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Les mauvais perdants (et ce qu’ils ont peur de perdre)


Si la campagne présidentielle 2016 aux États-Unis fut une honte nationale, la réaction des perdants offre un spectacle plus triste encore. Hillary Clinton et son camp sont incapables d’admettre leur défaite.

Pourquoi ça ?

Parce que leur grand projet d’imposer l’hégémonie de l’Amérique "exceptionnelle" au monde entier, en renversant les régimes récalcitrants l’un après l’autre, paraît menacé par l’outsider Donald Trump. Celui-ci s’est prononcé contre la politique de « changement de régime », réalisation dont Hillary se vantait depuis son rôle essentiel dans la destruction de la Libye de Kadhafi. L’ensemble de l’establishment occidental, composée en gros d’idéologues néo-conservateurs, d’interventionnistes libéraux, de la haute finance, de l’OTAN, ainsi que de la plupart des dirigeants médiatiques et politiques des États-Unis et de l’Union Européenne, sont tous engagés à refaçonner le Moyen-Orient pour satisfaire Israël et l’Arabie Saoudite et à démolir l’impertinente Russie. Ils ont par conséquent été saisis d’une panique hystérique à l’idée que leur projet commun de globalisation puisse être saboté par un intrus imprévisible.

Le désir exprimé par Donald Trump d’améliorer les relations avec la Russie contredit la volonté de Hillary Clinton de « faire payer la Russie » pour sa mauvaise conduite au Moyen-Orient et ailleurs. Si le nouveau président tient ses promesses, cela pourrait constituer un coup sérieux au renforcement militaire de l’OTAN sur les frontières de la Russie, entrainant des pertes sérieuses pour l’industrie américaine de l’armement qui prévoit de gagner des milliards de dollars en vendant des armes superflues aux alliés de l’OTAN sous prétexte de la prétendue « menace russe ».

Les craintes du parti de la guerre sont peut-être exagérées. Les premiers choix de collaborateurs de Trump laisse prévoir une survie probable de la prétention des États-Unis à être la nation "exceptionnelle" et indispensable. Mais les priorités pourraient changer. Et ceux qui sont habitués à un règne absolu ne peuvent tolérer que celui-ci soit remis en cause.

Les mauvais perdants d’en haut



Les membres du Congrès, les grands médias, la CIA et jusqu’au président Obama se sont ridiculisés, et la nation avec eux, en affirmant que la cabale clintonienne a perdu l’élection à cause de Vladimir Poutine. Dans la mesure où le reste du monde pourrait prendre ces pleurnicheries au sérieux, cela devrait augmenter encore le prestige déjà considérable de Poutine. L’idée qu’un piratage moscovite de quelques messages internes au parti démocrate puisse faire perdre le candidat favori du puissant establishment étatsunien ne peut que signifier que la structure politique des États-Unis est si fragile que quelques révélations de courriels peuvent provoquer son effondrement. Un gouvernement notoirement connu pour fouiner dans les communications privées du monde entier, ainsi que pour renverser des gouvernements les uns après les autres par des moyens moins subtils et dont les agents se sont vantés d’avoir manipulé les Russes en 1996 pour faire réélire le totalement impopulaire Boris Eltsine, semble maintenant réduit à pleurer, « maman, Vlady joue avec mes jouets de piratage ! »


 Il serait normal que les Russes préfèrent un président des États-Unis qui écarte ouvertement la possibilité de déclencher une guerre contre la Russie. Cela ne fait pas de la Russie « un ennemi », c’est juste un signe de bon sens. Cela ne signifie pas que Poutine soit assez naïf pour imaginer que Moscou puisse décider du résultat de l’élection avec quelques tours de passe-passe.

Tout ce spectacle misérable n’est rien d’autre que la poursuite de la russophobie exploitée par Hillary Clinton pour distraire de ses propres scandales multiples. En tant que pire perdante dans l’histoire électorale américaine, il lui faut blâmer la Russie, plutôt que de reconnaître qu’il ne manquait pas de raisons pour la rejeter.

La machine de propagande a trouvé une réponse aux informations gênantes : elles sont fausses. Cette fois-ci, les conspirationnistes de Washington sont en train de se surpasser. Les geeks russes étaient supposés savoir qu’en révélant quelques messages internes du Comité national démocrate, ils pouvaient assurer l’élection de Donald Trump. Quelle formidable prescience !

Obama promet des représailles contre la Russie pour avoir traité les États-Unis comme les États-Unis traitent, disons, le Honduras (et même la Russie elle-même jusqu’à ce que Poutine y mette un terme). Poutine a rétorqué que pour autant qu’il sache, les États-Unis n’étaient pas une république bananière, mais une grande puissance capable de protéger ses élections. Ce que Washington est en train de nier avec véhémence. Les mêmes médias qui ont affirmé l’existence des « armes de destruction massive » de Saddam transmettent à présent cette théorie du complot absurde avec tout le sérieux du monde.


En dénonçant ce « complot » russe sans donner de preuves, la CIA se départit de la discrétion habituelle des services de renseignement lorsqu’ils se soupçonnent mutuellement de manoeuvres, car le but du récit actuel est de convaincre le public américain que l’élection de Trump est illégitime, dans l’espoir vain d’abord de gagner le collège électoral, puis de paralyser sa présidence en le qualifiant d’agent de Poutine.

Les mauvais perdants d’en bas



Les mauvais perdants au sommet savent au moins ce qu’ils font et ont un but. Les mauvais perdants d’en bas expriment des émotions sans objectifs clairs. Appeler à « la résistance » comme si le pays venait d’être envahi par des extraterrestres n’est qu’une fausse auto-dramatisation. Le système électoral américain est archaïque et bizarre, mais Trump a joué le jeu selon les règles. Il a fait campagne pour remporter les Etats pivots, et non une majorité populaire, et c’est ce qu’il a obtenu.

Le problème n’est pas Trump mais un système politique qui réduit le choix de l’électorat à deux candidats détestés, soutenus par de grandes fortunes.

