La polémique sur la création du site gouvernemental qui se proposait de faire le tri entre les journaux « sérieux » et les autres, ceux qui ne mentent jamais (prière de ne pas rire), ceux en qui il faut croire a suscité la colère des rédactions concernées. Non, disent-elles en poussant des cries d’orfraies, ce n’est pas bien de nous mettre en lumière, c’est une atteinte à la liberté d’expression, c’est faire un tri inadmissible parmi les journaux... !
Mais en réalité, ce que ces rédactions « choisies » ne supportent pas, c’est que le gouvernement mette en lumière et avoue clairement qui sont ses chiens de garde, ses thuriféraires, ses aboyeurs. Passe encore que la presse de gauche, la presse vraiment libre, dénonce le comportement rampant de ces publications. Mais que le pouvoir macronien reconnaisse aussi clairement qui sont ses alliés, ça, les « beaux » esprits ne l’acceptent pas. On veut bien être des lavettes, mais on ne veut pas que notre bon maître le dise...
Un socialiste est plus que jamais un charlatan social qui veut, à l’aide d’un tas de panacées et avec toutes sortes de rapiéçages, supprimer les misères sociales, sans faire le moindre tort au capital et au profit.
Friedrich Engels