisation.
Ici, là, et là encore, la précarité est partout. Dans le secteur public, dans le secteur privé, dans les ateliers, les usines, les laboratoires, les théâtres, les fermes, les cabinets. Elle fragilise les plus faibles et rend l’avenir incertain. Elle interdit toute anticipation et rend plus difficile la force d’espérance qu’il faut avoir pour changer, disait P. Bourdieu. Conscientes, inconscientes, les crises hantent nos imaginaires autant que le réel. Artisans, artistes, commerçants, paysans, professions libérales, ubers, peuple bariolé des indépendants, travailleurs, nos maisons s’écroulent sous la puissance de l’ouragan néolibéral.
Plus de 14% de pauvres en France. Plus de 6 millions de demandeurs d’emplois. Les femmes inscrites en libéral subissent les frais de leur statut. Leurs congés maternité sont courts, épars, mal rémunérés. Les arrêts pour maladie nous sont comme interdits. Celles et ceux qui aident leurs compagnons, compagnes, en boutique, recevront comme remerciement à l’œuvre collective qu’une retraite de rien.
Plus de la moitié des exploitants agricoles ne gagnent guère plus de 350 € par mois. La rémunération moyenne d’un auto-entrepreneur s’élève à 460 €. Un quart des architectes gagnent moins de 500 €. Un quart des psychologues gagnent moins de 1200 €. La rémunération moyenne dans les arts et spectacles est de 1200 €. Pour les coiffeurs, 1250 €. Ces rémunérations sont proches du seuil de pauvreté pour les uns. En dessous du salaire médian et moyen des français, pour les autres. Bien sûr, il y a des petits avantages et certains s’en sortent, mais combien ploient sous les dettes ? Combien d’entre-nous regardent leur trésorerie en se demandant s’ils pourront se payer ce moi-ci ? Pour combien d’entre-nous le métier n’est devenu qu’un complément d’activité ? Ça ne se dit pas le manque de patientèle, le manque de clientèle, ça fait le mauvais travailleur. On n’entre pas dans un lieu vide quand les autres sont pleins.
Alors les bouches se ferment.
Peuple des artisans, des artistes, des commerçants, des professions libérales, des ubers, des paysans, des travailleurs, l’époque n’exige rien d’autres de nous que le soulèvement !
La petite clownesse du Chili, manifestante attrapée, torturée, violée, accrochée aux grilles, était-elle si dangereuse ? Et Steve, plongé dans les eaux de Nantes par la charge des galonnés ? Et Zineb à Marseille qui meurt sous le coup d’armes assermentées ? Et les autres, tous les blessés, les éborgnés ? Et les opposants politiques emprisonnés ? Allons-nous enfouir dans le gouffre des non-dits le cri sourd des lycéens qui s’immolent ? Avons-nous encore le droit de rester insensibles aux misères qui passent devant nos magasins ? Allons-nous rester imperméables à la société telle qu’elle est ?
Ils nous pressent à magouiller avec les municipalités des petits passe-droits qu’ils accordent à leurs amis. Ils envoient contre nous les municipales et brigades de la civilité, pour nous « civiliser », pour qu’on se tienne droit. Ils nous maintiennent dans la peur des contrôles. Ils inventent sans arrêt de nouvelles règlementations, venues d’ici et d’Europe, nous rendent condamnables et nous tiennent sous la pression de leur fausse-mansuétude. Notre activité est tributaire du monde tel qu’il est.
Une usine qui ferme aujourd’hui, c’est la désertification de demain. Des commerces à vendre dans des rues. Des hypers qui s’engraissent. Des lignes de métro qui se déversent dans les centres commerciaux. Ils achètent à bas prix. Embauchent à bas prix. Vendent à bas prix. Et nous perdrons la bataille de la qualité, du savoir-faire, si la population s’appauvrie encore.
Voyez le sort réservé aux retraités. Leurs pensions seront plus misérables encore et les nôtres le seront aussi si on n’entre pas en lutte pour nos droits légitimes. Nous n’avons que faire des nivellements pas le bas. Nous exigeons le meilleur pour les autres et nous même.