Quoiqu’ils pensent ou ressentent, les manifestants de rue anti-Trump, plutôt jeunes, créent une image d’enfants gâtés d’une société de consommation hédoniste qui piquent des crises lorsqu’ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent. Bien sûr, certains sont véritablement préoccupés pour leurs amis immigrants illégaux et craignent leur déportation (ce qui se faisait déjà sous Obama). Il reste possible d’organiser leur défense. Il est probable que la plupart des manifestants auraient préféré Bernie Sanders, mais que cela leur plaise ou non, leurs protestations sont la continuation des thèmes dominants de la campagne négative de Hillary Clinton. Elle a joué sur la peur. En l’absence de tout programme économique pour répondre aux besoins de millions d’électeurs qui ont montré leur préférence pour Sanders, et de ceux qui se tournèrent vers Trump tout simplement à cause de sa vague promesse de créer des emplois, sa campagne a exagéré la portée des déclarations les plus politiquement incorrectes de Trump, créant l’illusion que Trump était un raciste violent dont le seul programme était de susciter la haine. Pire encore, Hillary a stigmatisés des millions d’électeurs favorables à Trump comme « un panier de déplorables, racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes – tout ce que vous voulez ». Ces remarques ont été faites à un rassemblement LGBT, dans le cadre de sa politique identitaire pour gagner les voix des minorités en stigmatisant la majorité blanche – qui elle-même est en passe de devenir minoritaire. La prémisse des politiques identitaires est que les minorités ethniques et sexuelles sont opprimées et donc moralement supérieures à la majorité blanche, qui est l’oppresseur implicite. C’est cette tendance à trier les gens selon des catégories moralement distinctes qui divise la population, tout autant —sinon plus — que les hyperboles de Trump sur les immigrants mexicains ou musulmans. Elle a servi à convaincre un grand nombre de gens dévoués au politiquement correct à considérer la classe ouvrière blanche des régions du centre des États-Unis comme des envahisseurs ennemis qui menaceraient de les envoyer tous dans des camps de concentration.


Effrayés par ce que Trump est accusé de vouloir faire, ses adversaires d’en bas ont tendance à ignorer ce que ses adversaires d’en haut sont en train de faire. La dernière trouvaille de la campagne Clinton, à savoir rejeter la faute de sa défaite sur les « fausses nouvelles », soi-disant inspirées par l’ennemi russe, est une facette de la tendance croissante de vouloir censurer Internet, d’abord pour pédophilie, ou antisémitisme, et prochainement sous prétexte de combattre les « fausses nouvelles » — c’est-à-dire celles qui vont à l’encontre de la ligne officielle. Cette menace contre la liberté d’expression est bien plus grave que les saillies machistes de Trump que la campagne Clinton a bruyamment gonflées pour créer le scandale.

Il est normal et souhaitable que se développe une opposition politique aux mesures réactionnaires de la future administration Trump. Mais une telle opposition devrait s’atteler à définir les enjeux et fixer des objectifs précis, au lieu d’exprimer un rejet global sans résultat pratique.

La réaction anti-Trump hystérique est incapable de saisir les implications de la campagne qui vise à blâmer Poutine pour la défaite de Hillary. Les anti-Trump veulent-ils la guerre avec la Russie ? J’en doute. Mais ils ne veulent pas reconnaître que malgré tout, la présidence Trump présente une occasion d’éviter la guerre avec la Russie. Ceci est une fenêtre d’opportunité qui se refermera brutalement si l’establishment clintonien et le parti de la guerre obtiennent gain de cause. Qu’ils en soient conscients ou non, les manifestations de rue aident cet establishment à délégitimer Trump et à saboter le seul élément vraiment positif dans son programme : la paix avec la Russie.

Ajustements dans la liste des ennemis



Par leurs choix fatalement erronés au Moyen-Orient et en Ukraine, les dirigeants à Washington ont mis les États-Unis dans une trajectoire de collision avec la Russie. Incapable d’admettre que les États-Unis ont parié sur le mauvais cheval en Syrie, le Parti de la Guerre ne voit pas d’autre choix que de diaboliser et de « punir » la Russie, au risque en fin de compte d’avoir recours aux arguments décisifs du vaste arsenal nucléaire du Pentagone. La propagande anti-russe a dépassé les niveaux extrêmes de la guerre froide. Presque tout le monde s’y met, en rivalisant d’inventivité. Qu’est-ce qui peut mettre un terme à cette folie ? Qu’est ce qui peut servir à créer des attitudes et des relations normales envers cette grande nation qui aspire avant tout à être simplement respectée et à promouvoir le droit international basé sur la souveraineté nationale ? Comment les États-Unis peuvent-ils faire la paix avec la Russie ?

Il est clair que dans l’Amérique capitaliste et chauvine il n’y a aucune chance de passer à une politique de paix en nommant mon ami l’excellent pacifiste David Swanson aux relations extérieures américaines, aussi souhaitable que cela puisse être.

De façon réaliste, la seule façon dont l’Amérique capitaliste puisse faire la paix avec la Russie est en développant les affaires capitalistes. C’est ce que Trump propose de faire.

Face aux réalités, un peu de réalisme est utile. Le choix du patron de Exxon, Rex W. Tillerson, comme secrétaire d’État est la meilleure démarche possible pour mettre fin à la course actuelle vers la guerre avec la Russie. A ce stade, le slogan américain pour la paix ne peut être que « Faites les affaires, pas la guerre ».

Mais la « résistance » à Trump ne soutiendra probablement pas cette politique pragmatique en faveur de la paix. Cette politique se heurte déjà à une opposition au Congrès, chez des Démocrates et des Républicains avides de guerre. Au lieu de soutenir la détente, en criant « Trump n’est pas mon président ! », les gauchistes désorientés renforcent par inadvertance cette opposition, qui est pire que Trump.

Éviter la guerre avec la Russie ne transformera pas Washington en un havre de douceur et de lumière. Trump est dotée d’une personnalité agressive, et les personnalités opportunistes et agressives de l’establishment, notamment ses amis pro-Israëliens, vont l’aider à retourner l’agressivité des États-Unis vers d’autres cibles. L’attachement de Trump à Israël n’a rien de nouveau, mais semble particulièrement intransigeant. Dans ce contexte, les mots extrêmement durs de Trump envers l’Iran sont de mauvais augure, et il faut espérer que son rejet déclaré des guerres de « changements de régime » s’appliquera ici comme ailleurs. La rhétorique anti-chinoise de Trump ne promet rien de bon, mais à la longue il n’y a pas grand chose que lui ou les États-Unis puissent faire pour empêcher la Chine de redevenir la « nation indispensable » qu’elle était pendant la majeure partie de sa longue histoire. Des accords commerciaux plus stricts ne conduiront pas à l’Apocalypse.

L’échec de l’élite intellectuelle



La triste image des Américains d’aujourd’hui comme de mauvais perdants, incapables d’affronter la réalité, doit être attribuée en partie à l’échec éthique de la « génération 1968 » des intellectuels. Dans une société démocratique, le premier devoir des hommes et des femmes ayant le temps, le goût et la capacité d’étudier avec rigueur la réalité est de partager leurs connaissances et compréhension avec ceux qui ne disposent pas de tels privilèges. La génération des intellectuels dont la conscience politique a été temporairement éveillée par la tragédie de la guerre du Vietnam aurait dû reconnaître que leur devoir était d’utiliser leur position pour éduquer le peuple américain sur l’histoire et les réalités du monde que Washington se proposait de redessiner. Mais l’actuelle phase du capitalisme hédoniste offre aux intellectuels de bien plus grandes opportunités de réussite en manipulant les masses qu’en les éduquant. Le marketing de la société de consommation a même contribué au développement de la politique identitaire en ciblant le marché des jeunes, le marché gay, et ainsi de suite. Une masse critique d’universitaires « progressistes » s’est retirée dans le monde abstrait du post-modernisme, et a fini par diriger l’attention des jeunes sur la bonne manière de réagir à la sexualité des autres ou d’élargir leur conception du « genre ». De telles élucubrations ésotériques alimentent le syndrome de « publier ou périr » et permettent aux universitaires en sciences humaines d’éviter le moindre sujet qui pourrait être jugé critique du militarisme croissant des États-Unis ou des dérives du monde « globalisé » dominé par la haute finance. La controverse la plus aigue qui secoue aujourd’hui le monde universitaire est de savoir qui doit utiliser quelles toilettes.

