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Les élites économiques favorisèrent le nazisme, et en furent récompensées

Dans son livre Nazi Billionaires : The Dark History of Germany’s Wealthiest Dynasties, David de Jong explore les liens historiques entre le Troisième Reich et les actuels capitaines d’industrie allemands. Ce n’est pas seulement de l’histoire ancienne.

Au cours des deux dernières décennies, une forme insidieuse de révisionnisme historique a émergé au sein de la droite étasunienne. Menée par le commentateur politique conservateur et criminel condamné Dinesh D’Souza, la droite a colporté une fiction commode : les nazis, parce que leur nom complet était « national-socialiste », appartenaient à la gauche et Adolf Hitler était un produit de « l’étatisme » qui a mal tourné.

Rien n’est plus éloigné de la vérité, comme le démontre le journaliste d’investigation David de Jong dans son nouveau livre, Les milliardaires nazis : L’histoire sombre des dynasties les plus riches d’Allemagne. Selon le reportage approfondi de De Jong, les capitalistes allemands ont soutenu les nazis à tout bout de champ, et leur héritage se poursuit aujourd’hui encore, l’élite économique du pays étant toujours étroitement liée aux profiteurs de guerre nazis.

De Jong montre que de nombreux milliardaires allemands sont liés au Troisième Reich, qui a largement mobilisé la base industrielle de l’Allemagne et a réduit en esclavage et assassiné des millions de Juifs, de Roms et de Slaves pour exécuter les ordres incessants du complexe militaro-industriel du Reich.

Jusqu’à ce jour, l’élite capitaliste allemande entretient des liens étroits avec le nazisme. Par exemple, l’actuel parti néofasciste l’AfD, Alternative pour l’Allemagne, co-fondé par une ancienne économiste de Goldman Sachs, a reçu d’importantes contributions à sa campagne électorale de la part d’August von Finck Jr, un financier dont le père avait fondé le géant des services financiers Allianz et une importante banque privée, Merck Finck, et qui a largement profité du Troisième Reich.

C’est loin d’être le seul exemple. Le beau-fils et ancien protégé de Joseph Goebbels, Harald Quandt, est devenu l’un des principaux industriels de l’Allemagne d’après-guerre. La société de voitures de sport Porsche, premier producteur de la Volkswagen, a été fondée en 1930 par Ferdinand Porsche, confident d’Adolf Hitler et profiteur de guerre, en collaboration avec Anton Piëch, le gendre de Porsche.

L’acquisition complète de Porsche et de Volkswagen par la famille Porsche/Piëch en 1935 n’a été possible que grâce à un processus d’aryanisation qui a laissé le cofondateur juif de Volkswagen, le pilote de course et investisseur Alfred Rosenberger, avec des miettes. De Jong rapporte que Porsche avait 20 000 esclaves mis à sa disposition par Hitler.

De tels détails ne sont pas simplement de l’histoire ancienne. Jusqu’en 2015, le conseil de surveillance de Volkswagen et de Porsche comprenait Ferdinand Piëch, le petit-fils et le fils des profiteurs de guerre nazis qui avaient fondé puis aryanisé l’entreprise.

Les liens familiaux ne sont pas secrets, de nombreux héritiers nazis, étant en fait, assez impudents au sujet de leur histoire. Une descendante, l’héritière des biscuits Verena Bahlsen, a admis en 2014 que sa famille avait fait travailler sept cents captifs polonais et ukrainiens dans ses usines pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais selon De Jong, Bahlsen n’était pas embarrassée à ce sujet, puisqu’elle a affirmé que sa famille avait traité ces travailleurs esclaves de manière équitable.

« Je possède un quart de Bahlsen, et j’en suis heureuse aussi », a déclaré Bahlsen. « Elle devrait continuer à m’appartenir. Je veux gagner de l’argent et acheter des voiliers avec mes dividendes, etc. »

La mort d’une « paix dure »

Comme l’illustre De Jong, les capitalistes allemands ont travaillé main dans la main avec les nazis lorsqu’ils ont entrepris de prendre le contrôle du pays.

Après l’ascension d’Hitler en 1933, le processus d’aryanisation mis en place par les nazis a été incroyablement efficace pour solidifier le soutien des capitalistes allemands au Troisième Reich, grâce auquel les Allemands non juifs ont reçu, pour quelques centimes de dollars. d’énormes quantités d’actions, de terres et d’œuvres d’art volés aux Juifs.