Nous savons faire œuvre de solidarité. Contrairement à ce qui se chante, chez les fascistes, les Thénardier, Cidunati, les poujadistes et autres pourfendeurs de classe, notre histoire est aussi longue que résonnent les luttes. Nous sommes les fils des vignerons indépendants de 1907 qui se battaient contre la concurrence déloyale et le trafic. Nous sommes les fils de la Commune - c’est aussi aux artisans que l’on doit d’avoir forgé les barricades de 1871 - et des modèles d’organisations autogérées. Nous savons tenir le profil haut en temps de Résistance comme à Toulouse, où Françoise, propriétaire d’un atelier de couture était à la tête d’un réseau de Résistance ; où les frères Lion, imprimeurs, fabriquaient des papiers et des journaux pour la Résistance ; Où « Bonnard », Pierre Bourthoumieux, résistant, tenait une pharmacie dont l’arrière-boutique servait aux réunions clandestines ; Où Silvio Trentin, s’occupait de la résistance, d’un journal clandestin, de sa librairie. J’en passe !
Nous sommes tous des canuts !
La mythique révolutionnaire a fait la promotion de la figure de l’ouvrier, du paysan, de « l’intellectuel », ce n’est que justice, mais elle a parfois oublié ses combattants que sont les artisans, les artistes, les commerçants, ubers, les professions libérales...
Nous sommes aussi les fils et petits fils d’immigrés qui ne trouvent parfois que le travail qu’ils se créent.
Nous nous sommes tus trop longtemps.
Nos lunes ne nous condamnent pas aux précipices.
On classe dans le terme de « patron » le Journal Fakir et le groupe LVMH, les glaces La Belle Aude et le groupe Nestlé, les thés 1336 et le groupe Unilever. Quels rapports entretenons-nous avec les dirigeants du Cac40 ? Nous ne sommes pas de leur monde.
Notre France, c’est aussi celle des travailleurs, des graphistes, des brasseurs, des faiseurs de terroir, des Scop, des boutiques équitables, des marchés du samedi matin, du durable, des commerces de proximité, du fait main, du fait maison, du non-délocalisable, du responsable, du travail bien fait, du local, de la métis (l’intelligence du travailleur), des compagnons, de la petite industrie aussi, lorsqu’elle est respectueuse. Notre France, c’est celle qui ravive les presses de la liberté, magazines, fanzines, créateurs et diffuseurs de cultures et de contre-cultures. Celle qui écoute, qui soigne autrement, qui trime à vélo. Celle du cinéma français d’art et d’essais, des libraires, des imprimeurs, et de l’innovation. Ce n’est pas la France moisie du 13 heures.
Notre France lutte contre Amazon, pas contre la modernité. C’est la force qui va et qui transforme le monde.
Partout, les puissants installent des contre-feux pour détourner notre regard du réel : ils ont organisé le désenchantement du politique et du syndical ainsi que la méfiance envers les corps intermédiaires pour affaiblir nos liens collectifs. Ils font la promotion de l’individualisme afin de nous imposer la solitude. Isoler les indépendants des autres travailleurs, des autres salariés, c’est les désarmer face à la rapacité du monde. Ils désignent des boucs-émissaires, une classe de travailleurs pauvres, des étrangers, pour mieux nous diviser et mieux régner. Ils organisent par le marché la concurrence entre nous pour fractionner encore.
Le marché international gagne à tous les coups : en vendant des graines stériles, en vendant le glyphosate pour soi-disant protéger les récoltes, en nous mettant dans l’assiette et celles de nos enfants de la vache aux hormones et autres cochonneries gavées d’antibiotiques, en nous vendant hors de prix de quoi guérir les cancers. Ils ont tout vendu aux grands groupes, de la vie à la mort.
Ils privatisent les profits et socialisent les pertes et appellent ça « le capitalisme », on croit rêver !
On nous somme de contribuer à cette fumisterie en silence, en bons petits soldats, en aimables collaborateurs. SBAM. Sourire-Bonjour-Au-revoir-Merci. Nous ne sommes pas les ramasse-miettes des puissants. Nous n’avons pas à être les suppôts de leur féodalité financière.
Allons-nous nous résigner à suivre le troupeau vers l’abîme ? Il est temps de montrer les cornes aux toreros de pacotilles qui nous gouvernent et de les sortir de l’arène.
Nous sommes condamnés à être libres.
Beaucoup d’entre-nous font professions d’indépendant parce qu’ils se questionnent sur le bien fondé de leur contribution à l’économie, à la soumission aux indicateurs de performance, à la financiarisation du réel. Beaucoup d’entre-nous sont indépendants par traditions, à force de métier et d’autres parce qu’ils n’en pouvaient plus de leur vie d’employés. Presque tous s’insurgent contre les ravages des logiques managériales et organisationnelles - comme à France Télécom ou en franchises – contre la prolifération des logiques de contrôle, les lois, les règlements, des procédures, les circulaires qui tuent les petits ateliers, les paysans et qui préservent les intérêts des grands industriels. D’un autre côté, une usine qui explose entraîne avec elle les salariés, les loyers flambent, les rues se désertent. Parfois pieds et poings liés. Les destins des travailleurs sont liés.
