photo : René Gonzalez à sa libération, à Miami.
Le 8 octobre 2011 en tant que membre du Comité Fabio Di Celmo pour les Cinq de la Table de concertation de solidarité Québec-Cuba et du Comité international pour la liberté des Cinq, j’ai présenté une lettre ouverte sous forme de proposition lors de un Forum à Ottawa « Notre Amérique : réalité, identité et culture » Près de 100 militant(e)s d’origine autochtone et d’Amérique latine du Canada (de Vancouver, Toronto, Ottawa et Montréal) ont accepté de considérer cette lettre comme faisant pleinement partie des conclusions du Forum ; elle a ensuite été envoyée à M. Obama.
Lettre ouverte au président Barack Obama au sujet de René Gonzalez et des Cinq Cubains
Nous, participants au 1er forum « Notre Amérique : réalité, identité et culture », qui s’est tenu le 8 octobre 2011 à Ottawa, Canada, constatons les faits suivants :
Cinq Cubains, soient Gerardo Hernandez, Ramon Labañino, Antonio Guerrero, Fernando Gonzalez et René Gonzalez ont été arrêtés en 1998 à Miami, en Floride, alors qu’ils infiltraient des groupes terroristes qui avaient exécuté des attaques à partir de cette ville contre le peuple de Cuba depuis des décennies. Le seul but des cinq Cubains étaient de révéler ces activités terroristes aux autorités étasuniennes afin d’arrêter le massacre et la destruction contre les citoyens cubains et les propriétés cubaines, ainsi que de mettre fin au danger que posent ces activités violentes et insensées sur les vies même des Étasuniens préparées à partir de cette base dans le sud de la Floride.
Au lieu d’arrêter les terroristes, les cinq Cubains ont été faits prisonniers par les autorités étasuniennes et privés d’un procès équitable. Ils ont alors été jugés à Miami, qui est un nid d’activités anti-castristes, en dépit de l’opposition légale et normale de leurs avocats de déplacer le procès dans une autre ville de la Floride. Nous savons aujourd’hui qu’un procès équitable a alors été entravé par le fait que les journalistes couvrant le procès ont été payés par des institutions gouvernementales étasuniennes afin d’attiser les préjugés et de faire de la désinformation auprès du jury et la population de Miami. Les cinq Cubains ont été condamnés à de longues peines d’emprisonnement allant jusqu’à deux réclusions à vie plus quinze ans.
Malgré toutes les contestations juridiques nationales et internationales pour leur libération, par des parlementaires, des organisations des droits humains, des lauréats de prix Nobel de la paix et d’autres personnalités, les autorités étasuniennes les ont gardés en prison pendant ces 13 dernières années. Ils vivent dans les pires conditions et passent beaucoup de temps dans l’isolement. Deux d’entre eux se sont vus refuser le droit aux visites familiales, tandis que pour les trois autres, le droit à des visites a été réduit au minimum.
René González a été libéré de prison le 7 octobre avoir purgé 13 des 15 ans de sa condamnation, reflétant une atténuation de peine pour bonne conduite ainsi que le temps passé en détention avant son procès ; mais il est injustement soumis à l’obligation de demeurer aux États-Unis pendant trois ans sous un régime de « probation » au lieu de retourner dans sa famille à Cuba. De plus, il doit passer ce temps à Miami, l’endroit le plus dangereux pour des Cubains comme René.
Il a été libéré hier et bien des gens dans le monde sont préoccupés pour sa sécurité. On peut imaginer comment sa famille se sent présentement.
Par conséquent, nous demandons au président Obama d’utiliser ses privilèges constitutionnels afin de permettre à René González de rentrer à Cuba maintenant et de libérer immédiatement les quatre autres Cubains.