Les capitalistes allemands n’avaient pas besoin d’être convaincus de la nécessité de se réarmer, comme l’exigeait Hitler. Ce n’est qu’avec une Allemagne musclée, agressive et expansionniste qu’ils croyaient pouvoir prendre la place qui leur revenait à la table du monde capitaliste.

Après la défaite du Reich face à l’Union soviétique à Stalingrad au début de l’année 1943 qui a privé Hitler de l’accès aux importants champs pétrolifères de Bakou, l’élite allemande la plus sophistiquée, comme celle dont De Jong dresse le portrait, savait qu’il n’y avait aucune chance, d’un point de vue logistique, que l’Axe puisse gagner la guerre en Europe.

Bien que De Jong ne le dise pas explicitement, ce sont des preuves comme celle-ci qui suggèrent que la Solution Finale, qui a impliqué le meurtre de millions de Juifs, a également été inspirée par les capitalistes nazis qui s’efforçaient d’éliminer les futures réclamations légales pour leurs crimes et leurs pillages.

Bien que De Jong prenne soin de limiter son analyse à l’Allemagne, il convient de noter que le puissant industriel étatsunien Henry Ford a également contribué aux campagnes des nazis au début des années 30, comme l’a montré James Pool dans Who Financed Hitler et Hitler and His Secret Partners.

À la fin de la guerre, le secrétaire américain au Trésor Henry Morgenthau, qui était juif, a plaidé en faveur d’une « paix dure » qui aurait obligé non seulement les capitalistes et les financiers du Troisième Reich, mais aussi une partie beaucoup plus importante de ses officiers supérieurs, voire le peuple allemand dans son ensemble, à rendre des comptes pour leur soutien aux nazis. Un tel plan aurait placé le centre industriel de la Ruhr à l’ouest sous le contrôle des Nations unies et désindustrialisé de manière permanente le reste de l’Allemagne, la transformant en une société agraire, garantissant qu’elle ne pourrait jamais se réarmer.

Comme le note De Jong dans son livre, le colonel de l’armée américaine George Lynch a résumé le raisonnement qui sous-tendait l’approche de la « paix dure » lorsqu’il s’est adressé à une petite ville d’Allemands qui étaient restés les bras croisés alors que les nazis avaient brûlé vifs plus de mille survivants des camps de concentration dans une grange fermée à clé dix jours auparavant :

« Certains diront que les nazis étaient responsables de ce crime. D’autres désigneront la Gestapo. La responsabilité n’incombe à aucun d’entre eux, c’est la responsabilité du peuple allemand... Votre soi-disant race maîtresse a démontré qu’elle n’est maîtresse que du crime, de la cruauté et du sadisme. Vous avez perdu le respect du monde civilisé. »

Mais ceux qui se sont engagés à mettre un large éventail de capitalistes allemands à la barre ont dû faire face à une énorme bataille. Des réseaux d’exfiltrations nazis, c’est-à-dire des réseaux qui permettaient aux nazis bien connectés de s’échapper, ont été mises en place par des anciens du Troisième Reich travaillant avec la CIA et le MI6 britannique, afin que des témoins cruciaux des atrocités disparaissent en Amérique du Sud, pour être récupérés et utilisés dans les futurs projets de la guerre froide.

D’autres coupables ont été recueillis par la communauté scientifique américaine. Comme le note Annie Jacobsen dans son livre de 2014, Operation Paperclip : The Secret Intelligence Program that Brought Nazi Scientists to America, Wernher von Braun, qui a supervisé d’horribles expériences sur des prisonniers juifs et slaves, a rapidement été nommé responsable scientifique des programmes de fusées aux Etats-Unis et sera finalement considéré comme le fondateur de la NASA.

À Nuremberg, les enquêteurs juifs chargés de demander des comptes aux anciens nazis se trouvaient dans une position particulièrement difficile, compte tenu de l’antisémitisme bien ancré aux Etats-Unis du milieu du siècle et de la montée de l’anticommunisme, ce qui signifiait que les enquêteurs juifs pouvaient voir leurs investigations empêtrées dans un flou bureaucratique.