Si les snobs intellectuels peuvent ricaner avec une telle auto-satisfaction sur les pauvres "déplorables" des régions qu’ils ne voient que d’en haut en prenant l’avion d’une côte des États-Unis à l’autre, c’est parce qu’ils ont eux-mêmes ignoré leur devoir social primaire qui est de chercher la vérité et de la partager. Gronder des inconnus pour leurs attitudes supposées « mauvaises » tout en donnant l’exemple social de la course à la promotion personnelle effrénée ne peut que produire cette réaction anti-élite appelée « populisme ». Trump est la revanche de ceux qui se sentent manipulés, oubliés et méprisés. Quels que soient ses défauts, il était le seul choix qui leur était offert pour exprimer leur révolte dans une élection pourrie. Les États-Unis sont profondément divisés idéologiquement, ainsi que sur le plan économique. Les États-Unis sont menacés, non pas par la Russie, mais par leurs propres divisions internes et l’incapacité des Américains non seulement à comprendre le monde, mais à se comprendre entre eux.

Diana Johnstone

Traduction VD pour le Grand Soir avec probablement moins de fautes et de coquilles que d’habitude pour cause de relecture et corrections.

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COMMENTAIRES  

22/12/2016 02:16 par alain harrison

Nous sommes bien naïf, Trump-Clinton = Thatcher-Reagan= la même combat pour l’HÉGÉMONIE point.

Je viens de recevoir une alerte de la part de Avazz, Pour résumer :

Lorsque le gouvernement américain a voulu tordre le cou à Wikileaks, il a simplement dit à des entreprises telles que Visa, MasterCard et Paypal de cesser de traiter les dons en ligne qu’ils recevaient. Cela les a obligés à cesser leurs activités pendant plus d’un an. Trump pourrait même aller jusqu’à cibler les compagnies qui hébergent nos serveurs et notre liste d’adresses email. Nous pourrions bien ne jamais nous relever.

Avaaz est particulièrement vulnérable parce que nous sommes une organisation internationale. Partout, les nationalistes d’extrême-droite fulminent contre nous.........

WikiLeaks privé de financements en ligne ? (Le Monde)
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/12/06/wikileaks-prive-de-financements-en-ligne_1449445_651865.html

Il nous faut réaliser ceci et le faire réaliser à l’ensemble de la population :
Qui contrôle l’argent a le contrôle point.
Je vais y revenir.

22/12/2016 02:39 par alain harrison

Bonjour.

J’y reviens.

Bonjour.
J’en reviens à voir l’ensemble de la chose, seule façon d’amorcer le passage de ce système financier corporatif à une économie globale coopérative.
« « L’attitude insupportable du FMI et de la Commission en Grèce » »
http://www.patrick-le-hyaric.eu/reunion-parlement-europeen-12-15-dec-2016/#comment-4064

Merci M. Le Hyaric pour ce rappel.

FILM DOCUMENTAIRE TRÈS INTÉRESSANT, SUR DIFFÉRENTS SUJETS : ENERGY, RICHESSE, SANTÉ, ATTITUDE MENTALE, VÉRITÉ, LIBERTÉ, PAIX, NOUVELLES TECHNOLOGIES, ETC. ICI…
Regardez de 49 min à 71 min (1h 11min). En premier lieu, pour voir l’ensemble des lieux et ses effets, jusqu’à la santé….
FILM TRÈS INTÉRESSANT (Français)
https://www.youtube.com/watch?v=tiCXx18ks98
La main mise sur la santé passe par la main mise sur l’argent.
La pyramide montre l’ensemble du système financier, maintenant nous devons agir.
Une suggestion.
La gauche doit organiser des débats informateurs, chaque débat doit répondre à une problématique spécifique.
Le choix des problématiques et une suite logique des débats pour que chaque citoyen saisisse clairement l’ensemble et puisse déduire des solutions et de leur priorisation dans l’agenda politiques de mise en place et les échéances.
Établir les choses à faire systématiquement dans le temps à partir de la prise du pouvoir, avec des pares feux dans la Constitution.
La chose la plus importante est la protection des pays, un acte politique universel que chaque pays puisse s’approprier, diffuser par tous les moyens possibles.
Atteindre le maximum des populations partout :
Faire connaître, promouvoir et discuter autour du « « Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels » »
Le premier pas vers la réforme de l’ONU ou sa dissolution et mettre en place un équivalent mais sur la base de travailleurs citoyennes.
Une nouvelle dénomination : l’OPU, Organisation des Peuples Unis.
Cela doit apparaître dans un débat spécifique dénonçant le système financier (l’ensemble du système) et les solutions à opérer sur ce système pyramidale démontrer dans le documentaire.
Puisqu’il y aura une série de débats d’éveil, il s’agit d’établir la suite logique des débats qui seront mis sur internet. Le débat ne doit pas dévier de la présentation du programme et des problèmes à éliminer et des solutions possibles à mettre en place. Cela indique que les solutions seront débattues par la population et peaufinées dans le temps (des échéances devront être établis).
Quel autre sujet de débat, l’expropriation des banques, des grands conglomérats…. comme tel. Expliquer pourquoi, qu’est-ce qui motive ces expropriations. Cela ne devrait pas être trop difficile ( paradis fiscaux, les crimes bancaires……) Une audit citoyenne pour amorcer les lois d’expropriation.
Cela est un débat en soi.
Bon, il y a une description de deux débats qui se chevauchent, mais le sujet est assez complexe, et les débats doivent avoir une longueur suffisante pour ne pas perdre l’auditoire.
Suffisant pour faire le tour du sujet adéquatement pour la compréhension des auditeurs.
Donc des balises claires que doivent suivre les prétendants de la gauche (PS définitivement exclu) à la présidence. Pas question de déraper, les guéguerres d’Égo ou d’idéologie. Le but est de démontrer que l’alternative existe et que des mécanismes pour passer du système capitaliste à une société vivante existent.
Établissons les différents débats et leur contenu.
Le premier débat pourrait attaquer de front la chose la plus fondamentale : éradiquer la misère et la pauvreté à brève échéance. Cela est incontournable, si cela n’est pas abordé prioritairement avec des solutions concrètes, ces débats ne seront que du BLA BLA point.
D’ailleurs, pour ceux qui voient, ce sont ces aspects de ce débat qui moduleront tous les autres débats et les actions politiques à prendre sur l’économie par exemple.
En plus, les balises seront plus évidentes.
Cessons de réagir, il est temps d’agir, d’avoir une pensée pro-active. Passer de la réaction à l’action, être sur notre terrain fondamentale. Ne plus jouer sur le terrain piège du libéralisme devenu une bête immonde.
Citoyennes travailleurs, c’est à nous de jouer, nous n’avons par l’argent pour le moment, mais nous sommes si nombreux et le temps partagé pour s’impliquer, et les cycles de participation des troupes citoyennes travailleurs.
Il s’agit de trouver son cheval de bataille : la santé, le revenu de base, la politique comme telle, le contenu de la Constitution………
Nous avons un pouvoir irremplaçable : se donner un vue d’ensemble (schématique, synthétisé….) et le questionnement pour éclairer la noirceur (les manipulations, le faux…).
C’est à nous de jouer.
Mais faut cesser de faire de la critique de semaine.
Parlons des solutions sur les sites, partout.
Vous avez une vague idée de solution, et bien faites comme moi, à force de l’énoncer et de la mettre en ligne, même si cela paraît un coup d’épée dans l’eau, on finit par s’apercevoir qu’elle a de l’influence. Vous savez l’ego est plein de petits détours, sans que cela apparaisse.
Ça fait 5 ans que je soumets des idées qui n’existent pas d’hier, mais le conditionnement rigide passe inaperçu.
Les débats organisé par la gauche, pas le PS, lui est OUT point.
Le PCF doit se brancher point. Va -t-il rejouer encore les mêmes cartes !
France Insoumise doit rencontrer le PRCF et le PARDEM.
Ces trois là ont du contenu qu’ils doivent discuter pour que les débats débouchent sur ce qui est nécessaire à fair et pas pour les calandre grecque.
Il y a 4 sorties, non maintenant 5, bientôt 6…….et cela est : we have no choice.
Ça c’est incontournable, oublier la réforme interne de l’UE. C’est pas encore compris !?! Pour certains, c’est pas encore compris.