Les indépendants sont soumis comme les autres travailleurs aux situations d’exploitation : en sous-traitance, par la pression sur les coûts et les délais ; en concurrence, en organisant la bataille entre ubers et taxis ; par le dumping social, en divisant la classe des travailleurs. Les artisans en SARL d’un côté, et de l’autre, les auto-entrepreneurs. Division encore entre les travailleurs déclarés et le travail dissimulé. Ils divisent à leurs avantages, ils portent sur nous une pression fiscale inique et on règle la note sans broncher. A qui profite cette anomie ?
Artisans, artistes, commerçants, professions libérales, mes sœurs, mes semblables, mes frères, nous devons soutenir les luttes, car ces luttes sont nôtres.
La baisse du pouvoir d’achat des salariés pèse sur le petit commerce. Sans le sou, on se rend moins au restaurant, chez le coiffeur, ou on fait moins appel à un architecte, un avocat. Sans remboursement, la consultation chez « un paramédical » en libéral crée des inégalités dans l’accès au soin. Les multinationales, elles, se dotent toujours les moyens de combattre.
La dégradation des services publics liée aux réductions budgétaires joue contre nous : c’est du temps d’attente à La Poste, des difficultés pour joindre les services de l’Etat, c’est un surcoût en faveur d’un opérateur privé de téléphonie. Privatiser le régalien, c’est nous appauvrir.
La fonction publique est aussi un amortisseur de crise économique. Un fonctionnaire dans une famille de commerçant, c’est un atout pour qui veut prendre le risque de créer son atelier.
Devons-nous nous satisfaire de n’être que le seul commerce ou point de soin du village ?
Les indépendants ne vivent pas dans des familles d’indépendants, avec des bébés nés indépendants, et des grands-parents indépendants de père en fils. L’argent de l’entreprise c’est parfois celle de la mobilité de classe, l’argent du collectif, la tontine, l’héritage, l’argent de toute une vie. Nous sommes les travailleurs qui mettons toute notre énergie à vivre du fruit de notre travail. La sueur sur le métier. Et qui sur le métier remettent cent fois l’ouvrage. Nous avons les mains dans la matière. Les oreilles à l’écoute. Nos yeux regardent des avenirs plus radieux.
La boutique se forge aussi avec l’argent de l’émancipation de l’ouvrier qui veut détenir son outil de travail. Les banques le saignent. Les impôts et le capitalisme immobilier en ajoutent.
Convenez de ceci, « progrès social et développement économique » vont de pair : les grèves de 1936 améliorent le sort des salariés et participent à la construction du tourisme social et à l’économie touristique, montrant ainsi que l’amélioration des conditions de vie est consubstantiel du développement économique. Nous sommes tous les bénéficiaires de ces conquis sociaux.
Nous avons intérêt à défendre les intérêts des travailleurs. Nous devons soutenir les luttes, car ces luttes sont nôtres.
Pendant ce temps, les grands cols blancs, ceux de « La Haute » naviguent dans les sphères gazeuses sans éthique, mettent leur argent ici, dans un fond de pension, qu’importe s’il s’agit de la retraite d’un pauvre et là, ils investissent dans des polluants. Et nous récoltons de leurs forfanteries administrées la misère économique, écologique et sociale. Et lorsque l’on se dresse pour ouvrir nos poumons, ils envoient le gaz et la matraque.
Ouvriers-employés, nous avons été. Ouvriers-propriétaires de notre outil de travail, nous sommes. Le grand groupe des travailleurs. Nous ne sommes pas du côté de ceux qui boursicotent, qui font de l’argent avec l’argent.
80 milliards de fraudes fiscales et d’optimisation. Certains disent 100.
40 milliards de CICE qui bénéficient à ceux qui emploient en masse. Dans nos petites boutiques, combien de travailleurs ? L’argent de notre labeur qu’ils distribuent aux nantis n’est pas pour nous. Nous le savons bien. De l’argent, il y en a, dans les poches des spéculateurs.
« Si un homme a beaucoup plus qu’il ne faut, c’est que d’autres manquent du nécessaire », constatait l’écrivain L. Tolstoï.
Artisans, artistes, commerçants, paysans, professions libérales, ubers, mes sœurs, mes semblables, mes frères, nous devons participer aux luttes, car ces luttes nous concernent.