Les dirigeants militaires étatsuniens et britanniques de l’Allemagne d’après-guerre, quant à eux, étaient plus intéressés par la mobilisation de la puissance du capital allemand contre l’Union soviétique que par la recherche de la justice.

Comme le note De Jong :

« Au début de la guerre froide, au début de 1947, les priorités de l’administration Truman ont commencé à passer de la punition de l’Allemagne à la facilitation de son redressement économique. En bref, les États-Unis voulaient un rempart contre l’expansion communiste en Europe, et la partie occidentale de l’Allemagne, qui avait le potentiel pour devenir la plus grande économie d’Europe, pouvait servir de clé pour contenir l’Union soviétique et relancer le reste du continent. »

Les banques suisses qui détenaient de l’or nazi jusqu’au cou, dont une partie provenait des plombages des victimes juives des camps de concentration, ont également fait pression avec véhémence contre un procès et une enquête plus larges sur les profits de guerre au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, comme l’a démontré l’ancien député Jean Ziegler dans son excellent livre intitulé La Suisse, l’or et les morts, paru en 1997 aux éditions du Seuil.

Il n’est donc pas étonnant que les efforts de Morgenthau en faveur d’une « paix dure » aient été écartés sous Harry Truman au profit d’une « paix douce » qui préconisait une Allemagne de l’Ouest forte contre la menace soviétique. Le tribunal de Nuremberg, composé de capitalistes allemands, a été réduit à sa plus simple expression lorsque Wall Street a repris le contrôle des États-Unis après la mort de Franklin D. Roosevelt.

L’un des rares capitalistes à avoir été condamné à Nuremberg, l’industriel des munitions Friedrich Flick, a passé moins de trois ans en prison. Flick, qui avait utilisé 48 000 esclaves qui lui avaient été fournis pendant la guerre, n’a jamais versé aucune compensation à ses victimes. Après sa libération, il a reconstitué ses affaires, devenant finalement l’homme le plus riche d’Allemagne à sa mort en 1972.

De nombreux survivants du travail forcé, mais certainement pas tous, ont reçu des réparations très modestes, jamais plus de quelques milliers de dollars. Aucun des descendants de ceux qui avaient été réduits en esclavage ont travaillé pour les nazis jusqu’à ce que mort s’ensuive n’a reçu un centime de réparation.

Pendant ce temps, bon nombre des grandes entreprises qui ont joué un rôle de premier plan dans la machine de guerre nazie sont rapidement devenues plus grandes et plus importantes que jamais, notamment la Deutsche Bank, BMW et Allianz.

Une menace néonazie croissante

Le livre de De Jong est essentiellement historique et ne consacre que peu de temps à l’analyse de l’Allemagne d’aujourd’hui, même si, ces derniers temps, le pays a pris un tournant dangereux.

Alors que les lois allemandes interdisent la négation de l’Holocauste, il est de plus en plus normal que des personnalités importantes minimisent les crimes du Troisième Reich. Par exemple, un éminent universitaire allemand, Jorg Baberowski,s’est engagé dans le négationnisme historique autour d’Hitler, tout en avançant un message d’extrême droite sur la migration. Pendant ce temps, en 2017, une conspiration a été révélée impliquant des membres néonazis de haut rang des services de sécurité allemands qui complotaient pour assassiner des politiciens de haut rang, un projet connu sous le nom de complot du Jour X. En 2019, le politicien de centre-droit pro-migrants Walter Lübcke a été assassiné par un néo-nazi.

Si le parti néonazi moderne Alternative pour l’Allemagne (AFD) a peut-être atteint son point culminant pour l’instant, le parti ayant obtenu un million de voix de moins en 2021 qu’aux élections de 2017, il conserve une représentation dans tous les parlements des États allemands, en plus du parlement national.

De plus, l’inégalité économique croissante crée toujours un terrain fertile pour des gains supplémentaires par l’extrême droite, en particulier parce que la gauche du pays est une coquille vide avec une base de la classe ouvrière qui s’éroderapidement. En outre, il est facile de voir comment les appels à des dépenses militaires allemandes plus agressives en réponse à la crise en Ukraine pourraient profiter à cette marée montante de la droite dans la politique allemande, étant donné les liens étroits entre le militarisme et les néo-nazis allemands.