22/12/2016 19:17 par Geb.

Je viens de recevoir une alerte de la part de Avazz,

Mon cher j’espère que vous précisez ce site pour rigoler un peu ???

https://www.google.com/url?q=http://www.sylviesimonrevelations.com/article-savez-vous-qui-est-avaaz-119536006.html&sa=U&ved=0ahUKEwj98fzUsYjRAhUBsiwKHaE5Aag4ChAWCBMwBg&client=internal-uds-cse&usg=AFQjCNHWR96NXCZ_cBpQtd81QYrMLr7giw

Parce que si vous ne le savez pas, "Avaaz" est un clone de l’"Open Society" de Soros et ils en ont rien à foutre de PayPal et autres Visa.

Ni des "interdictions" de Trump. Ce sont les "loups en habits de mouton".

Les subventions elles viennent directement des fonds secrets américains pour la subversion.

Je me permet de vous répondre car je vous pense sincère sur un sujet que vous ne maîtrisez pas particulièrement. Ca n’est pas donné à tout le monde d’être "spécialiste" des "sous-marins".

Fussent-ils géopolitiques.

Alors oui, les alertes d’Avaaz sont "précieuses". Surtout si on prend soin d’aller de se tenir loin de leurs conseils empoisonnés et de faire et penser le contraire de ce qu’ils annoncent comme "évident"... Et ça n’empêche pas de lire leurs saloperies, au moins pour se faire une franche rigolade et plaindre ceux qui les croient.

23/12/2016 01:51 par Made in Québec

À peine élu que Trump fait déjà des siennes jusque chez Google :

https://translate.google.com/#fr/en/femme%2C%20femmes

23/12/2016 17:32 par Borboleta

Pour le régime capitaliste US, la Russie n’a jamais été une fin en soi. L’objectif a toujours été la Chine. Entre Clinton et Trump, c’est simplement la stratégie qui a changé. Atteindre la Chine en anéantissant d’abord la Russie leur couterait beaucoup trop cher et leur prendrait beaucoup trop de temps, alors que pour eux, le temps est compté (ils perdent tous leurs satellites les uns après les autres). Les yankees vont donc essayer de neutraliser temporairement la Russie en s’en faisant des partenaires commerciaux plus important, et dans le même temps, ils vont concentrer et décupler leurs attaques directement contre la Chine. C’est la feuille de route qui a été assigné à Trump, car pour eux, c’est la solution la moins couteuse. Par conséquent, ceux qui pensent que l’apaisement apparent des relations USA / Russie est de bonne augure se trompent littéralement. Les USA ne font qu’accélérer le moment d’une confrontation ouverte et mondiale avec leur concurrent Chinois.

23/12/2016 18:55 par depassage

@Borboleta
C’est bien vu, mais il reste que les USA n’attaqueront jamais la chine à moins de vouloir signer leur arrêt de mort. La chine reste le pays qui crée la plus grosse part de la plus-value au monde sur la base des souffrances de son peuple et dont les USA ont besoin. Je parle ici de la plus-value réelle basée sur le travail humain sous-évalué et non pas de celle qui provient de la pratique des prix. Les USA continueront à mettre de la pression sur la Chine pour la maintenir dans l’optique de leurs intérêts et limiter son indépendance et ses alliances comme avec l’Iran, une alliance plurimillénaire, même si ce n’était pas toujours au beau fixe.
S’agissant des tensions USA-Russe, elles peuvent atteindre une apogée si nécessaire, mais leur entretient est vital pour les USA afin de maintenir l’Europe sous leur domination.

23/12/2016 19:09 par Autrement

Merci à Diana Johnston et à son traducteur pour cet article resplendissant d’analyse et d’information intelligente. (C’est d’ailleurs aussi le cas pour Moon of Alabama sur l’assassinat de journalistes en Syrie, article qui fait l’inventaire détaillé des techniques hyper sophistiquées et organisées, servant à la manipulation de masse et susceptibles d’entraîner des événements fabriqués de toutes pièces).

23/12/2016 22:29 par Geb.

L’apaisemment Russie/USA est de bon augure dans le sens que pour l’instant la guerre nucléaire n’est pas devenue une réalité.

Pour le reste voir la situation comme "Capitalisme US v/s Chine", (Capitaliste ou pas), est il me semble très réducteur.

Le Capitalisme occidental a atteint son apogée prédatrice comme décrite par Marx, apogée ou il se transforme en Capitalime Monpoliste d’Etat, ce qui signifie "Impérialisme" et donc que les USA et leurs satellites ont comme but ultime l’Impérium. La domination totale et unilatérale de la Planète.

On peut donc voir que dans le schéma que je décris il ne s’agit pas spécialement de "la Chine" mais de tout ce qui n’est pas aux ordres et à la botte de l’Empire autoproclamé d’être l’objet à abattre.

La Chine est l’ultime cible car le pays qui possède le plus de ressources humaines et stratégiques et qui est la puissance montante des 50 dernières années.

