Les guerres impérialistes sont menées pour conquérir des terres, des peuples, des territoires. Des guerres de gangsters sont menées pour éliminer les concurrents. Dans les guerres de gangsters, vous lancez un avertissement obscur, puis vous brisez les fenêtres ou brûlez la place. La guerre des gangsters est ce que vous menez lorsque vous êtes déjà le patron et que vous ne laisserez aucun étranger entrer sur votre territoire. Pour les « Dons » de Washington, le territoire peut être un peu partout, mais son coeur de marché est l'Europe occupée.
Équipage du LVNS Talivaldis effectuant une formation de déminage en mer Baltique lors de l'exercice maritime annuel BALTOPS en juin 2020. (OTAN)
Par une étrange coïncidence, il se trouve que pour le public américain Joe Biden a des airs de parrain maffieux (défraichi mais « stylé »), parle comme un parrain maffieux (hollywoodien), arbore un petit sourire en coin comme sont supposés le faire les chefs de la mafia.
La vidéo postée par ABC (…)Lire la suite »
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13 septembre 2022
Pour faire face à la menace russe imaginaire qui pèse sur l’Europe occidentale, l’Allemagne prendra la tête d’une UE élargie et militarisée.
L'Union européenne se prépare à une longue guerre contre la Russie qui semble clairement contraire aux intérêts économiques et à la stabilité sociale de l'Europe. Une guerre apparemment irrationnelle - comme beaucoup le sont - a des racines émotionnelles profondes et revendique une justification idéologique. Il est difficile de mettre fin à de telles guerres parce qu'elles sortent du cadre de la rationalité.
Pendant des décennies après l'entrée de l'Union soviétique à Berlin et la défaite décisive du Troisième Reich, les dirigeants soviétiques se sont inquiétés de la menace du "revanchisme allemand". Puisque la Seconde Guerre mondiale pouvait être considérée comme une revanche allemande pour avoir été privée de la victoire lors de la Première Guerre mondiale, l'agressivité allemande Drang nach Osten ne pouvait-elle pas être ravivée, surtout si elle bénéficiait du soutien anglo-américain ? Il y a toujours eu une minorité dans les cercles de pouvoir américains et britanniques qui (…)Lire la suite »
Cela n'en finit pas. La "guerre pour mettre fin à la guerre" de 1914-1918 a conduit à la guerre de 1939-1945, connue sous le nom de Seconde Guerre mondiale. Et celle-ci ne s'est jamais terminée non plus, principalement parce que pour Washington, c'était la bonne guerre, celle qui a fait le siècle américain : pourquoi pas le millénaire américain ?
Le conflit en Ukraine pourrait être l'étincelle qui déclenche ce que nous appelons déjà la troisième guerre mondiale.
Mais il ne s'agit pas d'une nouvelle guerre. C'est la même vieille guerre, une extension de celle que nous appelons la Seconde Guerre mondiale, qui n'était pas la même guerre pour tous ceux qui y ont participé.
La guerre russe et la guerre américaine étaient très, très différentes.
La Seconde Guerre mondiale russe
Pour les Russes, la guerre a été une expérience de souffrance, de deuil et de destruction massive. L'invasion nazie de l'Union soviétique a été totalement impitoyable, propulsée par une idéologie raciste (…)Lire la suite »
Le cœur de l'empire américain est sa domination de l'Europe, directement par le biais de l'OTAN et indirectement par un réseau de traités, d'institutions et d'organisations d'élite qui élaborent un consensus politique et sélectionnent les futurs dirigeants des pays européens. L'influence américaine omniprésente a entraîné une détérioration radicale des relations entre les pays d'Europe occidentale et la Russie.
La Russie est une grande nation qui occupe une place importante dans l'histoire et la culture européennes. La politique de Washington consiste à expulser la Russie d'Europe afin d'assurer sa propre domination sur le reste du continent.
Cette politique implique de créer des hostilités là où il n'y en a pas et de perturber ce qui devraient être des relations fructueuses entre la Russie et l'Occident.
Il est évident pour tous les observateurs sérieux que les échanges commerciaux entre la Russie, riche en ressources, et l'Allemagne, fortement industrialisée, sont tout à (…)Lire la suite »
Peu d’événements prometteurs ont manqué leur promesse autant que ce qu’on avait nommé de façon optimiste le printemps arabe. Il y a dix ans, des manifestations massives de protestation qui ont débuté en Tunisie et qui se sont rapidement étendues à l'Égypte ont été saluées comme le signe avant-coureur de la démocratie qui allait envahir le Moyen-Orient comme par un coup de baguette magique.
Cela ne s'est pas passé ainsi. Le résultat a été la démoralisation en Tunisie, un régime militaire renforcé en Égypte, la destruction de la Libye en tant que nation viable, guerre et famine sans fin au Yémen, une Syrie en ruines, et pas une égratignure sur les nations les plus autocratiques de la région, à commencer par l'Arabie saoudite et le Qatar.
La Libye a offert la preuve décisive que 'se débarrasser d'un dictateur' ne transforme pas automatiquement un pays en une nouvelle Suisse.
La leçon à en tirer est que, lorsqu'il s'agit d'essayer d'unir et de moderniser des États-nations (…)Lire la suite »
Dans leur traité du Forum économique mondial, Covid-19 The Great Reset, les économistes Klaus Schwab and Thierry Malleret nous font entendre la voix de ce que serait la gouvernance mondiale.