Il semble donc incomber aux progressistes du monde entier d’insister sur un nouvel effort de dénazification de l’Allemagne, centré sur les descendants des milliardaires nazis allemands. Les implications politiques évidentes de Nazi Billionaires : The Dark History of Germany’s Wealthiest Dynasties comprennent la création d’une nouvelle commission allemande de vérité et de réconciliation, ainsi que le versement de réparations supplémentaires directement aux survivants des camps de concentration d’Hitler et à leurs descendants, grâce à la richesse des descendants des capitalistes responsables de ce crime.

Avec ce livre, De Jong a rendu un service public essentiel en rouvrant cicatrices précédemment refermées. Lorsqu’un président étatsunien qualifie les néonazis violents de « personnes très bien« , il devient urgent de mettre ces vérités en lumière. En définitive, si vous êtes préoccupé·e par la montée des inégalités ou de l’extrême droite, Nazi Billionaires est une lecture obligatoire.

*

Ce texte a d’abord été publié par Jacobin puis traduit par Christian Dubucq pour Contretemps.

Matthew Cunningham-Cook a collaboré à Labor Notes, Public Employee Press, Al Jazeera America et The Nation.

Illustration : Hitler en compagnie de Ferdinand Porsche.

 https://www.contretemps.eu/nazisme-hitler-bourgeoisie-allemagne-fascisme-capital/
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COMMENTAIRES  

04/07/2022 14:40 par MARC

Pour mémoire  :
ce procès à eu lieu bien tard 45/46 et sur peu de " têtes "
les " autres " ayant eu largement le temps de " filer à l’anglaise .."
* à présent les " descendants directs et indirects se sont fait concocter DES LOIS "aux petits oignons "
pour se protéger des REVELATIONS
le temps aidant...comme il se doit

https://www.memoiresdeguerre.com/article-proces-de-nuremberg-43576811.html

04/07/2022 17:21 par Maitre Kha

Je suis en train d’apprendre à mes enfants, une toute autre histoire que celle enseignée par l’ E.N ... Et elles froncent les sourcils ...

Psss : D’ici à ce qu’Einstein se soit gouré et que l’énergie et la masse ne soient pas équivalentes (comme en mécanique quantique par exemple), il n’y a pas loin !

04/07/2022 22:23 par Tanguy

Il n’y a pas qu’en Allemagne que la dénazification n’a pas eu lieu. En France aussi si l’on en coit Annie Lacoix Riz "La non-épuration en France" (https://www.youtube.com/watch?v=Q2GRy0hde3c).

Sur la 2° guerre et les histoires d’agent, voir Jacques Pauwels "Le mythe de la bonne guerre" (https://www.youtube.com/watch?v=Zh50PVf24JA)

05/07/2022 03:29 par rey

Article enthousiasmant : le véritable antifascisme (excellente idée de réclamer des réparations aux héritiers des milliardaires nazis), sans rapport avec l’ antifascisme d’ opérette dont nous eûmes un exemple récent dans le GS lui-même ( "les loups sont entrés dans l’ hémicycle "...tremblez, braves gens).

05/07/2022 04:37 par koursk

Le troisième reich a bien été érigé par le gratin mondial de la jet set de l’époque, les ford, rockfeller, bush sr, kennedy sr..., et de plus petits poissons comme bertelsmann, krupp, berliet... tous notoirement antisémites *** En prenant le pouvoir en Russie en 1917, les bolchéviques ont réussi l’exploit de rabibocher les bourgeoisies européennes qui s’étripaient pendant la première guerre mondiale *** Sans les bolchéviques, la première guerre mondiale aurait encore pu durer longtemps *** A partir de novembre 1917, ces grandes bourgeoisies européennes mondialisent leurs intérêts avec les bourgeoisies d’amérique du nord, du japon... *** Tous pour un, un pour tous contre le bolchévisme *** En 1922, après que la jet set mondialisé ait lancé toutes les forces possibles et inimaginables pour soutenir les russes blancs, la jeune URSS est toujours debout *** Il faudra plus de 10 ans de cotigations, pour les élites mondiales décident que l’allemagne soit transformée en plateforme de combat high-tech, afin de pulvériser l’URSS *** Mais rien y fait, le 9 mai 1945, c’est l’Union Soviétique qui écroule le bel ouvrage de la jet set *** Celle-ci avait pris soin de se désolidariser de l’aboyeur de l’inn, après les raclées infligées par l’armée rouge aux nazis à Stalingrad et à Koursk *** En 1943, c’est branle-bas de combat pour la grosse mafia qui cogite des débarquements pour éviter que l’URSS n’aille trop loin dans l’ouest de l’Europe*** En 1945, les caïds font profil bas et ont peur d’être ruiné par les rouges *** La pègre fait du keynésianisme pour tenter de se réconcilier avec la classe moyenne et populaire *** Elle laisse tomber le keynésianisme à la fin des années 70, quand elle a la certitude de pouvoir renverser l’union soviétique d’ici une décennie *** Car le keynésianisme, ça fait pas autant enfler les profits que l’ultralibéralisme *** Aujourd’hui les gangs des multi-milliardaires, en plus des armées régulières des territoires de l’otaneuro zone, ont fondé et utilisent des groupes paramilitaires pour tenter de mettre la totalité de la planète sous leurs contrôle *** Des paramilitaires nazis en Europe de l’est, et des paramilitaires djihadistes en Asie centrale, dans le Xinjiang, le tout, en fonction de la géographie.