Pour ce qui est de la Russie, si l’Empire n’avait été aussi pressés de l’avaler elle aurait pu tomber dans son escarcelle lors des années Eltsine et même au début des années Poutine Medvedev. Il semblerait que sur ce sujet les Russes n’aient pas totalement perdues leurs illusions, non d’une union avec les USA mais avec l’Europe. Ils n’avaient je pense pas estimée à leur juste valeur le degré de vassalité que les institutions européennes nationales et supranationales avaient atteint. En fait les USA étaient pressés car ils poursuivaient deux objectifs simultanés : Un), avaler la Russie et la vassaliser comme ils étaient presque arrivés à le faire en 1992, Deux), se servir de la Russie pour détruire la cohésion et la capacité industrielle de l’Europe qui avait relativement résisté aux décentralisations vers les pays émergents alors que le capitalisme américain avait complètement détruite son infrastructure industrielle aux USA en la décentralisant en Chine.
En espérant ainsi coloniser la Chine industriellement en la contraignant à produire à bas coût pour eux de manière "capitaliste" et à soutenir son dollar défaillant en achetant des obligations du Trésor des USA.

Mais ça n’a pas marché. Et ça n’a pas marché parce que la Chine, qu’ils pensaient vouloir devenir "capitaliste" est restée dirigée par une direction "communiste" centralisatrice qui a utilisé les ruses cousues de fil blanc des Américains pour procéder à l’accumulation de capital primitif qui a manquée à toutes les expériences ratées de "socialisation" et de "communisation" géopolitiques du XXème siècle. C’est vrai qu’actuellement ils n’ont pas grand chose de "communiste" de visible, sauf l’essentiel, c’est à dire leur direction, leur cohésion sociale, et leur stratégie économique et politique. Quand on sait qu’aucun capitaux ne sortent ou ne rentrent du pays, sans que ça soit approuvé par la direction suprême, et que pas un seul gramme d’or non plus, que tout ce que les "milliardaires" chinois achètent chez nous, (Des clubs de foot aux châteaux), doit être approuvé par la direction politique et économique, que lorsque certains magnats chinois ont voulu se risquer à le contourner ils se sont retrouvés à poil au tribunal et en prison, malgré leur "richesse", ça ne ressemble vraiment pas à une économie capitaliste libérale selon nos critère locaux.

Les Chinois ont récupéré la technologie, le savoir faire, les marchés, le marché des USA d’abord puis du tiers-monde ensuite, et aujourd’hui, grâce aux néocons qui les ont poussés dans leurs bras, les sources énergétiques des la Russie, de l’Iran, et bientôt du Moyen Orient et même d’Amérique Latine. Quant au "marché" usaméricain pour les produits chinois, ces derniers ont une population dont le niveau de vie ne cesse de croître alors que celui des pays occidentaux diminue et cette population interne est en mesure d’absorber les productions chinoises pour les 20 prochaines années au minimum sans avoir besoin d’importer des produits manufacturés.

Et donc, que même si Trump n’achète plus "chinois", Xi et le Comité Central du Parti s’en foutent royalement même si par politesse ils ne le diront pas ouvertement.

Trump va peut-être tenter de refaire son "America Great Again", mais s’il compte le faire avec son Dollar moribond c’est pas gagné d’avance. Surtout quand les Chinois demanderont à être payés en Rmnibi/Yuan, ou en Roubles, plutôt qu’en Dollars pour les produits manufacturés. Et ça ne va pas tarder dès que la Fed aura remonté ses taux d’intérêts.
C’est là aussi que les Américains vont se rendre compte qu’il n’y a, par exemple, aucun ordinateur qui soit fabriqué aux USA, (Sauf Dell qui utilise la main d’oeuvre à bas prix des esclaves taulards des pénitenciers fédéraux). Que 99% des composants fondamentaux électroniques ne sont pas fabriqués au USA. Ou par exemple qu’il n’y a pas de moteurs capable de placer leurs lanceurs géostratégiques "Atlas V" en orbite ou leurs satellites GPS, sans les moteurs russes qui vont avec.

Et si en plus il s’amuse à jouer au con dans les Spratleys, et que les Philippines et l’Indonésie le lâchent, ça pourrait se faire bien avant.

Donc lui et ses potes n’auront alors plus qu’à prendre les perspectives de Clinton, de continuer à pressurer les citoyens américains et de tenter de lancer une guerre de plus pour leur faire oublier leur misère.

Sauf que d’ici qu’il se réveille, qu’il se fritte avec ceux qui veulent sa peau, (Au moins un an), les autres auront fini de mettre en place les moyens nécessaires pour lui faire comprendre que vendre des cases et des paillotes en carton sur 50 ans aux blacks défavorisés des banlieues américaines, masures qu’ils ne pourront jamais finir de payer, et diriger un pays comme un vrai dirigeant responsable dans la jungle globale c’est pas le même tabac et pas les mêmes oiseaux à plumer.

Tout ça pour faire un petit récapitulatif sommaire et expliquer que PERSONNE, ni en Russie, ni en Chine, ni probablement sur LGS, ne s’est fait d’illusion sur Trump. Que tout le Monde a été enchanté qu’il nique Hillary et sa bande de fous furieux. Et que tout le Monde a été content de voir remettre la guerre nucléaire à un peu plus tard.

Mais surtout que tout le monde sait qu’il va se retrouver devant les mêmes problèmes, (Aggravés), lui et l’état profond américain, et qu’évidemment il tentera les mêmes solutions vu qu’outre-atlantique ils sont pas très imaginatifs et qu’ils ont un gourdin à la place des neurones.

Mais ce qu’on sait aussi c’est que le Dollar plonge tous les jours, du moins de fait, que les autres renforcent leurs économies, leurs cohésions populaires, leurs forces de réponse militaires et dissuasives et leurs influences, et que de toute façon on n’est pas très bien placés en Europe en cas de coup dur.

Et pour nous, en Europe, c’est la dernière nouvelle qui est importante.

Et c’est réellement pas une "bonne nouvelle".

24/12/2016 11:29 par Borboleta

@ depassage et Geb.

Merci de ces précisions et d’avoir pris le temps de refaire l’historique. Si vous avez des liens vers des textes / auteurs d’analyses géopolitiques sur ce site ou ailleurs, je les lirai avec attention

24/12/2016 16:48 par depassage

@Borboleta
Je n’aime pas jouer au professeur, car je considère que chacun est mon égal et que son opinion est précieuse. Il n’y a pas ceux qui savent d’un côté et ceux qui ne savent pas d’un autre côté. Chacun de nous sait quelque chose du moins dans ce qu’il fait tant que ce qu’il fait n’est pas nuisible pour lui-même ou la société et apporte un plus quoique ce plus puisse être problématique ou déconsidéré, non pas en soi, mais dans le regard de l’idéologie dominante. Si les références à des connaissances sont importantes, elles ne remplaceront jamais une autonomie de réflexion et d’analyse qui, bien sûr, s’acquière. Le maitre mot de la connaissance est l’observation des choses dans leurs liens et non pas seulement en chacune d’elles, même si la connaissance de chacune d’elles est un préalable.

