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Les États-Unis sont prêts à neutraliser les médias étrangers.




23 novembre 2005.

Les États-Unis ont créé une unité spéciale chargée de neutraliser les médias étrangers en perturbant le fonctionnement de leurs infrastructures techniques, annonce la chaîne de télévision NBC.

Selon Bill Arkin, analyste de cette chaîne, le QG de l’US Strategic Command, à la base militaire d’Offutt (située à Omaha, dans le Nebraska) aurait été « chargé d’utiliser et de perturber le fonctionnement des systèmes de communications et les systèmes électroniques des médias dans le monde entier ».

Bill Arkin, auteur d’une dizaine d’ouvrages sur l’armée, dispose d’une colonne permanente sur le site internet du Washington Post. Il affirme que la principale structure du commandement stratégique chargée de remplir cette mission de neutralisation est le Network Attack Support Staff (Attaque des réseaux informatiques), basé à Fort Meade, dans le Maryland, où se trouve également l’Agence nationale de sécurité des États-Unis (NSA), qui répond du renseignement électronique.

NBC cite les propos tenus par son analyste dans un article consacré au scandale qui secoue actuellement les États-Unis et la Grande-Bretagne, après les révélations du Daily Mirror britannique, selon lequel, le 16 avril 2004, au cours de sa rencontre à la Maison-Blanche avec le Premier ministre britannique Tony Blair, George Bush aurait évoqué la possibilité de bombarder le siège de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, à Doha.

A la suite de la parution de cet article, Bill Arkin fait remarquer que les militaires états-uniens n’ont pas reçu l’ordre de bombarder, mais qu’une unité spéciale chargée de neutraliser les médias étrangers existe effectivement.

Selon CBN, Al-Jazeera a annoncé qu’elle allait mener sa propre enquête. « Si ces informations se révèlent exactes, elles sont choquantes et susciteront l’inquiétude non seulement d’Al-Jazeera mais aussi de tous les médias du monde entier », souligne la chaîne qatarie. « Cela fera naître de sérieux doutes sur les explications avancées par l’administration américaine quant aux précédents incidents concernant des journalistes et les bureaux d’Al-Jazeera », peut-on encore lire dans la déclaration de la chaîne.

CNN rappelle à ce propos plusieurs incidents, y compris celui qui fit un mort et trois blessés parmi le personnel de la chaîne qatarie lors d’un bombardement au cours de l’offensive contre Bagdad, en 2003, ainsi que la chute d’une bombe états-unienne sur les bureaux d’Al-Jazeera en Afghanistan, en 2001.

La Maison-Blanche a déclaré, le mardi 22 novembre, qu’elle n’estimait pas nécessaire de commenter l’information, selon laquelle George Bush aurait mentionné, en avril 2004, la possibilité de bombarder le siège d’Al-Jazeera au Qatar. « Nous ne jugeons pas digne de répondre à une telle ineptie et une telle absurdité », a déclaré aux journalistes le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan.

Le porte-parole du Département d’État, Sean McCormack, s’est lui aussi refusé à tout commentaire, disant, au cours d’un point de presse à Washington, qu’il n’avait « rien à ajouter » aux déclarations de la Maison-Blanche.

Al-Jazeera a appelé, le 22 novembre, le gouvernement britannique à démentir ou confirmer l’information du journal britannique, mais, selon CNN, la chancellerie du Premier ministre britannique Tony Blair s’est refusée à tout commentaire, arguant du fait qu’un procès pour fuite d’informations était en cours au sujet du document cité par le Daily Mirror.

Ce document, affirme le tabloïd, est le sténogramme secret de la conversation qui a eu lieu à la Maison-Blanche entre George Bush et Tony Blair, et dans laquelle le président américain se dit mécontent de la manière dont Al-Jazeera a commenté l’écrasement de la rébellion à Falloudja.

 Source : www.voltairenet.org/article131485.html



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