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« LES GRECS VIVENT AU-DESSUS DE LEURS MOYENS » Dr. SCHAÜBLE PROVOQUE A NOUVEAU LE PEUPLE GREC (ISKRA)

En hors-d'oeuvre, l'appréciation d'ISKRA-Laïki Enotita sur le candidat français de la droite et du centre à l'élection présidentielle : βαθιά νεοσυντηρητική φιγούρα, με έντονη οσμή ναφθαλίνης, "figure profondément néocons à l'intense odeur de naphtaline". Mais venons-en au sujet principal. Vous avez peut-être entendu les trompettes de la renommée déclarer que la doucereuse - euh, magnanime - UE trouve que l'austérité, c'est trop dur, et se propose de renoncer aux sanctions contre les pays mauvais élèves incapables de réduire leur déficit. Heureusement le Dr. Schaüble est là pour démentir cette excessive (mais opportunément pré-électorale) indulgence.

Le docteur Schaüble provoque à nouveau le peuple grec et annonce une nouvelle vague d’austérité sévère

Le ministre allemand de l’Economie, Wolfgang Schaüble, s’est surpassé dans la provocation : au cours d’un Congrès de banques vendredi dernier à Francfort, il a affirmé – pour le dénoncer – que « les Grecs vivent au-dessus de leurs moyens. Ils bénéficient de prestations sociales et de pensions hors de proportion avec leur revenu intérieur brut – et même supérieures à celles qui existent en Allemagne ( !) ».

Selon Reuters, il a aussi répété que « la Grèce n’a pas de problème pour assurer le service de la dette au cours de la décennie prochaine ». Il a à nouveau émis l’opinion qu’un allègement de la dette grecque freinerait la mise en œuvre des réformes.

Selon lui, la Grèce ne réalise pas les réformes nécessaires au développement du pays dans plusieurs domaines : les services publics, la question du travail et la réglementation du marché intérieur.

Il s’agit là du troisième « Non » du ministre allemand aux demandes de la Grèce concernant la dette, formulées après la visite du président étasunien Obama à Athènes.

« Ceux qui parlent aujourd’hui d’allègement de la dette grecque découragent ceux qui veulent des réformes » a déclaré jeudi Schaüble à Vienne. Il avait soutenu la veille, dans une interview au journal Passauer Neue, que la discussion concernant l’allègement de la dette porte tort à la Grèce. « Celui qui dit : « Nous allons diminuer ta dette » fait du mal à la Grèce », a-t-il déclaré en vue de la réunion critique de l’Eurogroup prévue le 5 décembre.

Au cours d’une intervention précédente, Schaüble avait soutenu que le problème du pays n’était pas la dette, mais le manque de compétitivité et avait souligné que l’allègement du fardeau ne ferait que diminuer la volonté de réformes. Il insista pour le report de toute discussion à ce sujet à la fin de la réalisation du programme : « Si nous en parlons maintenant, cela amoindrira la disposition du gouvernement à réformer ».

Annonce d’une nouvelle vague d’austérité en Grèce

Ces déclarations provocantes de Schaüble ne sont pas seulement révélatrices du mépris profond qu’il a pour un peuple et pour un pays où tous les mémorandums qu’il a imposés ont échoué, un pays où règne depuis presque 9 années consécutives une très grave récession et une austérité d’une sauvagerie jamais vue.

Elles viennent à point pour montrer le ridicule de l’Obamania qui avait envahi la Grèce de la soumission volontairement : les paroles d’Obama concernant la dette se sont révélées un simple exercice de relations publiques, qui a été totalement ignoré en Allemagne. Surtout, ces déclarations sont l’annonce d’une nouvelle vague de coupes brutales dans les salaires, les retraites et les dépenses publiques, puisque selon Schaüble les Grecs reçoivent des prestations supérieures à ce qu’ils produisent, et même comparativement supérieures à celles que reçoivent les Allemands !

Ces prises de position ridiculisent aussi le gouvernement et toute la classe politique volontairement soumise aux mémorandums : Schaüble indique ainsi, avec une incroyable arrogance, en véritable colonialiste, le programme de privations et d’appauvrissement que le personnel politique grec devra mettre en application par la suite pour le plus grand malheur du peuple grec.

Il se confirme une fois de plus que la Grèce ne peut rien attendre de « philhellènes » du genre d’Obama – ni des néocolonialistes allemands qui tentent de sauver un « européanisme » antisocial et une « mondialisation » de brigandage et de guerre.

La Grèce peut et doit se redresser, avec une stratégie nationale de reconstruction et de justice, en réponse aussi bien au bloc néolibéral des mémorandums qu’à l’offensive réactionnaire des néo-conservateurs.

Source

traduction Joelle Fontaine

Deux importantes vidéos recommandées par LaïkiEnotita/ Unité Populaire Paris, à la suite d’une réunion publique sur le thème : "Face à l’austérité et à l’UE, l’alternative existe ! "

1) Nikos CHOUNTIS (député européen Unité Populaire-Laiki Enotita) (avec traduction simultanée).

2) Version complète de la même réunion avec Nikos CHOUNTIS (Unité Populaire) et Miguel URBAN (député européen, Podemos "anticapitalistes").

Iskra, 18 novembre 2016

»» https://unitepopulaire-fr.org/2016/...
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La pratique des arrestations illégales, des tortures et des exécutions en dehors de tout procès régulier puis de la dissimulation des dépouilles (d’où le terme de « disparus ») est tristement célèbre en Amérique latine où les dictatures ( l’Argentine de la junte militaire, le Paraguay dirigé par le général Alfredo Stroessner, le Chili tenu par Augusto Pinochet...) y ont eu recours. De 1980 à 2000, sous un régime pourtant démocratique, l’armée du Pérou n’a pas hésité à recourir à la terreur (…)
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