05/07/2022 08:45 par Danael

Ajoutons à cela les partis communistes européens qui se sont mis à l’eurocommunisme pour se soumettre en fin de parcours à une certaine propagande atlantiste que nous avons pu constater lors des guerres au Moyen-Orient et celle en cours contre la Russie ou organisée à travers de fausses révolutions contre la Chine. Il y a un vaste champ de réflexions à faire aussi de ce côté là.

05/07/2022 10:26 par RV

« Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la plupart des savants allemands – adeptes du nazisme ou non – sont recrutés par les grandes puissances mondiales. Les données varient selon les recherches : on parle de près de 3 000 savants allemands recrutés par les États-Unis, pas loin du double pour la Russie, et même d’un millier par les Français, dont des personnalités troubles telles que le comte Helmut Zborowski ou encore Hubert Schardin. En pleine guerre froide, ces enrôlements deviennent des enjeux majeurs, dans différents secteurs technologiques : armes, fusées, moteurs à réaction, vaisseaux… »
https://www.profession-audiovisuel.com/la-guerre-invisible-ces-scientifiques-dhitler-recrutes-par-les-grandes-puissances-mondiales/

05/07/2022 14:32 par Annwn

« Les élites économiques favorisèrent le nazisme, et en furent récompensées »
Les « puissances d’argent » utilisent systématiquement, et au minimum, le billard à trois bandes.
Remarquons que le communisme de Marx est une « image-miroir » du nazisme hitlérien : tous deux ont été créés par le cartel des banques centrales, et tous deux sont socialistes. La seule différence est que l’un exalte la race tandis que l’autre met en avant la classe sociale.
Ces banques centrales sont aujourd’hui l’élément pivot, fondamental, du système monétaire mondial. En prenant le contrôle des monnaies, ces « puissances d’argent » ont pris le contrôle des économies puisqu’elles étaient en mesure de décider, en toute autonomie et de façon discrétionnaire, de l’affectation des ressources monétaires.
Quelques mots sur la banque centrale des banques centrale : la BRI
La BRI (Banque des Règlements Internationaux), dont le siège se trouve à Bâle en Suisse, est une institution financière dotée de la totalité des prérogatives diplomatiques d’un État, elle a tous les privilèges, notamment en matière d’immunité de ses membres, et ne rend de compte à personne.
La BRI a été créée au tout début des années 1920 par une initiative de :
 Haljmar Schacht, qui était alors un fonctionnaire subalterne auprès de l’autorité bancaire allemande créée par les alliés à l’issue de la 1ère guerre mondiale et qui devint ministre de l’économie du Troisième Reich de 1934 à 1939 ; précisons qu’il fut un des trois seuls accusés de Nuremberg qui furent acquittés, tous les autres ayant été condamnés à mort ou à la réclusion perpétuelle.
 Norman Montagu, qui était le gouverneur de la banque centrale d’Angleterre.
 J-P Morgan, banquier d’affaires ; rappelons, pour l’anecdote que, alors qu’il en était le propriétaire, il ne participa pas à la prestigieuse croisière inaugurale du Titanic, et, par conséquent, échappa « miraculeusement » à la catastrophe. En revanche, ce ne fut pas le cas pour trois personnalités de premier plan qui étaient opposées à la création de la FED, future banque centrale étasunienne dont nous dirons quelques mots ci-après : Benjamin Guggenheim, Isidor Strauss et Jacob Astor (ami et mécène de Nicola Tesla) périrent dans le naufrage quelques mois avant la création de la FED.
 John Foster Dulles, secrétaire d’État des États-Unis d’alors, et qui servit d’intermédiaire commun à tout ce beau monde.