Le pourquoi de mon charabia, est pour vous avertir que les produits intellectuels de notre époque sont biaisés, plus, peut-être, qu’un n’importe quelle époque à cause du pullulement des mass média et des exigences du système à nous façonner selon ses besoins. On est au stade où on fait d’un non-événement un événement, d’une historiette une histoire tellement on manque de recul pour distinguer l’important de l’accessoire. Si j’ai un conseil à vous donner, il faut revisiter les classiques dont Personne, ici même, nous gratifie de ses trouvailles. En résumé, nous sommes dans le règne de la méconnaissance au point où le malaise d’une actrice est plus important que les bombardements que subissent les populations du Moyen-Orient. Autrement dit, on peut dire qu’on s’est engouffré dans la connaissance du détail au détriment de la connaissance générale, sans que cela ne soit innocent. Il répond au besoin du système.

L’essentiel à savoir, la nature, Dieu ou ce qu’on veut donne la vie et pourvoit à sa survie. Tous les vivants essayent de vivre avec elle en harmonie en se satisfaisant de ce qu’elle leur offre, sauf l’homme qui s’est mis en tête de la domestiquer et de l’exploiter, ce qui n’est pas en soi un problème. Il y a problème lorsqu’il y a abus et qu’on commence à lui prendre plus que ce qu’elle peut renouveler. Tout ce qu’offre la nature est gratuit, elle ne connait pas la valeur. La valeur est une notion spécifiquement humaine, elle serre à mesurer notre apport à la société ou à un groupe humain donné. Cet apport est l’effort qu’on met pour produire des choses qui nous sont utiles ou qui participent à notre survie en répondant à nos besoins comme les produits alimentaires, vestimentaires, ainsi que ceux qui concourent à l’habitat. L’ensemble fonctionne sous la coupe des idéologies, certaines parasitaires (idéologies justifiant la domination des uns par les autres) et d’autres antiparasitaires (idéologies qui prônent l’égalité entre les humains). Ces idéologies, mêmes si elles se reformulent d’une époque à une autre, fondamentalement elles sont restées les mêmes à travers les siècles. Vu sous cet angle, beaucoup de choses peuvent s’expliquer par le passé quoique cela ne soit pas de toute simplicité. Un exemple : la différence entre les chiites (deuxième) et les sunnites, vient des deux idéologies ci-avant mentionnées. On trouvera les mêmes divisions dans le judaïsme (partisans du veau d’or (première) et partisans de Moïse), ainsi que dans le christianisme (l’église catholique (première) et l’église orthodoxe) quoique la division de base se situe entre ceux qui ont suivi le Christ et ceux qui l’ont renié. Le temps fait imbriquer les choses pour pouvoir les distinguer quoique les distinctions restent en filigrane

26/12/2016 18:34 par cunégonde godot

geb :
L’apaisemment Russie/USA est de bon augure dans le sens que pour l’instant la guerre nucléaire n’est pas devenue une réalité.

Certes, cette "réalité" n’est pas advenue,. Pour autant cette assertion ne démontre pas qu’elle n’adviendra pas, ou jamais. Et la "gauche" américaine est au pouvoir jusqu’au 20 janvier 2017 – , et qu’on ne vienne pas me parler du bon monsieur Sanders s’il vous plaît,. Je ne sais pas pourquoi, celui-là je l’ai pris en grippe !.

La Chine est l’ultime cible car le pays qui possède le plus de ressources humaines et stratégiques et qui est la puissance montante des 50 dernières années.

M’est avis que Trump ne veut pas de rapport de force conflictuel avec la Chine autre qu’industriel. Contrairement aux apparences et à la propagande occidentale degauche comme dedroite M. Trump (et avec lui le capitalisme occidental) est présentement dans la main de la Chine. La Chine attend.

Pour ce qui est de la Russie, si l’Empire n’avait été aussi pressés de l’avaler elle aurait pu tomber dans son escarcelle lors des années Eltsine et même au début des années Poutine Medvedev. Il semblerait que sur ce sujet les Russes n’aient pas totalement perdues leurs illusions, non d’une union avec les USA mais avec l’Europe. Ils n’avaient je pense pas estimée à leur juste valeur le degré de vassalité que les institutions européennes nationales et supranationales avaient atteint. En fait les USA étaient pressés car ils poursuivaient deux objectifs simultanés : Un), avaler la Russie et la vassaliser comme ils étaient presque arrivés à le faire en 1992, Deux), se servir de la Russie pour détruire la cohésion et la capacité industrielle de l’Europe qui avait relativement résisté aux décentralisations vers les pays émergents alors que le capitalisme américain avait complètement détruite son infrastructure industrielle aux USA en la décentralisant en Chine.

L’ "Europe" actuelle devra éclater, disparaître, et peut-être, peut-être seulement, renaître à partir des Etats-nations, ou elle continuera de glisser sur la pente de l’asservissement – définitivement à l’Allemagne, toujours téléguidée par le capitalisme globaliste anglo-saxon. Pour l’instant, car le remue-ménage mondial continue.

Mais ça n’a pas marché. Et ça n’a pas marché parce que la Chine, qu’ils pensaient vouloir devenir "capitaliste" est restée dirigée par une direction "communiste" centralisatrice qui a utilisé les ruses cousues de fil blanc des Américains pour procéder à l’accumulation de capital primitif qui a manquée à toutes les expériences ratées de "socialisation" et de "communisation" géopolitiques du XXème siècle. C’est vrai qu’actuellement ils n’ont pas grand chose de "communiste" de visible, sauf l’essentiel, c’est à dire leur direction, leur cohésion sociale, et leur stratégie économique et politique. Quand on sait qu’aucun capitaux ne sortent ou ne rentrent du pays, sans que ça soit approuvé par la direction suprême, et que pas un seul gramme d’or non plus, que tout ce que les "milliardaires" chinois achètent chez nous, (Des clubs de foot aux châteaux), doit être approuvé par la direction politique et économique, que lorsque certains magnats chinois ont voulu se risquer à le contourner ils se sont retrouvés à poil au tribunal et en prison, malgré leur "richesse", ça ne ressemble vraiment pas à une économie capitaliste libérale selon nos critère locaux.

A poil un jour ne veut pas dire à poil toujours.

Les Chinois ont récupéré la technologie, le savoir faire, les marchés, le marché des USA d’abord puis du tiers-monde ensuite,

Dans les années 60-70 et jusque dans les années 80, la bourgeoisie et la petite bourgeoisie naissante et degaucheofcourse (et qui tient aujourd’hui le pouvoir le plus difficile à combattre, le pouvoir médiatique et culturel) ne cessaient de claironner que les Japonais – qui avaient prix deux bombes nucléaires américaines sur la tronche par souci de persuasion – n’étaient capables, au mieux, que de "récupérer" la technologie des Occidentaux. On connaît la suite. Plus c’est gros, plus ça passe...