Les « gros », les « oisifs », les « larrons », les « dévorants », « les parasites » - ces mots sont de J. Jaurès - s’extraient de l’impôt en jouant sur l’opacité des règles et des lois. Que les lois soient claires et justes pour tout le monde.
Qui payent les impôts qu’ils ne paient pas ? Ce ne sont pas les précaires. Ni ceux sortis des dispositifs. Si ce ne sont les pauvres, ils ne peuvent pas, ni les riches, par avidité maladive, alors qui ?
La caste dominante spécule sur la matière première, le blé, le coton, le chocolat, le sable. Au gré de son bon vouloir. Qui récoltent encore les pots cassés de leurs boursicotages ?
Ils nous font payer leurs guerres inutiles pour de l’uranium, de la matière première à vil prix. Ils s’enrichissent en vendant les armes. En guerres néocoloniales. En épuisant la nature, les sols. Et ils se revendent des droits à polluer. Ils nous rouent de coups de bâton et vendent « leur savoir-faire » coercitif aux polices étrangères. Nous n’avons pas à nous loger du côté du patronat et du MEDEF, de l’UMIH et autres syndicats aux ordres de ce néolibéralisme qui détruit tout.
Nous sommes à un tournant, celui de regarder de l’atelier, du labo, du cabinet, le monde s’écrouler et de se lamenter quand nous tomberons par effet de halo, ou opter pour l’action.
Artistes, artisans, commerçants, paysans, professions libérales, ubers, peuples bariolés des indépendants, notre patron à deux noms : le gouvernement qui théorise et organise l’iniquité fiscale, et le Capitalisme qui l’engendre. Comme si nous n’étions condamnés qu’à servir les errances de l’un et l’autre. Comme si nous ne pouvions pas nous inventer un demain en commun. Un autre monde est possible et doit advenir, car leur vieux monde est mort.
Les arguments économiques ne peuvent suffire, il nous faut encore aller au-delà. Adhérer aux valeurs humanistes, c’est prendre comme point d’horizon le respect et l’amélioration des droits de tous les travailleurs. Résister pour soi, pour soutenir nos revendications mais lutter aussi par altruisme, pour soutenir les valeurs de solidarité, les intérêts communs.
Lorsque s’allient les pauvres et la classe laborieuse, celle des travailleurs, alors s’ouvre comme perspective la possibilité de se changer la vie, de transformer le monde et de changer d’époque.
Nous pouvons nous crisper, ne regarder que le court terme, s’enfermer dans l’esprit de boutiquier, installer des caméras, se protéger par des vigiles, râler. Comme l’avare protège sa cassette. L’histoire se rira de nous.
Artiste, il est temps de l’ouvrir ! Intellectuel monte sur les tonneaux ! Ouvriers sort des usines et des ateliers ! Boulanger, laisse un peu ta farine ! Gérants et ingénieurs, laissez les ordinateurs et venez goûter au jus des solidarités.
Travailleurs, ton travail c’est la lutte, tu le sais !
C’est reculer que d’être stationnaire.
Pas sûr que l’histoire acquittera ceux qui ferment les yeux. Les soumissions d’aujourd’hui seront les collaborations de demain !
Nous devons embrasser une meilleure destinée.
Nous sommes invités à la refonte de trois façons.
 En n’hurlant pas avec les loups contre ceux qui se battent et luttent pour plus d’équité, d’écologie, de démocratie, de justice sociale et de solidarité.
 En soutenant les mouvements de contestations et de révoltes avec l’empathie et la résilience qui conviennent en ces temps de transformation.
 En prenant part active au changement de monde avant qu’il ne soit trop tard.
C’est une urgence. Se réveiller est une urgence. La solidarité en est une autre. La lutte, une troisième. Manifester et se manifester, deux autres encore.
« L’humanité aura un jour à répondre, non seulement des actes des êtres malfaisants, elle aura aussi à répondre du silence des gens de bien », disait Jean Rostand.
Mes semblables, mes sœurs, mes frères, les affaires du monde ne peuvent rester comme elles sont.
Nous sommes les travailleurs.
Nous devons défendre nos droits.
A la lutte !

Frédéric VIVAS
Artisan-cuisinier
d’un restaurant autogéré.
3 décembre 2019

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Je définirais la mondialisation comme la liberté pour mon groupe d’investir où il veut, le temps qu’il veut, pour produire ce qu’il veut, en s’approvisionnant et en vendant où il veut, et en ayant à supporter le moins de contraintes possibles en matière de droit du travail et de conventions sociales.

P.Barnevick, ancien président de la multinationale ABB.

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