En intitulant leur dernière publication au sein du WEF « Covid-19 : The Great Reset », les auteurs associent la pandémie à leur propositions futuristes de façon à provoquer un concert de hauts cris d’illuminations soudaines. Dans le climat de confusion et de méfiance qui règne actuellement, l’enthousiasme avec lequel les économistes Klaus Schwab et Thierry Malleret saluent en la pandémie un signe avant-coureur du bouleversement socio-économique qu’ils présagent laisse à penser que si celui-ci ne s’était pas déclaré tout seul par hasard, ils auraient volontiers créé le Covid-19 de toutes pièces.
En effet, Klaus Schwab, le fondateur du Forum économique mondial, a déjà vigoureusement prôné la « Grande Réinitialisation » en utilisant le changement climatique comme facteur déclencheur de la crise, avant que la toute récente éclosion du Corona virus ne lui fournisse un prétexte encore plus direct de promotion pour ses projets de restructuration du monde.
D’emblée, les auteurs (…)Lire la suite »
Il était une fois en Australie un petit garçon très intelligent qui a grandi comme un étranger au sein d'une société conventionnelle. [...] Adolescent, il a trouvé son propre monde dans le cyberespace qui lui a offert un terrain à sa curiosité insatiable. Au fur et à mesure qu'il découvrait ce grand monde et ses secrets, il développait sa propre éthique rigoureuse : sa vocation sera de rechercher des faits vrais et de les partager avec le reste du monde. Vivant en dehors des codes sociaux habituels, son sens moral était désinhibé par les subtilités habituelles. La vérité était la vérité, mentir était mal, les mensonges des puissants devaient être révélés.
[Note du traducteur : un passage au début de cet article a provoqué quelques remous dans les milieux de solidarité avec Assange, notamment chez la mère de Julian. L'original en anglais a été dé-publié. Connaissant l'auteure et sachant qu'il n'y avait aucune malice, et après avoir retiré l'article, nous le republions en (…)Lire la suite »
Ou peut-être faudrait-il dire, enterrée ou ressuscitée ? Parce que pour la masse des gens ordinaires, loin des centres politiques, financiers et médiatiques du pouvoir à Paris, la démocratie est déjà moribonde, et leur mouvement est un effort pour la sauver. Depuis que Margaret Thatcher a décrété qu'"il n'y a pas d'alternative", la politique économique occidentale est menée par des technocrates au profit des marchés financiers, qui affirment que les bénéfices se répercuteront sur la population. Le filet s'est en grande partie tari, et les gens sont fatigués de voir leurs besoins et leurs souhaits totalement ignorés par une élite qui "sait mieux".
Le discours du président Emmanuel Macron à la nation à l'occasion de la Saint-Sylvestre a clairement indiqué qu'après une tentative peu convaincante de jeter quelques miettes au mouvement de protestation des Gilets Jaunes, il a décidé de jouer aux durs.
La France entre dans une période de turbulences. La situation est très complexe, (…)Lire la suite »
Chaque voiture en France est censée être équipée d'un gilet jaune. Ainsi, en cas d'accident ou de panne sur une autoroute, le conducteur peut l'enfiler pour assurer sa visibilité et éviter de se faire écraser.
L'idée de porter votre gilet jaune pour manifester contre les mesures gouvernementales impopulaires s'est donc rapidement imposée. Le costume était à portée de main et n'avait pas besoin d'être fourni par Soros pour une certaine "révolution de couleur" plus ou moins spontanée. Le symbolisme était approprié : en cas d'urgence socio-économique, montrez que vous ne voulez pas être écrasé.
Comme tout le monde le sait, ce qui a déclenché le mouvement de protestation, c'est une nouvelle hausse des taxes sur le carburant. Mais il était tout de suite clair qu'il s'agissait de beaucoup plus que cela. La taxe sur le carburant a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase dans une longue série de mesures favorisant les riches aux dépens de la majorité de la population. C'est (…)Lire la suite »
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20 septembre 2018
La Hongrie désobéissante : De l’Union Soviétique à l’Union Européenne
CNN a récemment découvert un paradoxe. Comment était-il possible, se demandait la chaîne, qu'en 1989, Viktor Orban, alors leader de l'opposition libérale acclamé par l'Occident, appelait les troupes soviétiques à quitter la Hongrie, et maintenant qu'il est Premier ministre, il se rapproche de Vladimir Poutine ?
Pour la même raison, imbécile.
Orban voulait que son pays soit indépendant à l'époque, et il veut qu'il le soit maintenant.
En 1989, la Hongrie était un satellite de l'Union soviétique. Peu importe ce que les Hongrois voulaient, ils devaient suivre les directives de Moscou et adhérer à l'idéologie communiste soviétique.
Aujourd'hui, la Hongrie doit suivre les directives de Bruxelles et adhérer à l'idéologie de l'UE, c'est-à-dire à "nos valeurs communes".
Mais quelles sont exactement ces "valeurs communes" ?
Il n'y a pas si longtemps, "l'Occident", c'est-à-dire les États-Unis et l'Europe, revendiquaient une dévotion aux "valeurs chrétiennes". Ces valeurs étaient (…)Lire la suite »