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Lettre à mes amis progressistes divers et variés : ré-appropriation de la création de richesses.

Lettre à mes amis progressistes divers et variés : ré-appropriation de la création de richesses.

Une alternative éthique et démocratique à la « crise » est la coopération dans une banque différente. Elle permet de se ré-approprier la création de richesses. Petite histoire de l’invention de la transparence financière par ma coopérative.

Cher média et cher lecteur, je viens témoigner de pratiques progressistes. La toute première des choses à faire, et nous sommes 20’000 en France à l’avoir déjà faite, c’est de sortir votre argent du système bancaire traditionnel.

Vous allez me dire : j’ai besoin d’un compte en banque ! Pas de panique, et lisez plutôt cette histoire :

L’association pour la Nouvelle Économie Fraternelle a été créée en 1979, à l’initiative de comptables de dizaines de fermes biodynamiques. Ils pratiquaient la redistribution inter-entreprises, et chaque année au moment de clôturer les comptes, tous étaient un peu moins positifs et aucun n’était rouge. Ils faisaient ça depuis si longtemps qu’aujourd’hui, on ne sait plus trop qui a aidé qui le premier.

Cinq années plus tard, la loi bancaire est remodelée. Désormais, leur géniale entraide est considérée comme un prêt bancaire, activité interdite aux associations. Fi ! Tiens donc ?! Mais alors...

Mais alors, à l’initiative de 650 coopérateurs, la société coopérative La Nef est créée et obtient un agrément de la Banque de France en 1988. Le premier président est un paysan et dirigeant coopératif. Le siège social est installé en Auvergne.

Ma coopérative, qui est aussi ma banque, pratique la liberté culturelle. Chacune des cultures y est la bienvenue.

Elle pratique l’égalité politique par la formule une personne une voix. Personne ne représente plus que lui-même. Un peu comme ce qu’il se passe pour le budget municipal de Grigny.

Interview du service Démocratie Participative de la ville http://www.rene-balme.org/24h00/spip.php?article1106

Elle pratique la fraternité économique. Ainsi, le directeur ne touche pas plus de 3,5 fois le salaire le plus bas.

Et avec notre argent, on fait quoi ? Et bien nous finançons le bio, le renouvelable, l’éducation populaire, l’habitat coopératif, l’innovation sociale, le beau. En 2007, 315 prêts ont été accordés pour réaliser de beaux espoirs. La croissance annuelle de ma banque est de 20%. En 2009, nous accueillerons 4 000 nouveaux sociétaires dans notre coopérative. 10 par jour !

Et je vais même vous dire mieux. Nous, coopérateurs, avons manifesté notre désir de créer une banque éthique européenne. Cette ambition folle va devenir réalité, grâce au statut de coopérative européenne qui existe depuis juillet 2008. Avec nos partenaires italiens et espagnols Banca Etica et Fiare, nous rédigeons les statuts de la future coopérative bancaire européenne éthique et alternative.

Oh certes notre banque est une banque à euros. Mais pas que. Nous sommes partenaires des monnaies supplémentaires à l’euro et des divers systèmes d’échange local. Notre journal, le Vif-argent, enseigne par expérience que « le manque de capital financer peut être remplacé par du capital confiance et par l’énergie de l’entraide » [Jacky Blanc - Président du Directoire]. Et la Une de ce numéro d’automne 2008, le 48ième, parle entre autre des AMAP. Les interactions font la société.

D’ailleurs les êtres humains survivent. Si les échanges n’étaient que marchands, les êtres humains seraient morts depuis longtemps. [Patrick Viveret - SOL]

C’est pourquoi nous avons une conception particulière de l’argent, qui en fait un moyen, jamais une fin, et jamais fou.

Notre journal -notre culture- considère l’acte de payer comme un permis de produire. Épargner comme un permis d’investir, et donner comme un permis de créer.

Puis après s’être penché sur l’existence du mendiant, Philippe Leconte, président du conseil de surveillance, écrit :

« Soyons avides de liens. Créons des tribus ouvertes, déployons nos mythes, improvisons des rituels créateurs de liens. Découvrons enfin que le lien est plus important que le bien.

Par la culture du lien, on renonce au mythe libéral de l’égoïsme généralisé qui est censé faire le bonheur de tous.

Quand on a compris le rôle de ces liens, on prend conscience de l’énorme impact que l’usage de l’argent peut avoir sur la folie ou l’harmonie du monde. Le soin du lien d’argent est l’antidote à la folie de la finance. »

Les interactions font la société. Embellissez vos interactions vous embellirez la société.

En page deux, c’est justement à la foncière Terre de Liens de prendre la parole. Cette foncière ne fait rien moins que supprimer le poids de l’acquisition foncière pour les agriculteurs respectueux de la vie.

Dans d’autres pages,[http://www.lanef.com/lanefenaction/actu_relances.php?id=90 ] c’était de la coopérative d’intérêt collectif Enercoop dont il était question. Vendre et produire de l’électricité à partir de sources inépuisables dans le cadre d’une activité démocratique sans but lucratif -pas d’argent pour rémunérer le capital-, c’est possible, nous le finançons et c’est réalisé. Inte d’Enercoop d’octobre 2008 .

W.L., par ailleurs lecteur de la revue Nexus - lien, en latin.


Q : Qu’est-ce qui limite la coopération dans nos « démocraties » ?
R : Une certaine conception de la société humaine.

Q : Quelle est cette conception ?
R : Elle privilégie la vision de la société par des recouvrements de groupes.

Q : Pourquoi est-ce que cette conception limite la coopération ?
R : Grouper, c’est diviser. Cette conception divise. La division n’incite pas la coopération, ce que vous pourrez comprendre à partir de l’adage Diviser pour régner.

Q : Pourquoi ai-je cette conception ?
R : Ta culture est responsable. La culture détermine la façon de voir le monde.

Q : Comment faut-il voir la société ?
R : La société humaine est un réseau. L’individu est un point du réseau. Les interactions forment le maillage du réseau.

Q : Que sont les interactions ?
R : Les individus interagissent chaque fois qu’ils se rencontrent. La rencontre peut-être directe -physique diriez-vous- ou indirecte, dans le cas présent de votre lecture par exemple.

Q : La société se dirige-t-elle ?
R : La société est un réseau d’interactions entre individus. Vous dirigez vous-même la société par vos interactions.

Q : Ce sont les interactions qui dirigent le réseau ?
R : Inter-action, c’est ici l’important. Ce que vous pourrez comprendre à partir d’une leçon de football Les meilleurs joueurs ne forment pas la meilleure équipe. Le management est confronté à cette leçon, qu’il intègre lentement -problème d’un organigramme dans un réseau-.

Q : Pourquoi cette leçon est difficile ?
R : Cette réalité ne saute pas aux yeux car on ne voit pas les interactions alors qu’on voit les individus.

Q : Si l’important sont les interactions, je n’ai pas d’importance ?
R : Si car tes interactions ont de l’importance.

Q : Mais je ne suis pas mes interactions !
R : En effet, tu es un être. Et en fait, tu es tes interactions.
Tu ne peux pas savoir ce que je suis mais tu peux savoir ce que je fais. De même, ce que tu sais de toi sont tes actions. Soit tu es tes actions soit tu ne sais pas ce que tu es. C’est ainsi que tu peux te connaître toi-même, et il le faut. Puisque tu es tes actions, maintenant, dans la société, ce réseau, tu es tes interactions. C’est ainsi que tu peux connaître autrui.

Q : Si je suis mes interactions, je suis dilué dans autrui ?!
R : Oui, et j’ai bousculé ta culture.

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