Aussi, ce qui deviendra la BRI est, à l’origine, des cartels internationaux basés en Allemagne et dirigés par les Britanniques, qui furent créés dans les années 20. Les deux principaux cartels étaient le trust chimique « IG Farben » et le Cartel international de l’Acier. John Foster Dulles était l’avocat de Richard Merton, fondateur du cartel « IG Farben » (liquidé après la 2nde guerre mondiale, ses actifs ont été scindés en neuf sociétés : BASF, Hoechst et Bayer - société mère de Monsanto - d’une part, et six autres sociétés plus petites, dont Agfa) : l’histoire de ce cartel est très intéressante, car on y trouve une très étroite imbrication des intérêts allemand et anglo-saxon : « IG Farben » était notamment connu pour avoir financé la campagne de Adolf Hitler et avoir développé le Zyklon B, le gaz des chambres de la mort. Remarquons que, durant la guerre, le siège d’IG Farben, à Francfort, n’a jamais été bombardé alors que le reste de la ville était dévasté par les bombes alliées. Rappelons aussi que le siège d’IG Farben fut établi dans un immeuble construit sur le campus Westend, un gigantesque quartier privé appartenant à la famille Rothschild depuis 1837. Après la guerre, IG Farben deviendra le quartier général suprême des forces alliées européennes, et le siège des forces d’occupation américaines, notamment celui de la CIA, ce qui a conduit à son surnom « le Pentagone de l’Europe ».
Ce cartel était associé à « l’ordre économique nouveau », ancêtre du « Nouvel Ordre Mondial », déjà recherché par l’Allemagne nazie. Concrètement, sans la BRI, l’Allemagne nazie n’aurait jamais pu financer ses préparatifs de guerre. La BRI a ainsi été la principale machine ouvrière de la 2ème guerre mondiale.
Blog : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/

05/07/2022 18:39 par Geb

@ Anwn...

"Remarquons que le communisme de Marx est une « image-miroir » du nazisme hitlérien : tous deux ont été créés par le cartel des banques centrales, et tous deux sont socialistes. La seule différence est que l’un exalte la race tandis que l’autre met en avant la classe sociale".

Quand on a lu ça on comprend que même au fond du trou il y en a qui continueront de creuser la connerie.

SIX contre-vérités dans une seule phrase, énoncées sérieusement comme des parangons avérés, ça mérite le Guiness des records.

On va pas chipoter. L’essentiel est de le croire,

Après tout c’est comme en 33 en Allemagne et en 39 en France : Les "Elites juives" s"imaginaient que le Moustachu ne s’attaquerait qu’aux petits cordonniers, ou émigraient juste à côté par précaution avec leur pognon, (Comme les parents d’Anne Frank à Amsterdam, ou ceux qui, Juifs aisés pour beaucoup, ont regardé arrêter mon papa communiste sans moufter), et les Soc-Dem pensaient que c’était juste une incompatibilité d’humeur entre Communistes et Nazis, parce que Socialistes révolutionnaires et Nationaux socialistes "c’était tout pareil" et que "eux" n’avaient rien à voir avec ces querelles de clocher.

Et qu’il y avait qu’à attendre que ça passe pour ramasser le grisbi..

Ca me rappelle tous ces rigolos à Phukets qui allaient ramasser des coquillages en discutant de pourquoi la mer s’était retirée. Les éléphants, eux, ils étaient déjà sur la montagne. (- :

Ce coup-ci j’ai réservée ma place au balcon, (Sur la Montagne), pour voir tout ce beau monde se faire démonter.

Le temps que les "vrais" nazis me chopent ça fera du vide chez les blaireaux ou je serai mort.

05/07/2022 21:07 par act

@ Anwn...
"Remarquons que le communisme de Marx est une « image-miroir » du nazisme hitlérien : tous deux ont été créés par le cartel des banques centrales, et tous deux sont socialistes. La seule différence est que l’un exalte la race tandis que l’autre met en avant la classe sociale".
Quand on a lu ça on comprend que même au fond du trou il y en a qui continueront de creuser la connerie.