Ce n’est que mon avis, bien sûr...

27/12/2016 22:54 par depassage

@cunégonde godot

L’ "Europe" actuelle devra éclater, disparaître, et peut-être, peut-être seulement, renaître à partir des Etats-nations, ou elle continuera de glisser sur la pente de l’asservissement – définitivement à l’Allemagne, toujours téléguidée par le capitalisme globaliste anglo-saxon. Pour l’instant, car le remue-ménage mondial continu.

Si vous pouvez expliciter, cela sera mieux. Car dans vos propos, il y a quelque chose qui fait peur, vraiment peur. Pas à moi bien sûr, mais en votre manière de concevoir le monde. Sachez que les japonais reste toujours chez eux et le chinois aussi. Ils ne menacent personne de particulier et d’ailleurs, ils avaient décidé d’eux-mêmes de mettre un frein à leur taux de natalité.
Et pour tout vous dire, je m’en fous complètement que ce soit une sardine ou un crapaud qui survivra. Mais il y a des « moi » assez monstrueux pour concevoir qu’ils puissent exister.

28/12/2016 06:40 par cunégonde godot

@depassage,
Je vais être plus claire, et très directe : c’est seulement du racisme inconscient que de dire que les Chinois n’ont fait que "récupérer" la technologie occidentale. Raciste et bête car très loin de la réalité. Trump n’aime pas la Chine parce que justement elle n’a besoin de personne pour concevoir et fabriquer des avions furtifs (entre autres armes hyper-modernes) et bien d’autres choses. Le nouveau président américain n’aime pas le capitalisme offensif de la Chine qui tranquillement taille des croupières au capitalisme impérialiste occidental (en France p.ex. lorsque les Chinois achètent des terres agricoles), sans faire la guerre sur place et sans avoir besoin d’imposer de gré ou de force la liturgie Disneyland-Rock Music p.ex. – le pays du Levant se satisfait de la mettre dans la liste de ses produits de service. La Chine est aujourd’hui "le" modèle du capitalisme globaliste par excellence. Et ça déplaît fortement aux Occidentaux. D’autant que son poids économique la rend centrale dans le processus dit de Shanghai.
La France, attaquée de l’extérieur et de l’intérieur, a déjà commencé à disparaître en temps que puissance économique et culturelle souveraine et indépendante. Elle est en phase de dilution lente mais continue dans le bain d’acide européiste, chose qu’ont délibérément voulue la gauche et la gauche de la gauche françaises. C’est un fait. Et, voyez-vous, je ne crois pas qu’un changement de régime tel que celui de passer de l’entrecôte au quinoa p.ex. soit suffisant pour la requinquer. Mais je peux me tromper, évidemment...

29/12/2016 18:14 par depassage

@cunégonde godot.
Merci pour votre réponse, elle n’est que plus claire. Votre constat est juste, mais pour y remédier, la tâche n’est pas simple. D’abord personne n’a intérêt à voir la France disparaitre, à moins que cette personne soit un malade mental. Des faits indiscutables peuvent vous donnez raison sur la perte de puissance de la France et ses problèmes de dissolution dans un magma indéfinissable, mais cela est l’état de choses du monde actuel auquel personne ou plutôt aucun pays n’échappe. Vous n’êtes pas sans savoir que partout les peuples sont marginalisés par les puissances de l’argent et que leurs paroles comptent pour du beurre. Ses puissances de l’argent ont une certaine légitimité qui n’est pas des moindres puisqu’elles jouent sur la capitalisation des avoirs des peuples et restent toujours aux aguets à la recherche d’opportunités pour les faire fructifier. À cela s’ajoutent les grosses fortunes qui ne se détachent pas du reste et qui ont acquis un pouvoir de manipulation des pouvoirs sans égales dans l’histoire humaine. La décision d’un seul pays pour contrer ce phénomène restera toujours insuffisante. Alors comment faire ou que faire reste la question majeure de notre temps. On mise sur l’équilibre des forces entre les puissances et les équilibres régionaux à l’échelle mondiale. Equilibres qui sont souhaités donner de l’altitude à chaque nation pour se ménager un modus vivendi interne et externe.

Concernant la gauche, la gauche de la gauche, ce ne sont que des mots. La gauche européenne s’est vendue depuis belle lurette. Elle était monnayable comme tout ce qui l’est comme marchandise. Les théories peuvent fuser, mais elles ne sont que des feux follets sans persistance. Il y a des personnalités de gauche, mais elles ne sont pas de celles qu’on voie et dont on entend parler. Autant dire qu’on est tous dans la merde et que notre sort est suspendu aux indices des bourses. Non, ce n’est pas une vision défaitiste, mais une simple réalité. Si des gens avant nous, ont placé leurs espoirs dans un messie, ce n’est pas sans raison. Le fait de placer des espoirs dans tout mouvement populaire naissant, cela veut tout simplement dire qu’on ne désespère pas et qu’on croit que des brèches peuvent percer le système et le corriger un tant soit peu. Pour que cela se puisse, il faut que le mouvement populaire soit d’ampleur et assez organisé pour ne pas tomber dans les pièges qu’inévitablement il trouvera sur son chemin. Autant dire que c’est un pari. Les autres choix peuvent être séduisants, mais ont peu de chances de réussir sans le faire payer aux innocents comme sacrifice à un Dieu, le Dieu argent ou le Dieu richesse seul Dieu auquel vraiment tout le monde croit. Le bouc émissaire, l’expiateur des crimes et des péchés est toujours le faible.

Lorsque les Chinois achètent des terres agricoles), sans faire la guerre sur place et sans avoir besoin d’imposer de gré ou de force la liturgie Disneyland-Rock.

Les français aussi achètent des terres dans d’autres pays comme ils l’ont fait dans les pays de l’Est, juste après leur chute. Disons que par les temps qui courent, c’est un procédé partagé.

La France, attaquée de l’extérieur et de l’intérieur, a déjà commencé à disparaître en temps que puissance économique et culturelle souveraine et indépendante

La France aurait pu sauver son indépendance, si elle le voulait, mais elle a préféré jouer la carte de la mondialisation. Une carte truquée des pays puissants qui savent de par leurs positions de nantis qu’ils allaient raflé la mise dans un monde ouvert et sans frontières. Tous les machins sans frontières sont créés en France, n’est-ce pas ? Si vous observez bien, vous allez voir que c’est la France qui attaque d’autres pays ou participe à leurs attaques et non pas l’inverse. Bien sûr que l’Occident espérait devenir une oligarchie avec ses serviteurs hautement qualifiés et ses serviteurs des basses besognes sur ses territoires d’origine, et mettre le reste du monde sous ses bottes et ses besoins tout en le laissant absorber les contradictions du système sans qu’eux-mêmes ne soient touchés. Mais les choses ne fonctionnent pas comme on le veut. Le système est miné par les contradictions et le reste du monde ne pouvait pas rester sans réagir.

