Oh, un débat historique homologué en bonne et due forme avec habilitation fournie par les autorités compétentes ! Plouf, je m’y jette !
En préalable, mes propos s’appuient sur les excellents ouvrages que voici :
Secrets officiels (ce que les nazis planifiaient, ce que les Britanniques et les Américains savaient), de Richard Breitman
Une histoire populaire des États-Unis, de Howard Zinn
Je vais aller plus loin que le Grand Soir : les Américains, prévenus très tôt, par de nombreux émissaires ainsi que par l’intelligence britannique, des exactions (pléonasme) allemandes sur les Juifs, n’avaient aucunement l’intention de remettre en cause le motto du business is business, et surtout pas avec les nazis, excellents clients du savoir-faire de l’Oncle Sam, en intervenant dans les affaires européennes. Pour ce qu’ils en avaient à foutre, la France pouvait bien sprechen Deutsch.
Ce qui les a décidés à s’engager en Europe, ce sont exclusivement les victoires de la Russie et l’avancée de son armée vers l’ouest.
Si la Russie avait perdu, on peut faire l’hypothèse qu’ils n’auraient pas bougé le petit doigt et auraient continué leurs affaires avec Hitler en regardant ailleurs, jusqu’à ce que ça ne les arrange plus.
C’est la haine du communisme et du socialisme qui a toujours mu les Yankees. Elle s’est prolongée dans le maccarthysme, la guerre froide, le mur de Berlin, les massacres de communistes partout où il y en avait, le libéralisme et l’UE, et fait qu’aujourd’hui, dans les médias français largement imprégnés d’amour pour la bannière étoilée, et alors même que maintes fois jusqu’encore récemment, elle nous chia dans les bottes, un Mélenchon est diabolisé à outrance et un fasciste comme Zemmour choyé par les laquais du « système », car le premier menace sa survie quand le second la garantit.
Quant aux boys évoqués plus haut, évidemment ce sont des victimes, mais avant tout du capitalisme militaro-industriel, car l’immense majorité d’entre eux venaient et viennent encore des classes populaires américaines pour aller mourir sur les champs de bataille qu’on leur aura désigné. On peut quand même leur reprocher un peu ce patriotisme bas-du-front qui leur fait serrer les fesses au garde-à-vous à l’évocation de la grandeur de l’Amérique, de la démocratie, de la liberté et autres couillonnades pour nigauds...
Tiens, Colin Powell est mort du covid hier... en voilà un qui a péri par où il a pêché...