Merci de m’avoir devancé Geb :)

Une constante : celles et ceux qui se prétendent "ni de gauche, ni de droite", qui affirment que ce sont des concepts dépassés, qui tergiversent ou pérorent au moment de condamner l’extrême droite, sont toujours de droite et généralement à son extrême.

05/07/2022 22:29 par jean yves peillard

Merci d’avoir publié l’article ; et les commentaires viennent aussi rajouter d’autres éléments au fait que le nazisme ou la violence nazie une généalogie européenne de Enzo Traverso ; sa non condamnation originelle, est le point nodal de ce qui arrive aujourd’hui. Comme Said Bouamama parle de roman national, il y a bien aussi un roman international écrit par les puissances d’argent.. Maintenant, est ce qu’on peut arrêter la Machine ou tout au moins limiter les dégâts, je pense que oui ; http://elianguesard.unblog.fr/2022/07/02/contre-lholocauste-de-la-terre-il-faut-arreter-la-recherche/

07/07/2022 00:16 par achriline

« @Geb » et @act

"Quand on a lu ça on comprend que même au fond du trou il y en a qui continueront de creuser la connerie."

Avant de juger les commentaires des autres il faut peut-être s’informer et comme je suis dans un bon jour je vais vous aider à le faire.
Lisez ces deux livres (entre autres ...) et vous verrez que ce que dit @anwn est encore en dessous de la vérité.
 Wall Street et l’ascension d’Hitler de Antony C. Sutton (ISBN 2355120439)
 Wall Street et la révolution bolchévique du même auteur (ISBN 23551204447)

Bonne lecture

07/07/2022 13:57 par Geb

@achriline

Et moi comme je suis dans un jour comme les autres je vais vous informer que je les ai lus tous les deux. Et en version originale en plus.

Mais toujours pour les mêmes raisons je vais aussi vous informer que quand on étudie un sujet aussi complexe il faut aller au bout et TOUT lire. E pas que deux bouquins. En oubliant en particiulier ses convictions partisanes et en faisant preuve de bon sens en se concentrant sur les faits concrets.

Pour l’instant je suis certain que Henry Ford avait un portrait d’Hitler dans son bureau, que son épouse Présidente de la Ligue eugéniste des USA a servi à Adolf à mettre au point le programme eugéniste du NSDAP, et que Averell Harriman et Prescott Bush avaient des intérêts communs avec Thyssen et Krupp et exploitaient les esclaves communistes et antifascistes allemands de Birkenau dès 1933. Y compris après 1939.

Avant que le "Trading with Ennemy Act" entre en vigueur en 1943 et ne mette leurs bien sous sequestre "provisoirement".

Mais à ce jour je n’ai jamais entendu dire que Mellon, Abbott, ou Dresser, avaient le portrait de Lénine ou de Mao dans le leur.

En particulier i a été précisé que si les fonds ont été avancés par Rockfeller au début c’était dans le but de renverser le Tsar et récupérer la "Révolution bourgeoise menchevik" de 1905 pas assez radicale et pro-occidentale à leur gré ainsi que les richesses du territoire russe. Avec l’aide du Kaiser Guillaume en organisant une révolution "colorée" avant l’heure.

Mais qu’ensuite la dite Révolution leur a pété entre les doigts quand Lénine et les Bolcheviks ont fait ce qu’ils voulaient lors de leur prise de pouvoir et les ont envoyé paître.

Ainsi que ça s’est passé aussi avec Saadam Hussein ou Khomeyni et d’autres révolutions qu’ils pensaient contrôler. Et même il n’y a pas longtemps avec Eltsine mettant en selle Poutine, si on y réfléchit bien.

On sait que c’est Trotsky qui est allé chercher des fonds aux USA et que c’est le Kaiser qui a payé le train (Pas plombé malgré la légende)) qui a amené Lénine et ses compagnons à Saint Pétersbourg. Apparement Bronsky jouait un double jeu dans l’Histoire. D’autre péripéties ultérieure le concernant semblent le prouver.

