Le monde diplomatique a rendu publique une information, un événement mineur pour certains, mais pour d’autres, un changement significatif dans l’ère du temps des crises morales, financières, économiques, sociales, environnementales, etc. La 17e chambre correctionnelle a reconnu Bernard-Henri Lévy (BHL) « auteur du délit de diffamation publique envers un particulier » et a condamné Franz-Olivier Giesbert, pour complicité en sa qualité de responsable de la publication du texte diffamatoire.
Cet événement est à mettre en parallèle avec la dernière sortie médiatique de Monsieur Jacques Attali lequel en fin de débat avec Monsieur Mélenchon, dans l’émission des paroles et des actes sur France 2, en se permettant de quitter la table des débats sur une formule singulière du genre : ’’Si on devait suivre les recommandations de Monsieur Mélenchon, ce dernier recommanderait de placer la France sur la voie de la Corée du Nord’’, laissant pantois son interlocuteur et les téléspectateurs surpris par une conclusion d’une légèreté douteuse dans la bouche d’une telle sommité !
BHL comme ATTALI sont considérés, depuis des décennies, sous tous les régimes politiques au pouvoir, comme des ’’intellectuels’’ infaillibles, leaders de l’intelligentsia française, européenne, voire mondiale, d’intouchables prophètes d’un genre nouveau que nul n’a droit de contredire. Leurs paroles, telles des ’’Fatwas’’, s’incrustent durablement dans la conscience du bas peuple endoctriné.
Par de tels comportements excessifs longtemps "injusticiables", ces deux gourous des cercles d’initiés et des médias, ont ouvert malgré eux de minuscules brèches dans les certitudes des maîtres de la pensée unique. Pour qu’un autre monde soit possible, les citoyens responsables devraient redoubler de vigilance et marquer leur désapprobation sinon leur indignation, face aux ténors de la pensée unique.
Par Djilali BENAMRANE
28 avril 2013