Pour le reste je respecte votre point de vue.

31/12/2016 08:28 par cunégonde godot

depassage :
La France aurait pu sauver son indépendance, si elle le voulait, mais elle a préféré jouer la carte de la mondialisation. Une carte truquée des pays puissants qui savent de par leurs positions de nantis qu’ils allaient raflé la mise dans un monde ouvert et sans frontières.

La France ne "préfère" rien du tout depuis que tous ses dirigeants élus depuis Giscard d’Estaing ont décidé qu’elle devait disparaître en tant que nation indépendante maîtresse de son destin. L’UE est une variante du capitalisme mondialiste où les peuples n’ont pas d’existence quand bien même voteraient-ils tous les quatre matins.
Trump n’est pas un petit saint, mais il a appuyé sur ce problème fondamental : ou le capitalisme l’emporte définitivement, c’est-à-dire qu’il n’a plus aucun compte à rendre à personne d’autre qu’à lui-même (au Marché), ou les Etats-nations ont encore leur mot à dire et avec eux leurs peuples. C’est une question fondamentale. Les politiques professionnels aujourd’hui ont choisi délibérément, tout en se faisant élire par voie démocratique, de trahir leur peuple en s’alignant sur des instances supranationales (l’UE pour la France) qui les neutralisent complètement.
M. Hollande, dès son élection en 2012, n’a pas pris une décision majeure qui ne lui ait été dictée par l’UE ou l’OTAN, instances supranationales. Pas parce qu’il aurait été absolument contraint de s’exécuter, mais parce que depuis toujours il veut la soumission et la disparition de son propre pays. M. Hollande est le condensé de toute la gauche et d’une grande partie de l’extrême-gauche en France, qui cherche à se faire élire tout en renonçant par avance à toute indépendance nationale puisqu’elle reste pour le système européiste. Voilà les faits. J’y inclus M. Mélenchon, bien entendu. Autrement dit, à gauche en France se profile une fois de plus une élection présidentielle pour rien du point de vue du peuple.
Il s’est déroulé au cours de l’année 2016 de nombreux événements majeurs, mais deux particulièrement se sont avérés révolutionnaires : le Brexit et l’élection de M. Trump portée par la révolte du peuple américain (qu’en la personne de M. Trump il se soit trompé de cheval est une autre histoire, encore eût-il fallu qu’il s’en présentât d’autres au départ). Ces deux événements, toute la caste médiatico-politique occidentale essaie par tous les moyens de la mettre sous le boisseau et de la travestir d’une façon ou d’une autre. Pourtant, le processus, souterrainement, ne peut que se poursuivre. Ce qui me rend optimiste pour la première fois depuis longtemps...

31/12/2016 12:24 par macno

@ cunégonde godot
« La France ne "préfère" rien du tout depuis que tous ses dirigeants élus depuis Giscard d’Estaing ont décidé ...etc etc etc »

Mais noon !
Il y a + de 40 ans de cela, il faut arrêter ce délire !
C’est comme faire de Mai 68, une "révolution de couleur", c’est du n’importe quoi pour obstinément avoir raison dans son analyse à l’instant T, aujourd’hui...
Il faut se resituer dans la mouvance de ces époques...
On ne parlait pas de "mondialisme" en ces années là...
Mitterrand a avoué à Danielle, sa compagne...ne rien pouvoir faire contre la Finance Internationale...
Le processus était enclenché, soit, mais il n’était pas conscient pour une majorité dépourvue de fait..., d’internet !

Il s’est déroulé au cours de l’année 2016 de nombreux événements majeurs, mais deux particulièrement se sont avérés révolutionnaires : le Brexit et l’élection de M. Trump portée par la révolte du peuple américain

Le Brexit "révolutionnaire" bigre !
L’élection de Trump "révolutionnaire", fichtre !
Deux événements qui n’existent pas encore dans leurs effets, dans leurs réalisations...
C’est aller bien vite en la besogne...
Le Brexit patauge et Trump bredouille avec aucun pouvoir !
« Pourtant, le processus, souterrainement, ne peut que se poursuivre. Ce qui me rend optimiste pour la première fois depuis longtemps... »
L’espoir fait vivre...

31/12/2016 17:16 par Moundi

Bravo Cunégonde Godot, voilà un langage clair.
Dans ce bal masqué, il faut appeler les animaux par leur nom, et dire pour qui ils tapinent.

02/01/2017 06:02 par cunégonde godot

Oui, macno, le Brexit et l’élection de M. Trump sont deux événements révolutionnaires. J’utilise le mot événement, qui veut dire fait important, pas davantage. Au regard de la situation présente, orientée depuis la fin de la guerre complètement dans le sens du capitalisme mondialiste de disparition des Etats-nations et de toute souveraineté nationale, c’est-à-dire peu ou prou la disparition des peuples remplacés par des peuplades consommatrices communautaristes, ces deux faits sont de nature révolutionnaire. Ils ont déjà produit des effets, et ils continueront à en produire.
Ces deux événements révèlent de manière flagrante, en Occident, la connivence de la gauche et de la droite : travaillant ensemble à la disparition de toute instance nationale souveraine et par-là au triomphe du capitalisme mondialiste (hors-sol). L’UE en est l’exemple parfait.
Le point névralgique de l’éternelle souffrance du petit-bourgeois (occidental ou autre) – le "mauvais perdant" – se trouve précisément à cet endroit : la souveraineté du peuple. Et ça ne date pas d’hier...

02/01/2017 14:09 par Scalpel

@ Miss Cunégonde
Je joins mes "applaus" à ceux de Moundi. De la belle ouvrage en vérité. ;-)
Il est des leurres qui risquent d’avoir chaud aux fesses en 2017.
Comme dit plus, rien n’est plus dangereux qu’un..."aigle"...blessé. La fin histérico-pathétique de Barack à frites, comme le nomme Observatus Geopoliticus, en est la meilleure et terrifiante illustration. Trump n’appelle-t-il pas une petite armée d’élite...russe pour sa sécurité (370 soldats d’élite) ? Jamais deux chefs D’États, hormis Fidel peut-être, n’ont à ce point été la cible des puissances occultes.
Mauvais perdants qui préfèreront le feu nucléaire à la mise en lumière de leurs épouvantables crimes.
@ Macno
Ah...ce pôvre Mitterrand, qui aurait tellement voulu faire le contraire (se soucier de l’intérêt commun) de ce qui le maintint ("coup d’état permanent") 14 années au pouvoir (appliquer le doigt sur la couture du pantalon la feuille de route Bilderberg)...
A qui doit-on la libéralisation des mouvements de capitaux en 1986 déjà ?
La nomination du grand humaniste Camdessus à la tête du Trésor en 1982, puis à celle de la banque de France deux ans plus tard ?

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