Mais que Lénine et ses compagnons aient niqués les Yankees et Wall-Street en les faisant casquer ça ne signifie pas pour autant que Socialisme révolutionnaire et National socialisme sont "frères" comme le prétend Awnn.

De même que le fait que Mussolini ait été membre du PSI , (Communiste), italien ferait du Fascisme un cousin du Communisme.

A ce titre le fait que Doriot ait été membre du Parti communiste avant d’en être exclu pourrait aussi signifier que la "Légion des Volontaires Français contre le Bolchevisme" fondée par Jacques Doriot aurait été fondée par un Communiste. Ce qui serait le comble de la c.........ie, pardon de la dichotomie.

Je sais que c’est dans l’Air du Temps les "balles dans le pied" mais faut quand même pas pousser.

Je ne vous joins pas les sources. Je suis certain que que quelqu’un d’aussi averti que vous saura les trouver en quelques occurences cliquées sur internet. Evidemment je n’ai pas développé. Je vous laisse le soin de le faire si vous trouvez du nouveau et s’il reste quelque DATA de libre sur LGS pour un échange qui n’en vaut pas la peine.

07/07/2022 16:08 par Xiao Pignouf

@achriline

« L’historien Bernard Bruneteau observe que Sutton, « économiste britannique ultraconservateur devenu américain [...] n’a cessé de dénoncer depuis les années 1970 les projets mondialistes de l’establishment bancaire américain, accusé de surcroît d’avoir favorisé à la fois l’avènement des bolcheviques et de Hitler afin de mieux contrôler la Russie et l’Allemagne dans le futur. » Les ouvrages de l’économiste sont ainsi encensés par Pierre de Villemarest, journaliste et écrivain d’extrême droite, pour qui « Sutton fut le seul auteur qui ait jamais disséqué les contrats grâce auxquels les totalitarismes nazi et soviétique ont pu vivre et survivre économiquement  ».

En outre, Bernard Bruneteau note qu’Alain Soral puise ses références relatives à une soi-disant « mondialisation juive par essence » dans de « vieux chenaux idéologiques », ceux de « la vulgate courante du « judéo-bolchevisme » de l’entre-deux-guerres6 », mais également chez des « auteurs d’aujourd’hui, présentés comme « historiens » ou experts de leurs sujets, mais appartenant plus à une catégorie d’essayistes en rupture ou marginaux, ces « intellectuels prolétaroïdes » décrits en son temps par Max Weber. » Diffusées par Égalité et Réconciliation, les publications d’Antony Sutton, Anne Kling et Daniel Estulin visent ainsi à « accréditer la thèse de l’origine commune de la double impulsion mondialiste du xxe siècle – libérale et marxiste.  »

De la bonne grosse merdasse d’extrême-droite cousue de fil blanc... Mmmm, je l’aime ma merde...

07/07/2022 20:50 par Xiao Pignouf

Geb, j’ai souvent été en désaccord avec toi, mais devant un commentaire comme celui que tu viens de faire, je n’ai qu’un mot : chapeau. Le mien est inutile en comparaison. Merci de faire partager ton savoir.

08/07/2022 08:14 par Geb

@ Xiao...

Merci du compliment et je suis très touché, mais mon "savoir", (Outre le fait que je suis né dans une bibliothèque de quelques milliers de bouquins "de base"), est celui que tout le monde peut acquérir en larguant sa télé et en passant une ou deux heures par jour devant un moniteur PC connecté dans le monde entier et en "oubliant" ses idées reçues pour se concentrer sur le concret.

Perso j’ai bossé comme cadre technique dans la Presse du Parti et je suis fils d’un journaliste de la Presse communiste qui m’a beaucoup aidé. Mais quand j’ai découvert un Internet "opérationnel" en 1998 ça a été comme si j’entrais dans la Bibliothèque d’Alexandrie.

Il faut juste réussir à sortir de la "Caverne de Platon". Ou avoir toujours vécu "en dehors".

09/07/2022 21:15 par sylvain

si on refait un procés du nazisme, il ne faudra pas le limiter a l’allemagne . Ce qu’il serait intéressant de savoir, c’est quel role exactement ont joués les dizaines de milliers de nazis récupérés par les américains, les soviétiques, ou qui ont rejoins l’amérique du sud ou certains pays arabes . Quel influence ont ils eu, et ont ils encore car il semblerait qu’elle ne soit pas négligeable .

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